Pavillon du Carré

Le pavillon du Carré, pavillon octogonal ou pavillon de chasse de la forêt de Dreux est un ancien rendez-vous de chasse, construit en 1756, sur ordre de Louis-Charles de Bourbon, 24e et dernier prince de Dombes et comte d'Eu.

Pavillon du Carré
Pavillon de chasse de la forêt de Dreux
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
En restauration
Style
Construction
Commanditaire
Propriétaire
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Division administrative
Commune
Adresse
Forêt de Dreux
Coordonnées
48° 48′ 20,93″ N, 1° 24′ 23,97″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte du Centre-Val de Loire
Localisation sur la carte d’Eure-et-Loir

Il situé en la commune d'Abondant, dans le département français d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire.

Situation

Le pavillon se trouve en forêt de Dreux, au milieu du carrefour Clémentine (ou de l'Octogone) traversé par la route départementale 928.

Histoire

Dès le XVIIIe siècle, la forêt de Dreux est aménagée pour la chasse à tir, avec de larges allées perpendiculaires, et la chasse à courre, avec des carrefours en étoile.

Louis-Charles de Bourbon hérite du comté de Dreux en 1755 et fait construire le pavillon l'année suivante, sur l'emplacement de la Croix du Carré, qui, déplacée deux kilomètres au sud, donne alors son nom à celui-ci[1]. Ayant obtenu, en 1762, la pleine propriété de la forêt, le prince la conserve néanmoins jusqu'à son décès survenu en 1775, où elle revient alors, comme l'ensemble de ses biens, à son neveu, Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre[2].

Le duc s'éteint en 1793, et le domaine, devenu entre-temps, bien national pendant la Révolution, se voit ensuite restitué à Marie-Adélaïde de Bourbon, sa fille et seule héritière. Il passe ensuite à la famille d'Orléans, par le mariage de celle-ci avec Louis-Philippe d'Orléans, tous deux parents du futur Louis-Philippe Ier.

En 1852, le domaine se voit incorporé au domaine public puis rendu à la famille d'Orléans une vingtaine d'années plus tard, puis finalement vendu par celle-ci à l'État en 1917, qui en confie la gestion à l'ONF, deux ans plus tard. L'édifice sert alors, depuis la Première Guerre mondiale, de dépôt de bois et de charbon. Bien classé, il est rénové en 1972 et en 1980[3].

Le pavillon est aujourd'hui encore, la propriété de l'État via l'ONF qui en gère l'entretien, accompagné de l'association des Amis de la Forêt de Dreux, qui en gère, quant à elle, les rares visites.

Architecture & description

À l'extérieur, le pavillon prend place sur un léger soubassement circulaire, pourvu de marches. De forme octogonale, il se compose de deux niveaux, et ses fenêtres, en plein-cintre au rez-de-chaussée, deviennent en cintre surbaissé à l'étage. Celles-ci sont cerclées de chaînages d'angle de briques rouges, tout comme les angles des murs. Le tout est surmonté d'un toit-terrasse en belvédère, couvert au plomb, destiné alors, à suivre les chasses.

À l'intérieur, au rez-de-chaussée, on trouve une unique pièce agrémentée d'une cheminée en marbre de brèche, d'un sol en pierre à cabochons et de boiseries de simple facture. Les boiseries d'origine, déposées en 1880, sont aujourd'hui visible dans le salon octogonal de la Maison de Sylvie, construit pour l'occasion[4], dépendance du château de chantilly . L'accès à l'étage et au belvédère se fait via un escalier à vis astucieusement dissimulé derrière les boiseries. Le premier étage dessert quatre pièces polygonales, faisant initialement office de vestiaire.

Protection

Le pavillon fait l'objet d'un classement aux monuments historiques en totalité, par arrêté du [5].

Références

  1. Johanna CHAPPERT, « Forêt domaniale de Dreux », sur www.ot-dreux.fr (consulté le )
  2. Bernard Louis Hémery, « LA FORÊT DOMANIALE DE DREUX TOPONYMIE MICROTOPONYMIE HISTORIQUE », sur Drouais Toponymie Microtoponymie Histoire (consulté le )
  3. Centre France, « Il était le lieu de rendez-vous des rois en pleine forêt de Dreux », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le )
  4. Guy de Laporte et Musée Condé (Chantilly), Chasse à courre, chasse de cour : fastes de la vénerie princière à Chantilly au temps des Condés et des Orléans, 1659-1910, Renaissance Du Livre, , 362 p. (ISBN 978-2-8046-0908-5, lire en ligne)
  5. « Ancien pavillon de chasse », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens internes

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