Paweł Jerzmanowski
Paweł Jan Jerzmanowski (blason Dolega), né le à Mniewo près de Kielce et mort le à Paris, est un officier général polonais ayant participé aux guerres napoléoniennes.
Paweł Jerzmanowski | ||
Paweł Jerzmanowski, en uniforme de général de l'armée polonaise. Il porte ici ses décorations françaises ainsi que la croix de l'ordre Virtuti Militari. Huile sur toile anonyme du XIXe siècle. | ||
Naissance | Mniewo (près de Kielce) |
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Décès | (à 82 ans) Paris |
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Origine | Polonais | |
Allégeance | Empire français | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Commandement | Lanciers polonais de la Garde impériale (escadron) | |
Conflits | Guerres napoléoniennes Insurrection de novembre 1830 |
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Faits d'armes | Bataille de Wagram Bataille de Dresde Bataille de Hanau Bataille de Montereau Bataille de Waterloo |
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Distinctions | Ordre militaire de Virtuti Militari Commandeur de la Légion d'honneur Baron de l'Empire Médaille de Sainte-Hélène |
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Biographie
Officier des chevau-légers polonais de la Garde
« C'était certainement l'officier le plus expérimenté du régiment, plein de courage et de sang-froid. »
— Dezydery Chłapowski, Mémoires sur les guerres de Napoléon, 1806-1813, Plon-Nourrit, 1908, p. 334[1].
Il est nommé capitaine des chevau-légers polonais de la Garde le , corps dans lequel il va servir jusqu'à la fin de l'Empire. En 1809, il se distingue à la bataille de Wagram, et y reçoit une première blessure. 1810 et 1811 sont des années de paix. Jerzmanowski, promu chef d'escadron le , est chargé de ramener d'Espagne les deux escadrons du régiment qui y combattent encore, en prévision de la campagne de Russie[2].
Celle-ci commence à la fin du mois de . Le , les Français arrivent devant Vitebsk. La ville a été évacuée par l'armée russe, mais des escarmouches ont encore lieu avec quelques détachements de cavalerie placés en arrière-garde. Jerzmanowski s'élance contre eux et les culbute ; une vingtaine d'adversaires est hors de combat, contre trois lanciers polonais seulement, « ce qui, note Jean Tranié, prouve la valeur « technique » acquise par le régiment depuis sa création »[3].
Le , il charge les Bavarois à Hanau et est fait officier de la Légion d'honneur[4]. Pendant la campagne de France, il s'illustre à Montereau à la tête de l'escadron de service polonais en poursuivant les Autrichiens[5]. Il suit Napoléon sur l'île d'Elbe, où il commande l'escadron des lanciers polonais de la Garde — l'« escadron Napoléon »[6]. Devenu colonel et commandeur de la Légion d'honneur en 1815, il combat aux côtés de l'Empereur jusqu'à la fin à Waterloo où il est blessé sur le Mont-Saint-Jean[7].
Général de brigade
Il sert ensuite jusqu'en 1819 dans l'armée du royaume de Pologne, année où il regagne alors la France avec son épouse. En 1831, lors de l'Insurrection de novembre, il milite à Paris au sein du Comité national polonais, avant d'être promu général la même année.
Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris, à proximité de Juliusz Słowacki.
Titres, décorations
Il reçoit la croix de l'ordre militaire de Virtuti Militari et le titre de chevalier de l'Empire en 1810, puis baron de l'Empire en 1813.
Notes et références
- Chłapowski 1908, p. 334.
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 77 et 157.
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 81 et 82.
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 126
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 129
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 160
- Tranié et Carmigniani 1982, p. 157
Bibliographie
- Jean Tranié et Juan-Carlos Carmigniani, Les Polonais de Napoléon : l'épopée du 1er régiment de lanciers de la garde impériale, Copernic, , 179 p..
- Dezydery Chłapowski, Mémoires sur les guerres de Napoléon, 1806-1813, Paris, Plon-Nourrit, , 359 p. lire en ligne sur Gallica.
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