Perception sélective

La perception sélective est définie comme « la tendance à interpréter de manière sélective ce que l'on observe selon nos intérêts, notre situation sociale, notre expérience et nos attitudes »[1].

Les études de la perception selective relève principalement de la psychologie, par exemple : théorie de l'art, esthétique et parfois phénoménologie.

Mais également en neurosciences, où certaines expériences faites sur la perception démontrent que l'attention perceptive est selective.[2]

Perception visuelle

Notre perception artistique doit fonctionner avec l’attention afin de pouvoir filtrer les informations  tout en tenant les utiles, les indispensables et les pertinentes. Cela dit, notre perception artistique est élective. Et elle l’est ainsi depuis toujours. L’œil peut se fixer sur une donnée particulière afin d’en saisir les détails dans la plus grande précision ou de se déplacer d’ici et là, à la recherche de ses objectifs.

Éventuellement,  les informations correspondant  à une finalité esthétique sont  choisies, les autres signaux jugés impertinents sont écartés. La perception sélective est également associée à l’anticipation. Elle fait l’hypothèse sur le visible et dirige le regard vers l’exploration de la réalité extérieure.[3]

"Les Chinois, en règle générale, ne représentaient pas les ombres portées et il serait ridicule d’en déduire qu’ils ne les voyaient jamais." comme l'écrit Gombrich.[4]

Cette selectivité du peintre est indubitablement liée à certaines valeurs esthétiques ou socioculturelles de son époque. Cependant, le contexte historique et socioculturel où se situe le peintre n’explique pas tout. Cette  sélectivité  est  aussi  liée  à  notre  architecture  cognitive,  plus  précisément,  aux processus dynamiques de traitement perceptif. Elle s’appuie sur des principes d’organisation de notre architecture cognitive et se manifeste dans les comportements humains, aussi bien dans  la  vie  de  tous  les  jours  que  dans  les  activités  spécifiées  –  scientifiques,  artistiques, économiques,  politiques,  par  exemple.[5]

Voir également

Références

  1. Robbins, S. & Judge, T. Organizational Behavior. Ed. 14th. Prentice Hall
  2. Guilhem Ibos, « Orientation volontaire de l’attention visuelle chezl’homme et le macaque Rhésus », thèse, (lire en ligne)
  3. Li-Hsiang Hsu, Le Visible et l’Expression. Étude sur la RelationIntersubjective entre Perception Visuelle, SentimentEsthétique et Forme Picturale, Paris (lire en ligne), p. 5-6
  4. (en) Ernst Hans Gombrich, Shadows. The depiction of cast shadows in Western art, Gallimard, p. 17
  5. Li-Hsiang Hsu, Le Visible et l’Expression. Étude sur la RelationIntersubjective entre Perception Visuelle, SentimentEsthétique et Forme Picturale, Paris, 419 p. (lire en ligne), p. 9
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