Parti populaire Notre Slovaquie

Le Parti populaire « Notre Slovaquie » (en slovaque : Ľudová strana Naše Slovensko, ĽSNS) est un parti politique slovaque d'extrême droite. Depuis , son nom officiel est Kotlebovci – Ľudová strana Naše Slovensko. Fondé en 2010, il se veut nationaliste, chrétien et social. Son leader est Marian Kotleba, président de la région de Banská Bystrica de 2013 à 2017.

Parti populaire
Notre Slovaquie
(sk) Kotlebovci – Ľudová strana Naše Slovensko

Logotype officiel.
Présentation
Président Marian Kotleba
Fondation
Siège Nový svet 5667/63 974 01 Banská Bystrica
Journal Naše Slovensko
Organisation de jeunesse Ľudová mládež
Slogan « Avec courage contre le système »
Odvahou proti systému
Hymne Hej, Slováci[1]
Positionnement Extrême droite[2]
Idéologie Ultranationalisme[3],[4]
Néofascisme[5],[6],[7]
Populisme de droite[8],[9]
Néonazisme[5],[6],[7]
Euroscepticisme[10],[11]
Russophilie[12],[13]
Affiliation européenne Alliance pour la paix et la liberté
Adhérents 1 272 (2020)[14]
Couleurs Vert
Site web www.lsnaseslovensko.sk
Représentation
Députés
8  /  150
Élus régionaux
1  /  408
Conseillers locaux
42  /  20646
Drapeau du Parti populaire « Notre Slovaquie ».

Depuis 2015, il fait partie de l'Alliance pour la paix et la liberté.

Histoire

En , le parquet a demandé à la Cour suprême d’interdire ce parti, car il menacerait le système démocratique en Slovaquie[15]. La Cour suprême se prononce le contre cette interdiction[16].

Le parti porte le nom de son chef, Marian Kotleba[17].

En 2020, un des députés du parti a été réélu après avoir été condamné et déchu de sa fonction pour avoir affirmé que « les asociaux tziganes n’ont jamais rien fait pour la nation » et comparé les enfants issus de cette minorité « à des animaux dans un zoo »[17].

Programme

Le parti est parfois décrit comme néonazi[18] ou comme néofasciste[19]. Il développe un discours antiaméricain, anti-israélien, anti-Rom et homophobe. Il se réclame des héros nationaux que seraient Ľudovít Štúr, Andrej Hlinka et Mgr Jozef Tiso.

Le parti veut un « État qui fonctionne », débarrassé de la corruption, des influences étrangères et du « pouvoir financier ». Il veut aussi que le pays quitte l'UE et l'OTAN, qui selon lui réduisent la « souveraineté de la Slovaquie ». Le parti dit aussi vouloir lutter activement contre les « extrémistes Roms » qui « volent, violent et tuent ». Le parti veut aussi moderniser et agrandir les effectifs de l'armée slovaque pour lutter contre les « hordes d'immigrés musulmans ».

D'un point de vue économique, le Parti populaire « Notre Slovaquie » prône la nationalisation des secteurs clés et défend le développement des énergies renouvelables[20]. Les électeurs du parti évoquent souvent la corruption des partis traditionnels pour expliquer leur choix[21].

Résultats électoraux

Élections législatives

Année Voix % Sièges Rang Gouvernement
2010 33 724 1,33
0  /  150
10e Extra-parlementaire
2012 40 460 1,58
0  /  150
10e Extra-parlementaire
2016 209 779 8,04
14  /  150
5e Opposition
2020 229 660 7,97
17  /  150
4e Opposition

Élections présidentielles

Année Candidat 1er tour
Voix % Rang
2019 Marian Kotleba 222 935 10,39 4e

Élections européennes

Année Voix % Rang Sièges Groupe
2014 9 749 1,73 11e
0  /  13
2019 118 995 12,07 3e
2  /  14
NI

Notes et références

  1. (sk) « spevácky zbor z Brezna zaspievaním hymny prvého slovenského štátu Hej, Slováci. V tej chvíli bola už celá sála na nohách a všetci prítomní spievali túto nádhernú pieseň, ktorá je zároveň aj hymnou Ľudovej strany Naše Slovensko », sur dennikn.sk (consulté le ).
  2. (en) Antonis Klapsis, An Unholy Alliance : The European Far Right and Putin's Russia, Wilfried Martens Centre for European Studies, , 74 p. (ISBN 978-2-930632-39-1, lire en ligne), p. 14.
  3. « Not Even a Prosperous Slovakia Is Immune to Doubts About the E.U. », The New York Times, (lire en ligne).
  4. « Kotlebovi nahrala celková xenofóbna atmosféra »,
  5. (en) Henry Foy, « Neo-Nazi party makes an electoral breakthrough in Slovakia », sur Financial Times, .
  6. (en) « Rise of proudly-neo-Nazi party unnerves a European nation », sur CBS News, .
  7. (en) Benjamin Cunningham, « 5 takeaways from Slovakia’s election », sur politico.eu, .
  8. (en) Alica Rétiová, The master narrative of Marián Kotleba in the Slovak regional election of 2013 (mémoire de master) (lire en ligne)
  9. (en) Alena Kluknavská, « A right-wing extremist or people’s protector? Media coverage of extreme right leader Marian Kotleba in 2013 regional elections in Slovakia », sur Intersections. East European Journal of Society and Politics, (ISSN 2416-089X).
  10. « Kotlebovci spúšťajú petíciu za vystúpenie Slovenska z EÚ »,
  11. « Slovensko má v politike tvrdých euroskeptikov, no žiadnych eurofederalistov »,
  12. « NAKA veriffied Kotleba because of money from Russia », Aktuality, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Hoax: Vláda nás tlačí do vojny s Ruskom! ĽSNS šíri poplašné dezinformácie »,
  14. https://www.minv.sk/swift_data/source/statna_komisia_pre_volby/30_annual_report/ar2020/VS_36127175_I_2020_20210727.pdf
  15. Blaise Gauquelin, « Le « Führer » slovaque de Banska Bystrica inquiété par la justice », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Interdiction évitée pour un parti d’extrême droite en Slovaquie », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  17. « Le chef de l’extrême droite slovaque condamné à quatre ans de prison », Le Monde.fr, (lire en ligne)
  18. « Percée de l'extrême droite », Courrier international, no 1323, , p. 9.
  19. Blaise Gauquelin, « En Slovaquie, la percée de l’extrême droite prive Robert Fico de majorité », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  20. (sk) « Programme du parti », sur naseslovensko.net.
  21. Benjamin Cunningham, « Effets pervers de la lutte anticorruption en Europe centrale », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail du conservatisme
  • Portail de la Slovaquie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.