Pearl Alcock

Pearl Alcock, née en en Jamaïque et morte en à Londres (Royaume-Uni)[1], est une artiste dans la mouvance de l'art brut et propriétaire de club britannique.

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Pearl Alcock
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Mouvement

Vie et œuvre

Pearl Alcock emménage à Londres autour de 1954, quittant sa Jamaïque natale et son mariage[2]. Trouvant d'abord du travail en tant que femme de ménage, elle ouvre dans les années 1970 une boutique de vêtements sur Railton Road, dans le quartier de Brixton, à Londres, et plus tard ouvre un café et un shebeen illégal, très populaire dans la communauté gay, dans la même rue[3],[4],[5]. Pearl Alcock était elle-même connue pour être une femme bisexuelle[5],[6].

A la suite des soulèvements de Brixton en 1985, elle se retrouva sans revenus et incapable de payer une carte d'anniversaire pour une connaissance. Elle décida alors d'en dessiner une[3], lui donnant un goût prononcé pour le dessin, qu'elle décrit en ces termes : “I went mad scribbling on anything I laid my hands on. Friends admired what I had done and began to bring me materials to use. That is how I started.” (« Je me suis mise à dessiner comme une folle sur tout ce qui me tombait sous la main, et mes amis, admirant ce que je faisais, ont commencé à me donner de quoi dessiner. Et c'est ainsi que j'ai commencé. »)[7].

Monika Kinley (en), une des plus célèbres partisanes britanniques de l'art brut, décrit Pearl Alcock comme une « poète visuelle »[8]. En 2005, l'œuvre de Pearl Alcock est incluse dans une exposition d'art brut de la Tate Britain[9].

La communauté LGBTQ de Brixton

Le shebeen de Pearl Alcock a pris une place inégalée dans la scène LGBTQ de Brixton à l'époque. Un homme blanc britannique, nommé Simon, se souvient de l'endroit comme un carrefour d'interactions pour les personnes locales LGBTQ, issues de populations noires et blanches :

Always heaving...a space this sort of size packed with people dancing, and there would be a bar at the end selling Heineken or cocktail type stuff, martinis and so on...there were only one or two women there, about 80% black men, 20% white I suppose. Of the black guys that would go to Pearl’s...maybe half of them would be in a relationship with a white person, and half would be in a relationship with a black person. (« Toujours en mouvement... Un espace aussi petit toujours rempli de gens en train de danser. Il y avait un bar tout au fond qui proposait des Heineken, des genres de cocktails, des martinis, etc. Il n'y avait que deux ou trois femmes là-bas, environ 80 % d'hommes noirs, et 20 % d'hommes blancs. Et de tous les mecs noirs qui allaient chez Pearl... Peut-être la moitié d'entre eux étaient en couple avec une personne blanche, et l'autre moitié avec une personne noire. »)[5].

Expositions

  • 1989 : Three Brixton Artists: Pearl Alcock, George Kelly, Michael Ross, 198 Gallery, London[10]
  • 2005 : Outsider Art, Tate Britain, London[11]

Notes et références

  1. (en) « Pearl Alcock », sur artprice.com (consulté le ).
  2. (en) « Outsider Art: Exhibition guide: Biographies », sur tate.org.uk (consulté le )
  3. (en) Mark Kurlansky, A Continent of Islands : a searching for the Caribbean destiny, Addison-Weasley Publishing, , 236–238 p. (ISBN 0-201-52396-5, lire en ligne).
  4. (en) Tim Hilton, « A Breath of Eire », The Guardian,
  5. (en) Matt Cook, Queer Cities, Queer Cultures : Europe since 1945, Bloomsbury Publishing, , 47 p. (ISBN 978-1-4411-4840-7 et 1-4411-4840-X, lire en ligne), « Capital Stories: Local Lives in Queer London »
  6. (en) « Communities of Resistance », Historic England (consulté le )
  7. « Outsider Art: Exhibition guide: Biographies », sur tate.org.uk (consulté le )
  8. (en) Sue Steward, « Outsider dealing », The Observer, London, UK, (lire en ligne, consulté le ).
  9. (en) « Outsider Art, Exhibition Guide, Biographies », sur Tate Britain, (consulté le )
  10. (en) Three Brixton Artists : Pearl Alcock, George Kelly, Michael Ross, (lire en ligne)[source insuffisante]
  11. (en) « Outsider Art, Tate Britain », sur tate.org.uk (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Kinley, Monika. "Monika's Story: A Personal History of the Musgrave Kinley Outsider Collection". Musgrave Kinley Outsider Trust, 2005

Liens externes

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