Pavel Pabst
Pavel Avgoustovitch Pabst (en russe : Павел Августович Пабст) est un pianiste russe d’origine allemande né le à Königsberg et mort le à Moscou.
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Naissance | |
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Décès |
(à 43 ans) Moscou |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Christian Georg Paul Pabst |
Nationalité | |
Activités | |
Père |
August Pabst (d) |
Fratrie |
A travaillé pour |
Conservatoire Tchaïkovski de Moscou (depuis ) |
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Instrument | |
Maître | |
Genre artistique |
Biographie
De son vrai nom Christian Georg Paul Pabst, il naît dans une famille de musiciens : sa mère, Pauline Condee est chanteuse et son père, August Pabst (1811―1885), compositeur, violoniste, pianiste et chef d'orchestre[1] ; son frère Louis (1846―1921) est aussi pianiste, élève d'Anton Rubinstein ; il fonde l’Académie musicale de Melbourne et est le premier professeur de Percy Grainger de 1892 à 1894[2].
Pavel Pabst, dès ses cinq ans, apprend la musique sous la direction de son père[3],[1] ; puis en 1869 et 1870, à l’Académie de musique de Vienne avec Anton Door[3].
Dès 1875 il enseigne à Riga[3], et en 1878 il vient en Russie où il reste jusqu’à sa mort. Il devient professeur de piano au Conservatoire de Moscou dès 1878 et devient professeur en 1881[3], parmi ses élèves ― Constantin Igoumnov, Alexandre Goldenweiser, Alexandre Goedicke, Nikolaï Medtner, Lev Conus et d’autres pianistes[3]. En 1892, il est fait citoyen russe[3].
Il est également connu comme pianiste et se rend célèbre par ses interprétations des œuvres de Robert Schumann et de Franz Liszt[3]. Son répertoire comporte aussi ses propres compositions, dont les plus célèbres sont des fantaisies sur le thème des opéras de Tchaïkovski : Eugène Onéguine, La Dame de pique et Mazeppa, ou de La Belle au bois dormant[4]. Il est l'un des seuls pianistes mort avant 1900 à enregistrer sur rouleaux[5]. Parmi ses autres œuvres, il faut citer le trio avec piano et le concerto pour piano et orchestre en mi bémol majeur (1883), dédicacé à Anton Door[6].
Pavel Pabst est un ami de Tchaïkovski, qui disait de lui qu'il était « un pianiste béni de Dieu »[1]. Il participe à la création de son Premier concerto en corrigeant la partie du piano. Tchaïkovski lui dédie sa Polonaise de concert, op. 72 nº 12 et Sergueï Rachmaninov ― Sept morceaux pour piano, op. 10[1].
Pabst est enterré au cimetière allemand de Moscou[1].
Notes et références
- (en) AM Merkulov et Olga Bobrovnikova, « Paul Pabst (1854-1897) ».
- (en) James Francis Cooke, Great Pianists on Piano Playing : Godowsky, Hofmann, Lhevinne, Paderewski..., Dover Publications, (1re éd. 1917), 448 p. (ISBN 978-0-486-32020-5, OCLC 841504589, lire en ligne), « Percy Grainger », p. 363.
- (ru) « Пабст Павел Августович ».
- [vidéo] Paraphrase sur « La Belle au bois dormant », op. 66 (1895) sur YouTube
- (en) Stephen Siek, A Dictionary for the Modern Pianist, New York ; Londres, Boulder/Rowman et Littlefield, coll. « Dictionaries for the modern musician », , xvi-285 (ISBN 978-0-8108-8879-1, OCLC 973024412, lire en ligne), xv
- Concerto: IMSLP.
Liens externes
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- (en) Grove Music Online
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- (en + de) Site dédié à Pabst
- Paraphrase sur Eugène Onéguine op.81, enregistrement de Jean Dubé
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