Patolli
Le patolli est un des plus vieux jeux pratiqués en Mésoamérique et de nombreux peuples indigènes se sont distraits avec tels que les habitants de Teotihuacan, les Toltèques, les habitants de Chichen Itza ou les Aztèques[1]. C'est un jeu de hasard, assez semblable à notre jeu de l'oie, qui était pratiqué avec frénésie par toutes les couches de la plupart des sociétés mésoaméricaines. Son nom lui vient du mot nahuatl qui désigne les haricots servant de dés[2].
Dans la société aztèque, une de celles que nous le connaissons le mieux, certains joueurs ruinés, victimes de leur passion, n'avaient plus aucun recours que de se vendre eux-mêmes comme esclaves.
Il existe une représentation de ce jeu dans le codex Duran : 52 cases y sont figurées qui correspondent aux 52 années du cycle solaire, nombre à la symbolique essentielle en Mésoamérique. Le patolli apparaît ainsi comme un jeu avec le destin, dans lequel on cherche des présages, où l'on parie pour animer la partie.
Selon le Codex Magliabechiano, le dieu du patolli était Macuilxochitl puisqu'il présidait aux domaines de la musique, de la danse et des jeux de paris. Après la conquête, les Espagnols, qui tenaient le jeu en grande suspicion, à cause de son association avec une divinité, l'interdirent, comme le rapporte Bernardino de Sahagún : «Ce jeu, ainsi que celui de paume, a été abandonné à cause de certaines superstitions idolâtriques qu'on lui supposait.»[3].
Bibliographie
- Danièle Dehouve, L'imaginaire des nombres chez les anciens Mexicains, Presses universitaires de Rennes,
- Bernardino de Sahagún, Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne, FM/La Découverte,
Voir aussi
Liens internes
Jeux similaires :
- Jeu des petits chevaux
- Pachisi - indien
- Parcheesi
- Yunnori - chinois et coréen.
Notes et références
- Michel Brassine, « les jeux de parcours », Jeux et Stratégie, no 16, , p. 16-21.
- Dehouve 2011, p. 144
- de Sahagún 1991, p. 284
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