Peggy Moffitt
Margaret Anne "Peggy" Moffitt, née le , est une modèle et actrice américaine. Dans les années 1960, elle travaille en étroite collaboration avec le créateur de mode Rudi Gernreich .
Biographie
Née en 1940, elle étudie le ballet, la danse et les arts de la scène, au Neighborhood Playhouse School of the Theatre à New York. Une des enseignantes de danse est Martha Graham, mais il y a aussi comme professeurs de théâtre Sanford Meisner, et Sydney Pollack[1].
Bien que son look unique soit devenu une image iconique de la mode des sixties, elle commence sa carrière d'actrice dès 1955 dans le film You're Never Too Young de Norman Taurog[2],[3]. Elle est ensuite mannequin à Paris[4].
Au cours des années 1960, elle développe ce look qui lui est propre, incluant de faux cils et un maquillage intense pour les yeux. Sa coiffure, une coupe asymétrique au bol, créée par Vidal Sassoon, est connue sous le nom de « five point »[5],[3].
Moffit épouse le photographe William Claxton en 1960. Ils restent mariés jusqu'à la mort de Claxton en [6].
Tout en continuant sa carrière d’actrice, elle devient également mannequin[1]. Le créateur Rudi Gernreich la met bientôt à contribution, et fait appel également aux services de son mari, le photographe William Claxton. « Sans Rudi, j'aurais été un modèle doué et novateur », explique Peggy Moffitt. « Sans moi, il aurait été un créateur de génie avant-gardiste. On s'est complétés l'un l'autre. Nous étions le catalyseur l'un de l'autre. C'était amusant, revigorant, c'était une vraie collaboration, et oui, c'était de l'amour »[7]. Elle fut plus tard décrit comme son égérie[8],[9].
Cette collaboration est notamment connue pour le monokini conçu par Rudi Gernreich en , en réaction à un certain conservatisme[10], sans qu’il ait initialement l'intention de le commercialiser. Gernreich avait fait présenter la pièce par Peggy Moffitt en personne pour Diana Vreeland de Vogue. Pour éviter le sensationnalisme, Peggy Moffitt, son mari et photographe William Claxton et Rudi Gernreich ont décidé de publier leurs propres photos pour la presse de mode et les médias. Peggy Moffitt s'est d'abord opposée à l'idée de poser seins nus et a craint que la photographie et la couverture qui s'ensuivent ne deviennent incontrôlables. Elle s’explique ainsi :« Je suis une descendante des colons puritains du Mayflower. J'ai porté ce putain de rocher de Plymouth Rock sur mon dos. […] Quand j'ai accepté, je l'ai fait en fixant beaucoup de limites […] Pas Playboy. Pas Esquire. Je ne voulais pas être exploitée[11] ».
Les images sont devenues iconiques des années 1960[12],[13]. Elle quitte les podiums de mode et les castings en 1972, pour s’installer dans sa région natale, la Californie, avec sa famille, à Beverly Hills[12]. « Je suis né dans un hôpital d'Hollywood et je vis dans les collines d'Hollywood, mais j'ai voyagé un peu partout dans le monde entre les deux. Je ne descends plus beaucoup de la colline », dit-elle en 2016[1].
Filmographie
Année | Titre | Rôle | Notes |
---|---|---|---|
1955 | You're Never Too Young | Agnes | Une comédie avec Dean Martin et Jerry Lewis. Titre français : Un pitre au pensionnat. Non créditée |
1956 | Meet Me in Las Vegas | Danseuse de spectacle | Non créditée |
1956 | The Birds and the Bees | Penny | Titre français : Millionnaire de mon cœur. Non créditée. |
1958 | Senior Prom (en) | Femme avec un fume-cigarette | Film musical de David Lowell Rich |
1959 | The Young Captives (en) | Une adolescente | Film d’Irvin Kershner. Non créditée |
1959 | Up Periscope | Femme au juke-box | Film de guerre réalisé par Gordon Douglas. Non créditée |
1959 | Battle Flame | Nurse Fisher | |
1959 | Girls Town (en) | Flo | Autre titre du film : The Innocent and the Damned |
1960 | Alcoa Theatre | Dodie Charles | Épisode: "Capital Gains" |
1960 | Goodyear Theatre | Dodie Charles | Épisode: "Capital Gains" |
1960 | Suspicion | Robin Rath | Titre anglais The Alfred Hitchcock Hour. Épisode: "Beast in View" |
1966 | Qui êtes-vous, Polly Maggoo ? | Mannequin | |
1966 | Blow-Up | Modèle | Non créditée |
1967 | Basic Black | Modèle |
Références
- (en) Rosemary Feitelberg, « Peggy Moffitt Says Fashion is Dead, But She is Still Getting Into It », Women's Wear Daily, (lire en ligne)
- (en) Peggy Moffitt sur l’Internet Movie Database
- (en) Hunter Drohojowska-Philp, Rebels in Paradise : The Los Angeles Art Scene and the 1960s, Macmillan, , 288 p. (ISBN 978-1-4299-5899-8 et 1-4299-5899-5), p. 96
- (en) Booth Moore, « Cultural Touchstone: Peggy Moffitt », Los Angeles Times, (lire en ligne)
- (en) Allison Lowery, Historical Wig Styling : Victorian to the Present, CRC Press, , 266 p. (ISBN 978-0-240-82124-5 et 0-240-82124-6, lire en ligne), p. 194
- (en) Douglas Martin, « William Claxton, Photographer, Is Dead at 80 », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « “The Total Look: Rudi Gernreich, Peggy Moffitt, and William Claxton,” Cincinnati Art Museum, through May 24, 2015 », Æqai, (lire en ligne)
- (en) Brooke Hodge, « Clothes Encounters: Rudi Gernreich, Peggy Moffitt and William Claxton », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) « Peggy Moffit », sur Los Angeles Times
- Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « Le monokini - Rudi Gernreich », p. 378 à 379
- (en) A. D. Amorosi, « Q&A : Peggy Moffitt », The Philadelphia Citypaper, (lire en ligne)
- (en) Jeanette Walls, « High Fashion's Lowest Neckline », New York Magazine, vol. 24, no 2, , p. 21 (ISSN 0028-7369, lire en ligne)
- (en) « Peggy Moffitt », Vogue Italia, no 769, , p. 582 (lire en ligne)