Paul Barroilhet
Paul Barroilhet, né le à Bayonne et mort le à Paris, est un baryton français.
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(à 60 ans) Paris |
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Conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse (d) |
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Biographie
Entré au Conservatoire dans la classe de chant de David Banderali, Barroilhet est ensuite parti pour l’Italie. Il a pris à Milan des leçons de Giacomo Panizza, avant d’aborder la carrière théâtrale dans le répertoire italien[1].
Ses débuts ont été modestes, et il ne s’est d’abord produit que sur des théâtres de peu d’importance mais bientôt il a tenu l’emploi des barytons à Gênes, Vérone, Brescia, Bergame, Trieste, Turin, puis enfin à Rome et au théâtre San Carlo, de Naples, où il a côtoyé Adolphe Nourrit. À Rome, il a créé un rôle important dans L'assedio di Calais, de Donizetti et, à Naples, il a créé deux grands ouvrages de Saverio Mercadante : Elena da Feltre et la Vestale[2].
De retour à Paris, engagé à l’Opéra, il y a débuté brillamment, le , dans le rôle d’Alpbonse de la Favorite. Sa réputation s’établit rapidement, grâce à sa belle voix, à son réel talent de chanteur et à ses grandes qualités dramatiques, dans les reprises de Guillaume Tell et de Don Juan, après quoi il a fait plusieurs grandes créations dans la Reine de Chypre ; Charles VI et le Lazzarone, de Fromental Halévy, Dom Sébastien de Portugal, de Donizetti, Richard en Palestine, d’Adolphe Adam, et Marie Stuart, de Louis Niedermeyer[2].
En 1847, à la suite de difficultés survenues entre la direction de l’opéra et lui, il a quitté ce théâtre et, partant, abandonné la carrière dramatique, au milieu de ses plus grands triomphes. À partir de ce moment, il s’est livré sans réserve à sa passion un peu fantasque pour la peinture, achetant, revendant, défaisant et reformant sans cesse ses collections de tableaux[2].
Sa carrière a été courte, mais extrêmement brillante, et le public l’avait rapidement pris en haute estime. Il s’était également essayé à la composition, et avait publié un certain nombre de romances[2].
Il est mort subitement, des suites d’une bronchite contractée pendant le siège[3], alors qu’il faisait une partie de dominos[4].
Notes et références
- Damien Colas, « Paul Barroilhet », dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, (lire en ligne).
- Arthur Pougin, « Barroilhet (Paul) », dans André Berthelot, La Grande Encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, t. 6, Belgiq - Bobin, Paris, Henri Lamirault, , 1197 p. (OCLC 630506811, lire en ligne), p. 504.
- « On lit dans… », Le Mémorial des Pyrénées, Pau, vol. 59, no 50, , p. 3 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- « Le Moniteur universel nous apprend… », La Petite Presse, Paris, vol. 5, no 1829, , p. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
Liens externes
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