Peugeot 504 Coupé / Cabriolet

Les Peugeot 504 Coupé et 504 Cabriolet sont des voitures quatre places du constructeur français Peugeot. Elles sont construites de 1969 à 1983 en collaboration avec le Turinois Pininfarina, qui en a conçu l'aspect extérieur.

Peugeot 504 Coupé & Cabriolet

Marque Peugeot
Années de production 1969 - 1983
Production 31 163 exemplaire(s)
Classe Routière
Usine(s) d’assemblage Sochaux (France),
Pininfarina (Italie)
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) 1.8 97 ch
2.0 104 ch
2.0 106 ch
V6 carburateurs 2.7 136 ch
V6 injection 2.7 144 ch
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 1 796 / 1 971 / 2 664 cm3
Puissance maximale 97 à 144 ch DIN
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle 4 rapports
Manuelle 5 rapports
Automatique 3 rapports
Poids et performances
Poids à vide 1 220 à 1 300 kg
Vitesse maximale 170 à 189 km/h
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé
Cabriolet
Dimensions
Longueur 4 360 mm
Largeur 1 700 mm
Hauteur 1 360 mm
Empattement 2 550 mm
Volume du coffre 310 dm3
Chronologie des modèles

Elles furent restylées légèrement à deux reprises, en 1974 et 1980. On parle alors de série pour les différencier.

Histoire

Peu après la sortie des 504 berlines, les versions coupé et cabriolet sont présentées en au Salon de Genève. Leurs carrosseries ne reprenaient aucun élément de la berline, Peugeot voulant toucher une clientèle plus bourgeoise.

Dans la continuité des 404 Coupé et Cabriolet, elles étaient produites, à l'exception du châssis et de la mécanique, dans l'usine Pininfarina de Turin. De là, les véhicules semi-finis étaient transportés par train jusqu'à Sochaux pour l'assemblage final, où le châssis, le moteur et la transmission étaient assemblés.

Au début du mois d', la fabrication des 504 Coupé et Cabriolet prend fin chez son concepteur Pininfarina, en Italie.

La 504 Coupé ne sera remplacée qu'en 1997 par la 406 Coupé.

Production

Vue de l'habitacle d'un cabriolet V6 de 1975, avec un volant Nardi.
  • Cabriolet 4 cylindres boîte 4 : 5 848 ex.
  • Cabriolet 4 cylindres boîte 5 : 1 071 ex.
  • Cabriolet 4 cylindres boîte auto : 292 ex.
  • Cabriolet V6 : 977 ex.
  • Coupé 4 cylindres boîte manuelle : 14 583 ex.
  • Coupé 4 cylindres boîte auto : 2 163 ex.
  • Coupé V6 à carburateurs : 4 472 ex.
  • Coupé V6 injection : 1 757 ex.

Les 504 Coupé et Cabriolet se sont vendues au total à 31 163 exemplaires[1].

Design

Le design est l'œuvre du carrossier italien Pininfarina. Contrairement aux contraintes fixées pour la 403 cabriolet, Pininfarina a pu s'écarter résolument des lignes de la berline en basant les deux versions, coupé et cabriolet, sur une nouvelle plateforme qui reprenait celle de la berline mais avec un empattement raccourci.

La carrosserie est à trois volumes (coffre nettement séparé) à la ligne filante. La calandre de la première série comporte quatre feux rectangulaires tandis que les feux arrière sont en forme de griffes. La version Cabriolet diffère uniquement au niveau du toit qui est remplacé par une capote en toile noire. Destiné à un public plus bourgeois que sportif, les premiers tableaux de bord ne contiennent pas de compte-tours. Ce dernier n'apparaîtra qu'en 1970.

En , les 504 Coupé et Cabriolet bénéficient d'un léger restylage au niveau de la calandre, des feux avant (une seule optique regroupant les deux feux rectangulaires) et arrière (également regroupés sous un seul élément allongé). La sellerie est aussi modifiée.

Pour le millésime 1980, Peugeot modernise la carrosserie avec des pare-chocs en polyuréthanne plus enveloppant. Ils sont peints ton caisse pour les modèles métallisés et en noir sur les modèles à peinture opaque. Une très légère retouche esthétique est apportée à la calandre.

En octobre 1981, le combiné d'instruments est amélioré (5 cadrans au lieu de 3) et le Coupé V6 est doté de nouvelles jantes en alliage avec pneus TRX.

Mécanique

Motorisations

Moteur XN2 injection dans une 504 cabriolet de 1983.

Comme pour tous les coupés/cabriolets de la marque, dérivés des berlines, 203, 403, 404, 204 et 304, Peugeot décide de réutiliser le même moteur que celui de la berline. Les 504 Coupé et Cabriolet ne sont donc disponibles, lors de leur lancement, qu'avec une seule motorisation, le quatre cylindres en ligne Peugeot de 1,8 litre avec injection mécanique Kugelfischer (moteur XM avec pompe KF6, PL 004.104.03), développant une puissance de 97 ch DIN (103 ch SAE). La transmission est assurée par une boîte de vitesses manuelle à seulement 4 rapports et le levier est au plancher.

En fin d'année 1970, le moteur XM-KF6 (de 1,8 l) aux performances jugées insuffisantes est remplacé par un moteur de 2,0 litres (le XN2) toujours à injection mécanique Kugelfischer (pompe KF5) développant 104 ch DIN (110 ch SAE), qui est aussi monté sur la berline. Bien que ne produisant que quelques chevaux de plus que celui de 1,8 litre, son couple est considérablement plus élevé. Cela s'harmonisait particulièrement bien avec la transmission automatique à trois vitesses de ZF (type 3 HP 12) désormais disponible en option. Mais en 1973, cette option n'est plus disponible que sur la version Coupé.

En , les 504 Coupé et Cabriolet sont les premières Peugeot à adopter le moteur PRV à 6 cylindres en V de 2 664 cm3 (alésage/course de 88 mm × 73 mm) à deux carburateurs, un simple et un double corps Solex, développant 136 ch à 5 750 tr/min (150 ch SAE). A cette occasion la motorisation 2,0 litres disparaît. La boîte de vitesses automatique associé est une GMS[Note 1], elle reste une option réservée pour le seul Coupé.

Les ventes fléchissent car une grande partie de la clientèle n'accepte pas le coût d'achat devenu très élevé et surtout de fonctionnement du V6 PRV à la consommation prohibitive (9,2 l à 90 km/h stabilisé et 16,4 l en ville aux 100 km). En conséquence, en 1978, le constructeur revient sur ses choix et propose à nouveau une version équipée du moteur 2 litres injection porté à 106 ch grâce à un taux de compression augmenté. Peugeot en profite pour doter enfin la version V6 de l'injection mécanique Bosch K-Jetronic afin de baisser sensiblement la consommation tout en portant la puissance à 144 ch avec une boîte mécanique à 5 rapports (la boîte à 4 rapports est encore possible en option en 1978)[2]. Les versions équipées du moteur 2 litres devront attendre 1980 pour disposer enfin d'une boîte à 5 rapports.

Tableau récapitulatif :

Modèle Type Moteur Cylindrée
(cm³)
Alimentation Puissance maxi
CV DIN
Couple
maxi
Boîte/
Nbr rapport
Vitesse
maxi
Acceler.
0–100 km/h
Consum.
(l/100 km)
Année de
production
Prix au début
en franc
504 Coupé (1.8)C02XM-KF61796Injection97 ch à 5 500 tr/min140/3000BVM 417512"6101969-7024.000
504 Cabriolet (1.8)B021969-7023.000
504 Coupé (2.0)C12XN21971104/5200168/300017911"2-1970-7425.880
106/5200172/3000-101978-8050.500
BVM 5--1980-8370.000
C14104/5200168/3000BVA 3170--1970-74-
106/5200172/300017012"9-1977-83-
504 Cabriolet (2.0)B12104/5200168/3000BVM 4179--1970-7424.730
106/5200172/3000-101978-8050.500
BVM 510"7-1980-8370.000
B14104/5200168/3000BVA 3170--1971-74-
504 V6 CoupéC31ZM2664Carburateur136/5750207/3500BVM 418610"511.91974-7841.550
C32ZMJInjection144/5000221/3000BVM 518910"211.71978-8361.500
C33ZMCarburateur136/5750207/3500BVA 3182--1974-77-
504 V6 CabrioletB31136/5750207/3500BVM 418610"511.91974-7840.350

Châssis, freins et suspensions

Le châssis est une nouvelle plateforme qui reprenait celle de la berline mais avec un aspect sportif renforcé. Ainsi l'empattement passe de 2,74 m à 2,55 m et la voie arrière est élargie de cm.

Les quatre roues sont indépendantes et la transmission est à pont arrière.

Les freins sont à disque plein sur les quatre roues, ventilé à l'avant pour les modèles à moteurs V6.

La monte de pneumatiques est en 175 HR 14 puis 190/65 HR 390 sur le Coupé V6.

504 Riviera

En au salon de l’automobile de Paris, le stand de Pininfarina dévoile un concept nommé Riviera. Elle reprend le design des 504 Coupé et Cabriolet. Elle est considérée comme le premier et le seul break de chasse français[3].

Une réplique récente de ce break de chasse a été construite en Allemagne et nommée Côte d'Azur. Réalisée à partir d'une 504 V6 Ti de seconde série, elle est de couleur marron avec un toit semi-ouvrant en toile[4].

504 Coupé Sport USA

Peugeot 504 Coupé Sport USA.
Vue arrière.

Du nom de code "projet E27", ce coupé a été conçu et destiné à être commercialisé aux États-Unis en , mais "les difficultés financières de Peugeot et la part trop grande du risque sur le marché US conduisirent à l'abandon du projet E27"[5]. Ce coupé doit son dessin à Pininfarina, et est équipé d'un V6 à injection de 121 chevaux ou d'un 2.2 litres turbo compressé de 165 chevaux. Un prototype a pu dépasser la barre des 205 km/h en 1979.

Palmarès

Peugeot 504 coupé V6 Safari rallye (Nicolas/Lefebvre).

Anecdotes

  • Nestor Burma possède une Peugeot 504 cabriolet noire de 1971[6].
  • Le capitaine de police de la série télévisée Chérif roule en Peugeot 504 V6 coupé. La voiture est visible dans le générique de la série et dans chaque épisode.

Hommage

En 2018, à l’occasion des 50 ans du Coupé 504, Peugeot lui rend hommage avec son concept-car e-Legend[7].

Notes et références

Notes

  1. General Motor Strasbourg

Références

Cet article a été totalement repris de la section Coupé et Cabriolet de l'article Peugeot 504, et traduit en partie de l'article Peugeot 504 allemand.

  1. « PEUGEOT 504 COUPE & CABRIOLET - RETRO », L'Automobile Sportive, le guide des voitures de sport, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Peugeot 504 Coupé V6 ti », sur www.guide-autosport.com, (consulté le )
  3. « Magnifique Peugeot 504 Riviera », sur les-peugeot-mythique.com, (consulté le )
  4. « Peugeot 504 Riviera: l’unique break de chasse français ? », CarJager, (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean Philippe Peden, « 504 Coupé Sport USA », sur www.autoplus.fr, (consulté le )
  6. « 1971 Peugeot 504 Cabriolet in Nestor Burma, TV Series, 1991-2003 », sur www.imcdb.org (consulté le )
  7. Benoit Alves, « Peugeot e-LEGEND Concept : le come-back de la 504 coupé », sur www.larevueautomobile.com, (consulté le ).

Bibliographie

  • Xavier Chauvin, La Peugeot 504 Coupé et Cabriolet de mon père, Antony, Éditions ETAI, , 120 p. (ISBN 979-10-283-0324-2)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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