Parupeneus crassilabris

Parupeneus crassilabris, le Barbet à deux bandes[1] ou le Rouget barbet lèvres épaisses [2],[3] est une espèce de poisson perciforme de la famille des mullidés.

Distribution

Cette espèce marine est présente dans le sud-est de l'océan Indien et l'ouest de l'océan Pacifique depuis l'Indonésie jusqu'aux Îles Caroline, Fiji et Tonga à l'est, au nord de l'Australie[4] et à la Nouvelle-Calédonie[5] ainsi qu'à Wallis-et-Futuna[6]au sud et aux Îles Ryukyu au nord[7].

Habitat

Parupeneus crassilabris se rencontre à proximité des récifs à une profondeur de 1 à 80 m[8]. Les juvéniles se trouvent généralement dans les passes peu profondes et sur les pentes des récifs alors que les adultes reposent généralement sur les coraux des crêtes de récifs[9].

Description

Cette espèce mesure jusqu'à 38 cm[8] avec le corps qui se rétrécit vers l'arrière de sorte que la hauteur de la queue est inférieure à la moitié de celle du corps[3].

Parupeneus crassilabris est de couleur blanche avec les bords des écailles jaunes ou gris jaunâtre et le bord postérieur souvent élargi en une tache jaune distincte. Les deux tiers supérieurs du corps arborent deux très grandes taches noires ovales. La première tache est centrée sous les épines antérieures de la première nageoire dorsale et la seconde sous la moitié antérieure de la deuxième nageoire dorsale et s'étend dans la partie basale de la nageoire. Une grande tache noire est présente sur l'arrière de la tête et entoure une partie de l'œil, s'étendant de façon diffuse vers l'angle de la bouche[7].

Parupeneus crassilabris

La première nageoire dorsale est violette et assez élevée[3] avec 8 rayons épineux[7]. La seconde n'a que la base de cette couleur avec la moitié supérieure rayée de cinq à six raies parallèles longitudinales alternativement blanches et violettes[3] et présente 9 rayons mous[7]. La nageoire anale, beaucoup plus pâle, arbore des points violets et un plus grand nombre de raies obliques[3] et présente un rayon épineux et 7 rayons mous[7]. Une large partie extérieure de la deuxième nageoire dorsale et de la nageoire anale est bleue avec d'étroites bandes obliques jaunes à bords foncés[7]. La caudale, peu fourchue avec les deux lobes larges et arrondis, est plus foncée que la dorsale avec des points blancs plus ou moins effacés[3] et est striée de bleu et de jaune terne[7]. Les nageoires pectorales sont jaunes, plus ou moins olivâtres[3], avec de 15 à 16 rayons[7]. Les nageoires pelviennes sont très grandes et ont les trois rayons externes colorés en violet et les internes sont jaunâtres[3].

Le bord intérieur de l'iris est rouge vif[7].

Les arbuscules de la ligne latérale sont très divisés[3].

Les dents, fortes et coniques, sont placées sur une seule rangée de sorte qu'il n'y en a pas sur le palais. Les lèvres sont très épaisses[3]. Les barbillons, d'un brun violet plus ou moins foncé[3], sont courts[7] et n'atteignent pas la base des nageoires pectorales[3]. L'épine de l'opercule est forte[3]. La membrane branchiostège est d'un brun violet plus ou moins foncé[3]. Les branchiospines sont au nombre de 7 à 10 sur la première rangée et de 27 à 31 sur la seconde, pour un total de 35 à 40[7].

Publication originale

  • Valencennes, A. 1831. Histoire naturelle des poissons (Cuvier, G.L. & Valenciennes, A.). Volume 7. Levrault, 531 pages. (BHL -

Upeneus crassilabris p.523)

Taxonomie

Cette espèce a été initialement décrite en 1831, sur la base d'un animal provenant de Nouvelle-Guinée, par le zoologiste français Achille Valenciennes sous le protonyme Upeneus crassilabris dont l'épithète crassilabris signifie à grosses lèvres[3].

Références

  1. Roman, W., Pelletier, D. 2015. Description et évaluation initiale par stations vidéo rotatives STAVIRO des habitats et peuplements de poissons des îles volcaniques de Matthew et Hunter, Parc Naturel de la Mer de Corail. Campagne 2014. Rapport AMBIO/A/23. IFREMER Nouméa. 37 pages. (pdf)
  2. Moore, B., Colas, B. 2017. Guide d’identification des poissons côtiers les plus consommés en Océanie. Programme pêche côtière, Communauté du Pacifique (CPS), Nouméa (Nouvelle-Calédonie). (ISBN 978-982-00-0962-2), 146 pages. (pdf)
  3. Valencennes, A. 1831. Histoire naturelle des poissons (Cuvier, G.L. & Valenciennes, A.). Volume 7. Levrault, 531 pages. (BHL - Upeneus crassilabris p.523)
  4. Allen, G.R. 1993. Fishes of Ashmore Reef and Cartier Island. Records of the Western Australian Museum, Supplement 44: 67-91.
  5. Fricke, R., Kulbicki, M., Wantiez, L. 2011. Checklist of the fishes of New Caledonia, and their distribution in the Southwest Pacific Ocean (Pisces). Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde A, Neue Serie, 4: 341-463.
  6. Williams, J. T., Wantiez, L., Chauvet, C., Galzin, R., Harmelin-Vivien, M., Jobet, E., Juncker, M., Mou-Tham, G., Planes, S., Sasal, P. 2006. Checklist of the shorefishes of Wallis Islands (Wallis and Futuna French Territories, South-Central Pacific). Cybium, 30(3): 247-260.
  7. Randall, J.E., 2004. Revision of the goatfish genus Parupeneus (Perciformes: Mullidae), with descriptions of two new species. Indo-Pacific Fishes, 36: 1-64.
  8. Allen, G.R., Erdmann, M.V. 2012. Reef fishes of the East Indies. Volumes I-III. Tropical Reef Research, Perth, Australia. (ISBN 978-0-9872600-0-0). 292 pages.
  9. Kuiter, R.H., Tonozuka, T. 2001. Pictorial guide to Indonesian reef fishes. Part 2. Fusiliers - Dragonets, Caesionidae - Callionymidae. Zoonetics, Australia, pages 304-622.

Liens externes

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