Patrick Labaune

Patrick Labaune, né le à Paris (Seine), est un homme politique français. Il a été président du conseil départemental de la Drôme et député de la 1re circonscription de la Drôme jusqu'en 2017.

Patrick Labaune

Patrick Labaune en février 2010.
Fonctions
Conseiller départemental de la Drôme

(6 ans, 2 mois et 25 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Valence-4
Prédécesseur Zabida Nakib-Colomb
Successeur Laurent Monnet
Député français

(15 ans et 1 jour)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
17 juin 2012
Circonscription 1re de la Drôme
Législature XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique UMP (2002-2015)
LR (2015-2017)
Prédécesseur Michèle Rivasi
Successeur Mireille Clapot

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 1re de la Drôme
Législature Xe
Groupe politique RPR
Prédécesseur Roger Léron
Successeur Michèle Rivasi
Président du conseil
départemental de la Drôme

(2 ans, 1 mois et 25 jours)
Élection
Prédécesseur Didier Guillaume
Successeur Marie-Pierre Mouton
Conseiller général de la Drôme

(10 ans, 3 mois et 10 jours)
Circonscription Canton de Valence-2
Prédécesseur Anne Mazuray
Successeur Émile Brunel
Maire de Valence

(8 ans, 9 mois et 19 jours)
Prédécesseur Rodolphe Pesce
Successeur Léna Balsan
Conseiller régional de Rhône-Alpes

(11 ans et 5 jours)

(7 ans, 1 mois et 16 jours)

(4 ans, 3 mois et 28 jours)
Biographie
Nom de naissance Patrick Labaune
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (Seine)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
Les Républicains
Conjoint Myriam
Enfants Sandrine
Géraldine
Diplômé de IEP de Paris
Profession Retraité de l'enseignement
Religion Catholicisme

Il est pour la première fois élu député le , pour la Xe législature dans la 1re circonscription de la Drôme. Il fait partie du groupe RPR. Il est battu par Michèle Rivasi lors des élections législatives de 1997.

Il retrouve son siège le , pour la XIIe législature (2002-2007) et siège alors au sein du groupe UMP. Il est réélu député pour la XIIIe législature (2007-2012) avec 55,46 % des suffrages puis pour la XIVe avec 51,87 %[1]. Il est réélu député pour un quatrième mandat en , face au maire socialiste de Valence, Alain Maurice, avec 51,87 % des suffrages.

Biographie

Famille

Patrick Labaune est marié à Myriam, valentinoise. Ils ont deux filles, Sandrine et Géraldine.

Études et carrière dans l'enseignement

À l'âge de 20 ans, il part accompagné de son cousin au Yémen, pays alors coupé en deux et sortant d'une guerre civile, où il se prend de passion pour ce pays de la péninsule arabique. Collectionneur de timbres yéménites, il repart en voyage dans ce même pays en 1976, au lieu d'opter pour un service militaire classique, pour être professeur de français à l'université de Sanaa. Patrick Labaune décide de faire à Sciences Po sa thèse de doctorat sur le Yémen du Nord intitulée Système politique et société en république arabe du Yémen. Elle s’attache à mettre en lumière la force du pouvoir périphérique des tribus – zaydites (chiite) ou chaféites (sunnite) – par rapport à celle, assez limitée, du pouvoir central à Sana’a. Sa thèse est validée en 1979 et il devient maître de conférences de sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Grenoble.

Carrière politique

Élu membre du conseil général de la Drôme en 1985 et 1992, conseiller régional de Rhône-Alpes en 1986 et 1992 et conseiller municipal de Valence en 1989, il est élu député de la 1re circonscription de la Drôme en 1993 sous la bannière RPR. La même année, il est appelé par le président François Mitterrand pour un voyage diplomatique au Yémen étant donné qu'il est président du groupe d'amitié franco-yéménite.

En 1995, il est élu maire de Valence, avant d'être réélu en 2001. Il a largement soutenu le développement du dispositif des zones franches urbaines qui a permis d'apporter des réponses concrètes en termes d'emplois sur le bassin valentinois faisant passer le nombre de demandeurs d'emplois de 5 800 en 1995 à 2 300 fin 2007.

Patrick Labaune est également le fondateur du contrat municipal étudiant à Valence, bourse municipale pour les étudiants ayant des difficultés financières pour poursuivre leurs études. Il préside de l'office HLM de Valence d’ à .

Élu député depuis 2002 sous la bannière UMP et appartenant au collectif parlementaire de la Droite populaire, il est membre de la commission des affaires étrangères et s'investit particulièrement sur les questions relatives à la coopération entre la France et l'Arménie et sur le monde arabo-musulman, tout particulièrement sur la péninsule arabique et également sur le groupe d'études sur la question du Tibet qu'il vice-préside. Dans le cadre de la réserve parlementaire, aide de l’État attribuée directement par le député, il s'investit fortement aux côtés des communes du canton de Tain-l'Hermitage. Cet engagement a permis la réalisation de 39 projets (922 975 ) pour l'amélioration du cadre de vie et du bien-être des habitants (travaux d'aménagement, d'extension de routes, de bâtiments).

Il a également appartenu à Debout la République, à l'époque courant de l'UMP : le , il présente les clubs locaux du courant avec Jacques Baudot, Nicolas Dupont-Aignan, Lionnel Luca, Étienne Mourrut et François-Xavier Villain. Le , alors que Nicolas Dupont-Aignan lance sa candidature avortée à l'élection présidentielle de 2007, il est l'un des parlementaires qui lui apportent leur soutien, avec Jacques Baudot, François Guillaume et François-Xavier Villain[2].

Aux élections municipales 2008, sa liste est défaite par Alain Maurice. Il devient conseiller municipal d'opposition mais démissionne immédiatement afin de se consacrer à ses autres mandats.

Candidat à sa succession lors des élections législatives de juin 2012 dans la 1re circonscription de la Drôme sous l'étiquette UMP, il est réélu au second tour avec 51,87 % des suffrages face à son adversaire socialiste, le maire de Valence Alain Maurice qui obtient 48,13 % des suffrages.

Il est l'un des députés UMP à voter contre le Pacte budgétaire européen en .

En 2014, lors des municipales il soutient la candidature de son ami Nicolas Daragon au poste de maire de Valence. Daragon remportera le siège de maire de la ville face au socialiste Alain Maurice.

En mars 2015, il est élu conseiller départemental[3] du canton de Valence-4[4] en tandem avec Véronique Pugeat[5],[6]. Le suivant, il est élu à la présidence du département[7].

Le , il démissionne de la présidence du conseil départemental de la Drôme.

Activité parlementaire de 2007 à 2012

Durant son mandat, il a signé ou cosigné 185 propositions de loi, formulé 129 questions écrites publiées au Journal officiel de l’Assemblée nationale, est intervenu 64 fois en commission des Affaires étrangères.

Il a corédigé avec le député socialiste Serge Janquin, un rapport dit rapport Soudan[8].

Il est l'un des trois députés UMP ayant voté contre le projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne en 2008[9].

Depuis le , il verse chaque mois 520 euros (soit 10 % de ses indemnités parlementaires, déductible de son impôt sur le revenu, son indemnité de conseiller régional n'étant pas pris en compte) à des associations caritatives nationales d’intérêt général.

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016[10].

Affaires et critiques

L'affaire du tract diffamatoire

En , lors de sa première campagne électorale, il diffuse un tract anonyme contre son adversaire, Rodolphe Pesce, maire sortant de Valence. Ce tract accuse le maire de soutenir des intégristes musulmans. À la suite de l’inauguration de la mosquée de Valence il écrit : « Pesce préfèrent (sic) les islamistes du FIS que les français ». Le maire dépose plainte pour diffamation. Patrick Labaune reconnaît être l’auteur du tract et est condamné à payer une amende de 5 000 F[11]. Il affirme textuellement avoir « pété les plombs »[12]. Nommé par le Monde « le député Corbeau » [13], il remporte cependant l'élection municipale de 1995.

L'affaire du mariage

Le , il s’oppose au mariage d’un couple marocain alors que le Procureur de la république de Valence avait indiqué que ce mariage était conforme à la loi républicaine et que rien ne s’y opposait. Il s’éclipse de la salle de mariage alors que les invités sont en place, prétextant un malaise. Il tente au même moment d’expulser l'association de solidarité à tous les immigrés (ASTI) de son local. Il fait finalement marche arrière devant la mobilisation des associations, des élus de la minorité et de nombreuses personnalités à l'instar d'Alfred Grosser, ancien directeur de la thèse de Patrick Labaune à l'IEP de Paris. Le couple a porté plainte pour voie de fait. Patrick Labaune a été condamné par le tribunal de grande instance à payer une amende de 2 000[14].

La gestion des finances publiques

En 2002, un rapport de la chambre régionale des comptes de Rhône-Alpes procède au contrôle des comptes de la commune de Valence de 1994 à 2000 et établit des observations mettant en évidence des anomalies sur la gestion des parkings urbains, la gestion du personnel, la fonction éducation[15]. Un second rapport de 2000 à 2003 a étudié la situation financière et les interventions économiques, la gestion du personnel, la gestion des parcs de stationnement. Dans chacun de ces domaines, la commission a observé un certain nombre d’anomalies : mise en cause de la fiabilité des comptes, règlements non appliqués[16]...

En , Patrick Labaune annonce sa convocation en correctionnelle pour détournement de fonds publics. Le rapport de la chambre régionale des comptes de 2017 avait révélé des anomalies concernant le licenciement tardif de 3 collaborateurs, pour un préjudice estimé à près de 200 000 euros pour le département. L’affaire sera jugée le à Grenoble[17].

L'affaire Labaune-Daragon

En , le responsable de Debout la France en Drôme Ardèche, Damien Toumi, rapporte au Dauphiné Libéré[18] la proposition que lui a faite Patrick Labaune : faire campagne contre l'actuel maire de Valence, Nicolas Daragon. Patrick Labaune juge ce dernier - pourtant issu de son parti Les Républicains - trop à gauche et responsable de « l'arabisation de Valence » parlant même de le « faire tomber ». Labaune aurait proposé de soutenir financièrement et logistiquement la campagne de Damien Toumi mais le jeune homme méfiant et opposé à ce genre de « combine politicarde » a choisi de rendre l'affaire publique. Le , face à l'indignation soulevée dans la Drôme, à droite comme à gauche, Patrick Labaune démissionne de ses fonctions de président du conseil départemental de la Drôme[19]

Mandats

Notes et références

  1. Philippe Bette, Majorite absolue pour le ps. La droite résiste, France 3, 18/06/2012, article en ligne
  2. Présentation de Debout la République sur france-politique.fr
  3. « Patrick LABAUNE », sur La Drôme Le Département (consulté le ).
  4. http://www.ladrome.fr/le-departement/lassemblee/carte-des-cantons
  5. « Véronique PUGEAT », sur La Drôme Le Département (consulté le ).
  6. http://www.ladrome.fr/le-departement/lassemblee/carte-des-cantons/valence-4
  7. http://www.ladrome.fr/le-departement/le-president
  8. (Rapport no 2274 paru à la Documentation française - 279 pages)
  9. Loi no 2008-125 du 13 février 2008.)
  10. « Serge Dassault et Patrick Balkany parmi les parlementaires qui soutiennent Nicolas Sarkozy », lemonde.fr, 9 septembre 2016.
  11. « Un député RPR de la Drôme condamné pour diffamation du maire PS de Valence », Libération, (lire en ligne, consulté le )
  12. Article du Dauphiné Libéré, 1er juin 1995
  13. article du Monde, 18 novembre 1994
  14. article dans Libération, 9 novembre 2002, http://www.liberation.fr/societe/0101430455-le-maire-briseur-de-mariage-condamne
  15. Rapport d'observation définitif de la Cour régionale des comptes 2002, http://www.ccomptes.fr/servlets/SearchServlet
  16. Rapport d'observation définitif de la Cour Régionale des Comptes 2007, http://www.ccomptes.fr/servlets/SearchServlet
  17. « Drôme : Patrick Labaune sera jugé pour détournement de fonds publics », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
  18. « Attaque de Patrick Labaune contre Nicolas Daragon : la polémique enfle », France Bleu, (lire en ligne, consulté le )
  19. « Le président LR du conseil départemental de la Drôme démissionne », non, (lire en ligne, consulté le )
  20. Démission pour cause de cumul de mandats

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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