Pedro Antonio Sánchez

Pedro Antonio Sánchez López, né le à Puerto Lumbreras, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).

Pour les articles homonymes, voir Pedro Sánchez (homonymie) et Sánchez.

Pedro Antonio Sánchez

Pedro Antonio Sánchez en 2017
Fonctions
Président de la région de Murcie

(1 an, 9 mois et 19 jours)
Gouvernement Sánchez
Législature IXe
Coalition PPRM
Prédécesseur Alberto Garre
Successeur María Dolores Pagán a.i.
Fernando López Miras
Maire de Puerto Lumbreras

(10 ans, 1 mois et 10 jours)
Élection
Réélection
Coalition PP
Prédécesseur José Cerrillo Barnés
Successeur María Ángeles Túnez
Biographie
Nom de naissance Pedro Antonio Sánchez
López
Date de naissance
Lieu de naissance Puerto Lumbreras (Espagne)
Parti politique PP
Diplômé de Université de Grenade
Profession Fonctionnaire

Présidents de Murcie

Il est président de la région de Murcie depuis 2015.

Biographie

Un très jeune directeur général

Fils de commerçants de Puerto Lumbreras, il s'inscrit à l'université de Grenade, afin d'y étudier les sciences politiques et la sociologie. Il obtient sa licence, puis revient en Murcie en 1999 pour devenir directeur général de la Jeunesse au département de la Présidence du gouvernement régional.

Maire à moins de trente ans

À l'occasion des élections municipales du , il mène la liste du PP dans sa ville natale et se voit donc relevé de ses fonctions administratives. Totalisant 51,5 % des voix et 9 élus sur 17, Pedro Antonio Sánchez est investi maire de Puerto Lumbreras à 27 ans, le suivant. Lors du scrutin du , il confirme son implantation avec un résultat de 67,9 % des suffrages exprimés, soit 12 conseillers municipaux.

Il est nommé vice-secrétaire général à l'Organisation et aux Relations institutionnelles du PP régional (PPRM) lors du congrès de 2008, puis il remporte un facile troisième mandat le , sa liste recueillant 67,7 % des voix et à nouveau 12 sièges.

Il est parallèlement élu député à l'Assemblée régionale, dont il est choisi comme deuxième vice-président.

Membre du gouvernement régional

Le , le président de la Région Ramón Luis Valcárcel le nomme dans son gouvernement, comme conseiller à l'Éducation, à l'Enseignement supérieur et à l'Emploi. Il doit alors immédiatement quitter son mandat municipal. Lorsque Alberto Garre prend la suite de Valcárcel, il désigne Sánchez au poste de conseiller à l'Éducation, à la Culture et à l'Enseignement supérieur.

Investiture

Le PPRM l'investit le chef de file pour l'élection régionale convoquée le suivant.

Au cours de ce scrutin, la formation conservatrice doit se contenter de 37,4 % des voix et 22 députés sur 45. Pour la première fois depuis sa victoire de 1995, le PPRM perd donc sa majorité absolue.

Ayant négocié le soutien du nouveau parti de centre droit Citoyens (Cs) et après deux jours de débat parlementaire, Pedro Antonio Sánchez est investi le suivant président de la région de Murcie par 26 voix contre 19[1].

Démêlés judiciaires

Il est mis en cause le , par l'Audience nationale dans le cadre de l'« affaire Punica » (en espagnol : Caso Púnica) pour « fraude », « corruption » et révélation d'informations secrètes, au sujet de contrats publics passés comme conseiller à l'Éducation du gouvernement autonomique et qui lui auraient en réalité personnellement servi[2]. À peine une semaine après, le tribunal supérieur de justice le convoque pour le dans l'« affaire de l'auditorium » (en espagnol : Caso Auditorio), pour « malversation », « fraude » et « faux en écriture », au sujet de la construction d'un auditorium lorsqu'il était maire de Puerto Lumbreras[3].

Dès le lendemain, le président de Ciudadanos Albert Rivera demande au PP la démission de Sánchez et son remplacement, en vertu de l'accord d'investiture qui prévoit que tout responsable autonomique doit démissionner en cas de mise en examen[4]. À la sortie du tribunal, il explique ne pas être « formellement mis en examen », puisqu'il faut attendre la fin de l'instruction judiciaire pour que cela soit le cas, donc qu'il ne remet pas en cause l'accord d'investiture[5]. Ainsi, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) engage le une série de contacts avec Podemos et Ciudadanos en vue de déposer une éventuelle motion de censure[6].

Menace d'une motion de censure

En dépit de ces difficultés et mises en cause, Pedro Antonio Sánchez reçoit le le soutien du coordonnateur général Fernando Martínez-Maíllo et est élu président de la fédération régionale du Parti populaire par 93,5 % des suffrages exprimés[7], soit 892 voix sur 929[8].

Le Parti socialiste dépose le une motion de censure à son encontre[9] et reçoit le soutien de Ciudadanos à la condition que l'Assemblée régionale soit dissoute dans les six mois[10]. Le , le juge d'instruction de l'affaire Punica demande officiellement que Pedro Antonio Sánchez soit mis en examen (en espagnol : imputado) pour « fraude », « corruption » et « révélation d'informations secrètes »[11].

Démission

Sánchez annonce le qu'il a remis sa démission de la présidence de la Région à la présidente de l'Assemblée régionale, et que ses fonctions seront occupées par intérim par María Dolores Pagan, conseillère à la Présidence du gouvernement autonomique, après une demande en ce sens exprimée par la direction nationale du Parti populaire[12]. Il propose à la junte directive régionale du PP de désigner pour lui succéder Fernando López Miras, deuxième secrétaire de l'Assemblée, tandis qu'il conserve la présidence de la fédération régionale du parti[13]. Ciudadanos fait alors savoir qu'il compte renégocier son accord avec le PP avant de voter l'investiture du futur chef de l'exécutif autonomique[14]. Le , il est relevé de ses fonctions par décret royal.

Lors d'un entretien à La Verdad de Murcia le , il annonce qu'il met un terme à sa vie politique : il renonce ainsi à son mandat de député autonomique et à la présidence régionale du Parti populaire. Il affirme agir ainsi « non par volonté propre » mais parce que ses adversaires « ont mené un jeu sale ». Il reçoit un hommage appuyé de la direction régionale du PP tandis que la direction nationale maintient le silence[15].

Notes et références

  1. (es) « Pedro Antonio Sánchez es investido presidente de Murcia con el apoyo de PP y Ciudadanos. », sur 20minutos.es, (consulté le ).
  2. (es) Fernando J. Pérez et Virginia Vadillo, « El juez del ‘caso Púnica’ atribuye tres delitos al presidente de Murcia », sur elpais.com, (consulté le ).
  3. (es) Virginia Vadillo, « El presidente de Murcia declarará como imputado el próximo 6 de marzo », sur elpais.com, (consulté le ).
  4. (es) Juan José Mateo, « Rivera pide la dimisión de Pedro Antonio Sánchez y un candidato alternativo del PP », sur elpais.com, (consulté le ).
  5. (es) « Pedro Antonio Sánchez insiste en que cumple el pacto de gobierno porque "no está imputado formalmente" », sur lasexta.com, (consulté le ).
  6. (es) Virginia Vadillo, « Ciudadanos y PSOE buscan un acuerdo para apartar al presidente de Murcia », sur elpais.com, (consulté le ).
  7. (es) « Pedro Antonio Sánchez, elegido líder del PP de Murcia, compara a quienes exigen su dimisión con butroneros », sur elmundo.es, (consulté le ).
  8. (es) « Pedro Antonio Sánchez, imputado por corrupción, reelegido como líder del PP de Murcia », sur huffingtonpost.es, (consulté le ).
  9. (es) Anabel Díez, « EL PSOE presenta una moción al presidente de Murcia por falta de “estabilidad, ética y ejemplaridad” », sur elpais.com, (consulté le ).
  10. (es) Virginia Vadillo, « Ciudadanos apoyará la moción de censura en Murcia si se convocan elecciones en otoño », sur elpais.com, (consulté le ).
  11. (es) Fernando J. Pérez, « El juez Velasco atribuye al presidente de Murcia los presuntos delitos de fraude y cohecho », sur elpais.com, (consulté le ).
  12. (es) Javier Casqueiro, « Pedro Antonio Sánchez dimite como presidente de Murcia acorralado por las acusaciones de corrupción », sur elpais.com, (consulté le ).
  13. (es) Virginia Vadillo, « López Miras sustituirá a Pedro Antonio Sánchez en la presidencia de Murcia », sur elpais.com, (consulté le ).
  14. (es) Juan José Mateo, Elsa García de Blas et José Marcos, « Ciudadanos renegociará con el PP el pacto de Murcia antes de permitirle gobernar », sur elpais.com, (consulté le ).
  15. (es) « El expresidente de Murcia deja todos sus cargos acorralado por la corrupción », sur publico.es, (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

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