Pelargonium grandiflorum

Le Pelargonium grandiflorum ou pélargonium à grandes fleurs[1] est une plante de la famille des Geraniaceae, originaire d'Afrique du Sud.

P. grandiflorum, espèce sauvage, H.C.Andrews, (1797-1798)
Cultivar de P. grandiflorum

Avec d'autres pélargoniums, il est à l'origine du complexe de cultivars nommés Pelargonium x domesticum ou groupe regal des pélargoniums horticoles.

Étymologie et histoire

Le nom générique Pelargonium, en latin scientifique, dérive du grec pelargós (πελαργός), désignant la cigogne, la forme de leur fruit évoquant le bec de l'échassier[2]. L'épithète spécifique grandiflorum à grandes fleurs ») inflexion du latin grandiflora de grandis « grand » et flos « fleur ».

Il fut récolté puis introduit en Europe en 1794, par Francis Masson[3], un jeune collecteur envoyé par les jardins botaniques royaux de Kew en 1772 au Cap, pour collecter des plantes inconnues en Europe.

Linné ne pouvait donc pas avoir connaissance de cette plante dans Species Plantarum publié en 1753. Il y décrit 20 espèces de géraniacées d'origine africaine (à 7 étamines fertiles) qu'il classe parmi les Geranium[4]. La première description de Pelargonium grandiflorum est redevable au botaniste allemand Willedenow (1765-1812) qui décrivit des espèces nouvelles quand il révisa les Geraniaceae pour la réédition de Species Plantarum[5], en 1800. Il reclasse les géraniacées africaines à 7 étamines fertiles dans l'ordre des Pelargonium, créé auparavant par L'Héritier.

Description

Ce pélargonium, est à l'état sauvage, un arbrisseau herbacé érigé, presque sans poils, aux rameaux plutôt frêles, droits et ligneux[6], croissant habituellement jusqu'à 75 cm de haut[7].

Les feuilles alternes, glauques, possèdent 5 ou 7 lobes très profonds, dentés. Certaines feuilles peuvent être zonées de brun.

Les pédoncules portent 2 à 3 fleurs en ombelle. Les fleurs sont roses à pourprées, parfois d'un blanc crémeux[8]. Elles comportent 2 pétales supérieurs, obovés, veinés de rouge et 3 pétales inférieurs lancéolés, sans marque. Sept étamines fertiles portent du pollen orange.

Cette espèce fleurit d'août à janvier en Afrique du Sud[7].

Distribution

Le Pelargonium grandiflorum est originaire du sud-ouest et de l'ouest du Cap (Afrique du Sud). Il croît dans des habitats montagneux, sur des pentes gréseuses, à une altitude d'environ 300 m.

Il est sur la Liste Rouge des plantes d'Afrique du Sud[7].

Usages

Il fut très utilisé au XIXe siècle pour faire des hybridations.

Les hybrides ornementaux se distinguent du complexe zonal des pélargoniums par des fleurs plus grosses mais moins nombreuses et des feuilles dentées. Ils sont principalement cultivés en intérieur.

Le complexe de cultivars dérivés de P. cucullatum, P. angulosum, et P. grandiflorum est appelé Pelargonium x domesticum ou groupe regal des pélargoniums horticoles, ou géraniums-pensées ou plus malencontreusement Pelargonium grandiflorum, au risque d'une confusion avec l'espèce sauvage.

Liens externes

Notes

    Références

    1. Cuvier, Dictionnaire des sciences naturelles, Le Normant, (lire en ligne)
    2. CNRTL
    3. jstor
    4. Référence Biodiversity Heritage Library : 358697#page/118
    5. Référence Biodiversity Heritage Library : 623638#page/678
    6. (en) Robert Sweet, Geraniaceae : The Natural Order of Gerania, Illustrated by Coloured Figures and Descriptions; Comprising the Numerous and Beautiful Mule-varieties Cultivated in the Gardens of Great Britain, with Directions for Their Treatment, J. Ridgway,
    7. (en) Trevor Adams, « Pelargonium grandiflorum (L.) L'Hér. », PlantZAfrica.com, South African National Biodiversity Institute,
    8. (en) Diana M. Miller, « The taxonomy of Pelargonium species and cultivars, their origins and growth in the wild », dans Maria Lis-Balchin (ed.), GERANIUM AND PELARGONIUM, the genera Geranium and Pelargonium, CRC Press,
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