Pas-de-Calais (transport d'hydravions)
Le Pas-de-Calais est un transport de passagers transformé par la Marine nationale française en transport d'hydravions en 1916. Il est construit avec son navire jumeau, le Nord, par les Ateliers et Chantiers de la Loire en 1899 pour le compte de la Compagnie des chemins de fer du Nord et affecté à la traversée de la Manche. Le navire est réquisitionné le pour le service militaire et rendu à son armateur en 1919.
Pas-de-Calais | |
Type | Transport d'hydravions |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Commanditaire | Compagnie des chemins de fer du Nord |
Chantier naval | Ateliers et Chantiers de la Loire |
Quille posée | 1899 |
Équipage | |
Équipage | 105 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 103 m |
Maître-bau | 20,50 m (aubes) ; 11 m (bau) |
Tirant d'eau | 3,3 m |
Déplacement | 1 540 tonnes |
Propulsion | 1 machine alternative à vapeur 2 roues à aube |
Puissance | 5 800 ch |
Vitesse | 21 kt |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 canons antiaériens de 47 mm |
Aéronefs | 2 hydravions FBA Type C |
Service commercial
Le Pas-de-Calais est commandé par la Compagnie des chemins de fer du Nord aux Ateliers et Chantiers de la Loire pour réaliser avec son jumeau le Nord la traversée de la Manche entre Calais et Douvres[1]. Il assure le transport subventionné du courrier et la traversée des passagers pour la ligne de chemin de fer Paris-Londres de 1899 à 1914[2]. Il éperonne le sous-marin Pluviôse le au cours d'une traversée du pas de Calais[3].
Service militaire
Le Pas-de-Calais est réquisitionné en octobre 1914 puis armé à Dunkerque en navire porte-aéronef selon le programme du [4]. Il reçoit un abri à l'arrière et un autre à l'avant pour abriter chacun un hydravion, mis à l'eau par des mâts de charge[5]. Les appareils FBA Type C proviennent du Centre d'aviation maritime de Dunkerque[4],[6].
Le porte-hydravion quitte Dunkerque au début de et débute une campagne de surveillance aéromaritime dans le golfe de Gascogne, parcouru par l'ennemi, puis relâche à La Pallice, Saint-Nazaire et Brest, dans le même but. Il doit assurer la détection des sous-marins et des mines. Le rendement est assez médiocre, le navire ne recevant pas dans les ports de relâche le carburant et les rechanges envoyés de Dunkerque[4].
Le Pas-de-Calais est attribué à la zone de la Manche après le , où il sert comme dragueur de mines et éventuellement comme porte-aéronef.
Il débarque ses avions à Dunkerque à la fin de l'année 1916 pour une utilisation exclusive comme dragueur de mine[7].
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
Bibliographie
- Georges Bourdon, « La catastrophe de Calais », Le Figaro, no 148, , p. 1 (lire en ligne).
- Lieutenant de Vaisseau d'Hespel, Le rôle de l'aéronautique maritime française dans la protection des communications : 1914-1918, École supérieure de guerre navale, , 67 p. (lire en ligne)
- Gino Galuppini et Jean Moulin, Guide des porte-avions : histoire, technique, représentations, des origines aux porte-avions nucléaires, Paris, Nathan, , 328 p. (lire en ligne)
- Christian Borde, Calais et la mer (1814-1914), Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, , 342 p. (ISBN 2-8593-9534-2)
- Alexandre Sheldon-Duplaix, Histoire mondiale des porte-avions : des origines à nos jours, Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), ETAI, , 223 p. (ISBN 2-7268-8663-9) Ouvrage de référence.
- Jean Moulin, 1939-1945,L'aéronautique navale, Hors-série Marines & Forces navales n°1, Rennes, Marines éditions, (ISSN 0998-8475)
Références
- Borde 1997, p. 266
- Borde 1997, p. 267-268
- Bourdon 28 mai 1910, p. 1-2
- d'Hespel 1926, p. 10
- Galuppini 1981, p. 34
- Schreck FBA, Aviations Militaires.net
- d'Hespel 1926, p. 29
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