Paul Barroilhet

Paul Barroilhet, né le à Bayonne et mort le à Paris, est un baryton français.

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Paul Barroilhet
Portrait de Barroilhet par Thomas Couture en 1849.
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse (d)
Activités
Autres informations
Tessiture
Maîtres

Biographie

Entré au Conservatoire dans la classe de chant de David Banderali, Barroilhet est ensuite parti pour l’Italie. Il a pris à Milan des leçons de Giacomo Panizza, avant d’aborder la carrière théâtrale dans le répertoire italien[1].

Caricature de Barroilhet (à droite) dans Charles VI d’Halévy (Galerie Caricaturale de la Mode du 25 février 1846.

Ses débuts ont été modestes, et il ne s’est d’abord produit que sur des théâtres de peu d’importance mais bientôt il a tenu l’emploi des barytons à Gênes, Vérone, Brescia, Bergame, Trieste, Turin, puis enfin à Rome et au théâtre San Carlo, de Naples, où il a côtoyé Adolphe Nourrit. À Rome, il a créé un rôle important dans L'assedio di Calais, de Donizetti et, à Naples, il a créé deux grands ouvrages de Saverio Mercadante : Elena da Feltre et la Vestale[2].

De retour à Paris, engagé à l’Opéra, il y a débuté brillamment, le , dans le rôle d’Alpbonse de la Favorite. Sa réputation s’établit rapidement, grâce à sa belle voix, à son réel talent de chanteur et à ses grandes qualités dramatiques, dans les reprises de Guillaume Tell et de Don Juan, après quoi il a fait plusieurs grandes créations dans la Reine de Chypre ; Charles VI et le Lazzarone, de Fromental Halévy, Dom Sébastien de Portugal, de Donizetti, Richard en Palestine, d’Adolphe Adam, et Marie Stuart, de Louis Niedermeyer[2].

En 1847, à la suite de difficultés survenues entre la direction de l’opéra et lui, il a quitté ce théâtre et, partant, abandonné la carrière dramatique, au milieu de ses plus grands triomphes. À partir de ce moment, il s’est livré sans réserve à sa passion un peu fantasque pour la peinture, achetant, revendant, défaisant et reformant sans cesse ses collections de tableaux[2].

Sa carrière a été courte, mais extrêmement brillante, et le public l’avait rapidement pris en haute estime. Il s’était également essayé à la composition, et avait publié un certain nombre de romances[2].

Il est mort subitement, des suites d’une bronchite contractée pendant le siège[3], alors qu’il faisait une partie de dominos[4].

Notes et références

  1. Damien Colas, « Paul Barroilhet », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, (lire en ligne).
  2. Arthur Pougin, « Barroilhet (Paul) », dans André Berthelot, La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 6, Belgiq - Bobin, Paris, Henri Lamirault, , 1197 p. (OCLC 630506811, lire en ligne), p. 504.
  3. « On lit dans… », Le Mémorial des Pyrénées, Pau, vol. 59, no 50, , p. 3 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  4. « Le Moniteur universel nous apprend… », La Petite Presse, Paris, vol. 5, no 1829, , p. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Liens externes

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