Paul Blanchy
Paul Blanchy, né le à Camblanes-et-Meynac (près de Bordeaux) et mort le à Saïgon[1], est un homme politique français. Il a été le premier maire de Saïgon de 1895 à 1901, après être devenu président du Conseil colonial de Cochinchine en 1873.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Blanchy.
Paul Blanchy | |
Fonctions | |
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Maire de Saïgon | |
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Président du Conseil colonial de Cochinchine | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Camblanes-et-Meynac |
Date de décès | |
Lieu de décès | Saïgon |
Nationalité | Française |
« Anarchique et indiscipliné » selon Paul Doumer, il s'opposa vigoureusement à celui-ci sur la place que devait tenir ou non la Cochinchine (colonie) dans le reste de l'Indochine (protectorats)[2]. Saïgon était la seule ville du Viêt Nam colonial à avoir un maire élu.
Biographie
D'une famille de la haute bourgeoisie bordelaise[3], il est le fils de Joachim Blanchy (1777-1853)[4] et de sa deuxième épouse née Blondel La Rougery ; son père, riche armateur et négociant bordelais, a participé au développement international des vins de Bordeaux. Son frère, Joseph Blanchy (1821-1898), fut titré comte romain par le Pape Léon XIII en 1896.
Paul Blanchy s'est établi en 1871 aux colonies[5] pour tenter de créer une plantation de café, et commençait à s'y ruiner. Les parents, lettrés, de sa jeune épouse[6] Tran Ti Than lui conseillèrent alors de s'orienter plutôt vers le poivre, bien adapté au climat du Viêt Nam et demandant beaucoup de main d'œuvre ainsi que d'organisation. Le succès dépassa financièrement toutes les espérances.
En 1873, il devient président du Conseil colonial de Cochinchine, puis le premier maire de Saïgon de 1895 à 1901.
Il eut à Saïgon sa statue qui trôna longtemps dans la mairie de Saigon et sa rue, devenue à l'indépendance rue Haï Ba Trung.
Un siècle après sa mort, le Viêt Nam reste – avec 90 000 tonnes sur 350 000 – le premier producteur de poivre au monde[7].
Il eut de son mariage plusieurs enfants, et on peut citer aujourd'hui dans sa descendance entre autres Gilles Larrain[8] ou encore Pierre Baldi.
Notes et références
- « Paul BLANCHY - Arbre généalogique Hubert AUSCHITZKY - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le ).
- REIG Sophie, Blanchy et le conseil colonial face au gouvernement général de Paul Doumer, la Cochinchine et l'Union Indochinoise au tournant du XIXe siècle, mémoire de maîtrise, Université de Provence, Aix-en-Provence, 1995, 99 pages.Liste des travaux Par ailleurs, voir Controverse entre Paul Blanchy et Paul Doumer
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. IV, 1905
- Hubert Bonin, Banque et Bourgeoisies: La Société bordelaise de CIC (1880-2005), 2010
- Henry Coston, Dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires, 1975.
- La consultation de l'arbre généalogique des Blanchy de Bordeaux montre que les hommes ne s'y marient en général une fois leur carrière bien assurée, avec des épouses de ce fait plus jeunes
Sources
- Étienne Denis, Bordeaux et la Cochinchine sous la Restauration et le second Empire, 1965
- Antoine Brébion, Antoine Cabaton, Dictionnaire de bio-bibliographie générale, ancienne et moderne de l'Indochine française, 1935
- Jean Guérin, Des hommes et des activities : autour d'un demi-siècle, 1957
Voir aussi
Articles connexes
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