Paule Lapicque

Paule Lapicque est une pionnière de la protection de l'environnement et de l'agriculture biologique, née le à Paris et morte le dans cette même ville, à l'âge de 92 ans.

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Paule Lapicque
Biographie
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Père

Biographie

Fille de Paul-Augustin Lapicque (1873-1949) et de Jeanne Yvain (1885-1943), Paule Lapicque naît à Paris en 1909.

Elle seconde son père de 1936 à 1949 au Vietnam, puis lui succède, reconstruisant avec courage et compétence le domaine d'Extrême-Orient dont elle fut spoliée après la défaite de Ðiện Biên Phủ. Rapatriée en 1955, elle retrouve le petit domaine breton de Ploubazlanec, constitué par son père. Sa réadaptation en France fut difficile et les reliquats des dommages de guerre se firent attendre jusqu'en 1961.

Dans les années 70, refusant la société de consommation et de gaspillage, Paule Lapicque veut promouvoir la culture biologique respectueuse de l'environnement et devient membre de la Société nationale de protection de la nature[1].

Elle est alors proche de François Léger[2], qui lui fait connaître Nature et Progrès[3]. Elle cherche, de plusieurs façons, à faire cultiver sans adjonction de produits chimiques, ses 2,5 hectares de terres agricoles de sa propriété de Launay. La maison du milieu, occupée fin des années 70 comme siège d'exploitation, fut construite dans les années 60 (indemnités de transfert de droits de construction, dommages de guerre). La maison du haut, construite dans les années 90, servait de hangar agricole, le vaste étage non aménagé étant prévu pour accueillir des sessions traitant de questions écologiques.

Dans les années 80, Paule Lapicque se soucie du devenir de ses propriétés bretonnes et s'en ouvre à Marc Gallois, directeur de la Société nationale de protection de la nature. Celui-ci lui présente alors Max Jonin[4], secrétaire général de la Société pour l'étude et la protection de la nature en Bretagne (Bretagne vivante[5]), avec lequel elle sympathise.

Ensemble, ils étudient la possibilité de créer une petite réserve naturelle à Ploubazlanec et envisagent le legs à Bretagne vivante des trois bâtiments et des 11 hectares de bois, de landes et de terres agricoles bordant la baie de Launay. Ceci, dans le but d'assurer la pérennité de la protection des terrains et d'aménager peu à peu les diverses zones selon leur vocation respective, avec des objectifs divers, par exemple : sensibilisation, formation, documentation.

Dans les années 90, Paule Lapicque fait don à la Société nationale de protection de la nature du pavillon qu'elle avait acquis à son retour d'Indochine, tout à côté de l'atelier de son cousin, le peintre Charles Lapicque. Dans le même temps, elle précise ses dispositions testamentaires et institue la Société nationale de protection de la nature légataire universelle, à charge pour cette dernière de délivrer à Bretagne vivante le legs des terres de Launay.

Au cours de ces années, Paule Lapicque fait des séjours réguliers à Ploubazlanec, occupant Notéric. Elle se réjouit de la création de Lun&sol[6], la Biocoop de Paimpol et y participe moralement et financièrement. Elle est sensible à la simplicité volontaire prônée par Pierre Rabhi, dont elle suit le travail. Les terres de Launay étaient alors cultivées par un maraîcher en agriculture biologique.

Paule Lapicque décède à 92 ans, le 8 octobre 2001, et c'est en 2003 que Bretagne vivante accepte le legs de ses propriétés de la baie de Launay, constituant ainsi la Réserve Paule Lapicque[7].

Références

  1. Site de la Société nationale de protection de la nature (SNPN).
  2. François Léger, sur le site de l'UMR Science Action Développement - Activités Produits Territoires (SADAPT).
  3. Site de Nature et Progrès.
  4. Max Jonin, sur Babelio.
  5. Site de Bretagne vivante.
  6. Site de la Biocoop Lun&sol.
  7. Informations fournies par les membres de la Réserve Paule Lapicque, (Association Bretagne vivante).

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