Paris en selle
Paris en selle est une association d'intérêt général qui vise à développer l'usage du vélo comme mode de déplacement dans l'agglomération parisienne[1] et à améliorer les conditions de circulation à vélo.
But | Développer l'usage du vélo pour la mobilité quotidienne |
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Zone d’influence | Métropole du Grand Paris |
Fondation | 2015 |
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Siège | Paris |
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Président | Jean-Sébastien Catier |
Affiliation | Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) |
Membres | 959 |
Site web | parisenselle.fr |
Paris en selle est membre de la Fédération française des usagers de la bicyclette[2] et fait partie des principaux acteurs du militantisme pro-vélo à Paris.
Création et objectifs
Paris en selle a été créée en 2015 à l'occasion de la première édition publique du budget participatif organisé par la Ville de Paris. L'objet initial de l'association se limitait à organiser la promotion du projet pro-vélo soumis au budget participatif. Le projet est finalement restructuré par la Ville de Paris en plusieurs sous-projets. L'association choisit de faire campagne pour le projet "En piste, encore plus d'aménagements cyclables"[3], qui arrive en tête des suffrages de cette édition 2015.
L’association se déclare indépendante de tout parti politique mais assume de participer au débat public sur l'aménagement de la ville et l'organisation des mobilités[4]. Notamment, elle affiche des positions critiques de la Mairie de Paris[5],[6]. Son fondateur, Charles Maguin, est considéré comme une "figure du lobby du vélo"[7]. Elle compte, mi-2020, près de 1 500 adhérents.
Actions et prises de position
Budget Participatif
Fondée historiquement autour du budget participatif, l'association a déposé des projets pro-vélo à chaque édition. En 2017, la Ville de Paris a choisi de ne plus autoriser les projets d'aménagements cyclables, pour permettre aux agents des services de la voirie de se concentrer sur la mise en œuvre du Plan Vélo.
Observatoire du Plan Vélo
L'association est à l'origine de l'Observatoire du Plan Vélo[8] voté en 2015 par le Conseil de Paris au début de la mandature d'Anne Hidalgo. Cet observatoire permet notamment de suivre sur une carte l'avancement de la réalisation du réseau cyclable[9], ainsi que le déploiement des emplacements de stationnement pour vélo et les zones de circulation apaisées ("Zones 30" ou "Zones de rencontre").
Sensibilisation au respect des aménagements cyclables
L'association entend sensibiliser les élus locaux mais aussi le grand public sur les questions de sécurité routière. Dans cette optique, elle organise le , sur le boulevard Saint-Denis de Paris, une première action de protection de la voie cyclable[10],[11]. Des militants se placent le long de cette voie, de manière à dissuader les deux-roues motorisées de l'emprunter[12]. Ce happening accompagne l'action de la Mairie de Paris, qui entend faire respecter le code de la route "pour permettre notamment de favoriser la pratique du vélo en toute sécurité"[13].
Cette action est renouvelée le [14], sur le pont de la Concorde, où une assistante parlementaire en vélo avait été tuée par un camion quelques mois plus tôt[15].
Collectifs inter-associations
Paris en selle est à l'initiative de plusieurs collectifs inter-associations qui agissent sur des sujets ou projets d'aménagements directement liés aux conditions de circulation à vélo, notamment :
- Le collectif Libérer Leclerc, qui se mobilise contre les prescriptions du Préfet de Police de Paris sur le projet de réaménagement de l'avenue du Général Leclerc[16], que le collectif considère comme un veto au projet d'apaisement de la circulation automobile. L'association Mieux se déplacer à bicyclette, membre du collectif, a lancé un recours en abus de pouvoir contre cette décision du préfet.
- Le collectif Ras le Scoot[17], qui lutte contre les nuisances des deux-roues motorisés à Paris et demande notamment le respect des aménagements cyclables[18]. Ce collectif regroupe neuf associations. Il dénonce le " traitement de faveur des deux-roues motorisés" qui prévaudrait, selon lui, à Paris[19].
Vélib
Fin , Paris en Selle dénonce les retards du déploiement de Vélib2, et qualifie la situation de "fiasco"[20]. Par-delà les problèmes contingents (et notamment une grève du personnel), Paris en Selle estime que "le système High Tech de Smovengo s'avère fragile avec des problèmes logiciels et matériels"[21]. L'association dénonce le "hiatus complet"[22], entre les objectifs affichés par la Ville de développer le vélo, et la dégradation du service rendu par Vélib.
En , Paris en Selle salue le plan de sortie de crise annoncé par Vélib[23], qu'elle estime de nature à "rétablir un service de base fonctionnel"[24]. Cependant, l'association estime également que l'opérateur est dans un "ratage complet", qui impacte fortement le développement du vélo à Paris, puisque Vélib représentait un tiers du trafic du temps qu'il fonctionnait[25].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Références
- « Le vélo : une solution pour le Grand Paris, oui, mais où sont les pistes cyclables en banlieue ? », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Associations membres du réseau FUB », sur fub.fr
- « En piste, encore plus d'aménagements cyclables », sur https://budgetparticipatif.paris.fr/
- « Quand la rue de Rivoli exacerbe la bataille du vélo à Paris », Challenges, (lire en ligne, consulté le )
- « 2017, une "année du vélo manquée" à Paris, selon des cyclistes », Europe 1, (lire en ligne)
- Camille Obry, « Paris: Une association de cyclistes dresse un bilan mitigé des promesses vélo d'Anne Hidalgo », 20 minutes, (lire en ligne)
- « Qui veut la peau d'Anne Hidalgo ? », L'Obs, (lire en ligne)
- « Plan vélo : les cyclistes demandent à la mairie de changer de braquet », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- « Paris : la bataille du vélo prend de l'ampleur », France Inter, (lire en ligne)
- Olivier Razemon, « Piste cyclable sans scooter, c’est le bonheur ! », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Envoyé Spécial », sur France 2,
- « Paris : une chaîne humaine pour protéger les cyclistes », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le )
- « Non respect des couloirs de bus et des pistes cyclables : 10.000 PV à Paris depuis le 1er janvier », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- « Ces cyclistes ont "protégé" une piste cyclable contre les scooters et les voitures, pour protester contre le manque de sécurité », sur Huffington Post,
- « Une collaboratrice meurt fauchée à vélo devant l’Assemblée, vive émotion des députés », sur LCI,
- « Paris : le préfet de police bloque le réaménagement de l'Avenue du Général Leclerc », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
- « Ils en ont marre des scooters », Le Parisien, (lire en ligne)
- Carole Blanchard, « Paris: un collectif part en guerre contre les incivilités des deux-roues », BFM TV, (lire en ligne)
- « Paris : piétons, cyclistes... ils en ont « Ras le scoot » ! », Le Parisien, (lire en ligne)
- « "Avec Vélib’ 2, on vous fait délibérément préférer le métro !" : la crise de nerfs contre le "fiasco" Smovengo continue », LCI, (lire en ligne, consulté le )
- « Vélib' : élus et cyclistes craignent une catastrophe industrielle », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Angélique Chrisafis, « Wheels come off Paris bike-share scheme after €700m », sur the Guardian, (consulté le ) : « Simon Labouret of the cycling group Paris en Selle (Paris in the Saddle) agrees. “Users feel exasperated and angry at a system that doesn’t work,” he said. “This was a service that was very popular and used by a large number of Parisians. When the scheme worked, one third of bikes on the road in Paris were Vélibs. It was a good way of getting to work or university for people who didn’t have their own bikes, because not everyone in Paris has space for their own and the rate of bike theft is very high. “The current Vélib fiasco is at complete odds with Paris’s objective to increase bike lanes and get more people cycling.” »
- Le Point, magazine, « Vélib' : un plan de « sortie de crise » attendu d'ici à la fin de la semaine », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- Nicolas Barraud, « Fiasco Vélib à Paris : Smovengo dévoile un plan d’urgence », Weelz.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Crise du Vélib’ : "C'est très clairement l'opérateur qui est incapable" », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
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