Paul Hébrard
Paul Louis Hébrard, né le à Toulouse et mort le à Toulon[1], est un amiral et aviateur français. Il fut président-directeur général de la compagnie aérienne intérieure Air Inter.
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Naissance | |
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Décès |
(à 79 ans) Toulon |
Nom de naissance |
Paul Louis Hébrard Viguier |
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Biographie
Paul Hébrard entre à l'École navale en 1918 puis se spécialise dans l'aéronautique navale en 1923. Sa carrière l'amène à devenir pilote de ballons libres, de dirigeables, d'avions et d'hydravions [2], il devient, entre autres, professeur puis directeur de l’École de pilotage d’Istres.
Le , accompagné de Daillière, Rouchon, Cassellari, du radio Emont et de Lavidalie, Paul Hébrard bat le record du monde de distance pour un hydravion (4 338 km et un record de distance en ligne brisée de 4 449 km en 31 heures de vol) à bord du Latécoère 300 Croix du Sud[3],[2] en volant de Cherbourg à Ziguinchor (Sénégal), l'objectif étant à l'origine Conakry, battant un précédent record italien[4] de 4 131 km établi lors d'un vol du 18 au par un CANT Z.501 qui le reprendra le avec un vol de 4 930 km[5], alors que Hévrard et son équipage effectue sa première traversée postale de l'Atlantique Sud entre Dakar et Natal[3].
En 1940, il participe aux bombardements en Allemagne effectués par l'aéronavale française, notamment au bombardement de Berlin par le Farman F.222 Jules-Verne sous le commandement du capitaine de corvette Henri Dailliére[6].
Durant l’occupation de la France, alors capitaine de frégate, il est en position « hors cadre » comme directeur de la compagnie Air France à Paris. Il constitue avec 15 autres officiers de marine un mouvement de Résistance à partir de janvier 1944. Pendant les combats de la libération de Paris, Paul Hébrard reprend à l'occupant le ministère de la Marine le avec un groupe de 7 hommes[7]. En janvier 1945, il est nommé directeur d'exploitation de la compagnie nationale Air France avant de devenir représentant général de la compagnie pour l'Extrême-Orient et le Pacifique en 1947. Il est rappelé dans les cadres de la Marine nationale en 1952 pour un commandement en Extrême-Orient durant la guerre d'Indochine[2].
Il est promu contre-amiral le et quitte le service actif en . Il est nommé président-directeur général d'Air Inter, le , alors que celle-ci reçoit le monopole du transport aérien en France métropolitaine le ; il quitte ce poste le après avoir fortement développé cette alors très modeste entreprise[9] comprenant à son arrivée seize personnes et n'ayant pas d'avions en propre[10]. À son départ, Air Inter avait 200 vols quotidiens, 40 avions et 2,4 millions de passagers annuels[11].
Après 1970, il est nommé président-directeur général du nouveau groupe Técalémit-Gelbon. Il négociera, un peu plus tard, la cession de l'usine de production de Paray-Vieille-Poste à Air Inter qui transformera le bâtiment principal en siège social d'Air Inter.
En 1963, il totalise plus de 10 000 heures de vol.
Distinctions
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945 avec quatre citations
- Médaille de l'Aéronautique[2].
- En 1968, l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE) lui décerne le prix Icare[12].
Promotions
Bibliographie
- Jean Cuny, Latécoère : les avions et hydravions, Docavia N°34, Editions Larivière, 1992
- Gérad Bousquet, Les paquebots volants : les hydravions transocéaniques français, Docavia N° 59, Editions Larivière. 2006
Articles connexes
Notes et références
- « Acte d'état civil », sur Archives municipales de Toulouse
- « Développement d'Air Inter », Air et Cosmos, , p. 7 (ISSN 1240-3113)
- Albert van Hoorebeeck, La Conquête de l'air, t. 1, Marabout Université,
- « Record de distance », L'Ouest-Éclair, .
- (it) « CANT-Z. 501 GABBIANO Idrovolante da ricognizione e bombardamento: posto di pilotaggio », Museo della Cantierista (consulté le ).
- « Hébrard Paul Louis », sur bertrand.auschitzky.free.fr (consulté le ).
- Philippe De Gaulle, Mémoires accessoires : 1921-1946, vol. 1, Plon, , 428 p. (ISBN 978-2259185868).
- Alexandra Schwartzbrod, « Entre les deux compagnies, un fossé - Petite et soudée, Air Inter a toujours cultivé l'esprit maison », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les présidents d'Air Inter de 1954 à 1995 », sur Sanciensairinter.com (consulté le ).
- Denis Fainsilber, « L'adieu à Air Inter. Une saga qui résume trente-sept ans d'histoire de France », sur Les Échos, (consulté le ).
- « Prix Icare », Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (consulté le )
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