Paul Philippot

Paul Philippot (8 février 1925 - 15 janvier 2016) est un historien de l’art et philosophe belge. Il a beaucoup écrit sur la conservation-restauration des biens culturels et a œuvré pour la création de formations professionnalisantes dans ce domaine[1].

Pour les articles homonymes, voir Philippot.

Paul Philippot
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Autres informations
Membre de

Biographie

Paul Philippot est né en 1925 à Woluwe-Saint-Pierre d’un père et un grand-père restaurateurs de peinture. Il est le premier de sa famille à étudier à l’université où il obtient un doctorat en histoire de l’art et en droit. Il devient ensuite professeur d’histoire de l’art à l’Université Libre de Bruxelles, poste qu’il occupe de 1955 à 1995[2]. Ami et disciple de Cesare Brandi, il passe quelques mois à l’Institut de Conservation de Rome créé par celui-ci puis participe à la diffusion de ses idées en Europe. C’est par ailleurs grâce à la recommandation de ce dernier que Paul Philippot devient l’un des co-fondateurs de l’ICCROM (Centre international d'études pour la Conservation des biens culturels) dont il a été directeur adjoint (1959-1971) puis directeur (1971-1977)[3]. Dans le cadre de ses fonctions, il a participé à plusieurs projets internationaux visant notamment à mettre en relation les professionnels de la conservation-restauration pour former un réseau mondial. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages et articles sur le sujet de la conservation-restauration, en plus d’ouvrages d’esthétique et d’histoire de l’art. C’est notamment à lui que nous devons la triple règle de la stabilité des matériaux de restauration, de la lisibilité des interventions et de la réversibilité des interventions, règle qui demeure encore aujourd’hui l’un des piliers de la déontologie en conservation-restauration[4].

Bibliographie
  • « Le problème des relations entre historiens d'art et restaurateurs » in Colloque de Venise. Les responsabilités de l'historien dans la conservation et la restauration des monuments et œuvres d'art, Bulletin du CIHA, Année II, avril-juin-juillet 1967, p. 8-9.
  • « La conservation des peintures murales » in Musées et Monuments : la préservation des biens culturels, XI, 1969, p. 183-204.
  • Mora, Paolo, Philippot, La conservation des peintures murales, Compositori, 1977.
  • Pénétrer l’art, restaurer l’œuvre : une vision humaniste, Catheline Périer-D’Ieteren et Brigitte D’Hainaut-Zveny (éd.), Groeninghe, 1990.
  • « La restauration, acte critique » in L'acte restaurateur. Dossier, Recherches poïétiques, 3, hiver 1995-96, p. 18-25.

Notes et références
  1. (en) Joyce Hill STONER et Muriel VERBEECK-BOUTIN, « The impact of Paul Philippot on the theory and history of conservation/restoration. », ICOM-CC 18th Triennial Conference,‎ (lire en ligne [PDF])
  2. « APA - Association du Patrimoine Artistique », sur www.associationdupatrimoineartistique.be (consulté le )
  3. « Paul Philippot (1925 - 2016) », sur ICCROM, 25 janvier, 2016 (consulté le )
  4. Béatrice SARRAZIN, « RESTAURATION (peinture et sculpture) » , sur Encylopaedia Universalis (consulté le )

Liens externes

  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.