Peter-Wilhelm von Voigtländer
Le chevalier Peter Wilhelm Friedrich von Voigtländer (né le 17 novembre 1812 à Vienne; † 8 avril 1878 à Brunswick) est un opticien et pionnier autrichien de la photographie, qui fit de la société d'optique Voigtländer de son grand-père Johann Christoph Voigtländer l'une des premières industries photographiques du XIXe siècle.
Chevalier | |
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Décès |
(à 65 ans) Brunswick |
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Johann Christoph Voigtländer (grand-père paternel) Hans Sommer (beau-fils) |
Distinction |
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Biographie
En 1840, le professeur Joseph Petzval de l'université de Vienne venait de mettre au point un premier objectif photographique permettant de réduire considérablement le temps d'exposition des daguerréotypes. Voigtländer fut le premier fabricant de ces instruments pour Petzval[1], ce qui fit connaître la société dans toute l'Europe. Cet objectif multipliait par 16 l'éclairement des premiers diaphragmes à lentille[2].
Simultanément, Voigtländer développait son propre appareil photographique, équipé, naturellement, du nouvel objectif viennois. La chambre noire, d'une forme conique caractéristique, était entièrement en métal[3]. Membre du cercle de Fürstenhof, un club de passionnés de photo viennois qui se réunissait dans l'atelier du maître allemand Carl Schuh (1806–1863), il tira son premier cliché à l'instigation de l'artiste suisse Johann Baptist Isenring (1796–1860), qui exposait dans son magasin depuis février 1843. Voigtländer épousa deux ans plus tard la veuve Nanny Zinken (1813–1902), fille du juge du Hanovre Friedrich-Wilhelm Langenheim, et finit par s'installer en 1868 dans la ville natale de sa femme, Brunswick. Il était par là-même le beau-père du futur naturaliste et compositeur Hans Sommer, fondateur en 1903 avec Richard Strauss de la première société allemande des auteurs-compositeurs (AFMA), qui préfigurait l'actuelle GEMA.
Friedrich Voigtländer avait été anobli en 1867 par l'empereur d'Autriche. En 1868, le 10 000e objectif sortait de ses ateliers.
- Appareil de Voigtländer (1841 ; reconstitution présentée au musée des techniques de Stockholm).
- Armoiries de Voigtländer, accordées à son anoblissement en 1868.
- Sépulture de Voigtländer dans le Magnifriedhof de Brunswick
Distinctions
- 1864 chevalier de l'ordre de François-Joseph[4].
Notes
- (de) Wolfgang Baier, Quellendarstellungen zur Geschichte der Fotografie, Munich, Schirmer/Mosel, (réimpr. 2e), p. 132.
- Baier, op. cit., p. 135.
- (de) James A. Cornwall, Die Frühzeit der Photographie in Deutschland, Verlag für Wirtschaft und Industrie, , p. 38 et suiv.
- Notizblatt. In: Photographisches Journal, vol. 21, 1864, p. 72.
Bibliographie
- (de) Carsten Grabenhorst, Voigtländer & Sohn. Die Firmengeschichte von 1756 bis 1914. Appelhans Verlag, Brunswick, .
- (de) Ilse Erdmann, « Vom Mechanicus Johann Christoph Voigtländer in Wien zur Voigtländer AG in Braunschweig. Eine kurzgefaßte Firmengeschichte unter besonderer Berücksichtigung der Familie Voigtländer, zusammengestellt nach Dokumenten und Zeugnissen des Archivs der Voigtländer AG, Braunschweig », Zeitschrift für Firmengeschichte und Unternehmerbiographie, no 7, , p. 12 (partie I) et 161 (partie II).
- (de) Günther, « Voigtländer, Peter Wilhelm Friedrich von », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 40, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 215 f
- (de) F.-X. M. et Ludwig Schrank (dir.), Photographische Correspondenz, Carl Gerold's Sohn, Wien, 1865 (lire en ligne), « Friedrich Wilhelm von Voigtländer », p. 311 et suiv., ÖNB-ANNO
- (de) « Zur Geschichte der Daguerreotypie in Wien », Allgemeines Wiener polytechnisches Journal, no 153, .
Voir également
- « Voigtländer au Musée du Microscope » (version du 3 mars 2016 sur l'Internet Archive)
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