Phare de cap Carbon

Le phare de cap Carbon est un phare d'atterrissage culminant à 225 m au-dessus du niveau de la mer, situé sur le cap Carbon. Il s’agit du plus haut phare naturel au monde[1]. Il s’agit d’un phare dit « d'atterrissage » qui indique la proximité du port de Béjaïa.

Phare de cap Carbon
Vue du phare de cap Carbon, le plus haut petit phare du monde. L’accès aux installations placées sur un cap aux faces escarpées apparaît peu aisé.
Localisation
Coordonnées
36° 46′ 31″ N, 5° 06′ 11″ E
Baigné par
Site
Adresse
Histoire
Construction
Électrification
oui
Gardienné
oui
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur
14,6 m
Hauteur focale
220 m
Matériau
Tour en pierre
Couleurs
Équipement
Lanterne
Lampe 1000 W/220 V
Portée
28 NM
Feux
Fl(3) W 20s
Identifiants
ARLHS
Amirauté
E6572
List of Lights
MarineTraffic
NGA
Géolocalisation sur la carte : mer Méditerranée
Géolocalisation sur la carte : Algérie

Historique

Considérations générales concernant les côtes algériennes

Il semble qu'avant la colonisation, seuls quelques rares fanaux rudimentaires étaient placés aux abords des abris servant de refuges aux vaisseaux barbaresques, comme le fanal ordinaire situé sur la haute tour du Penon d'Alger. Dès les premières années de la colonisation, des feux plus efficaces furent installés aux points les plus caractéristiques. C'est ainsi qu'en 1834 les Français installèrent, à la place du fanal d'Alger, un appareil consistant en un feu fixe surmonté d'une couronne tournante portant huit lampes avec réflecteurs disposées de manière à réaliser un feu à éclipses toutes les trente secondes.

Le premier rapport officiel traitant de l'éclairage des côtes algériennes est un rapport de la commission nautique de l'Algérie de 1843 qui établit un rapport complet « des améliorations à apporter aux feux existants, des feux à établir immédiatement, des feux à établir par la suite ». Son exécution s'échelonna sur plusieurs années, avec les modifications imposées par les progrès de la technique et le développement de la navigation et dont les principales furent décidées par la Commission des phares de 1861.

Les appareils furent modifiés périodiquement entre 1860 et 1900. Les plus notables de ces améliorations consistèrent en la substitution de l'huile minérale par de l'huile végétale en 1881, puis par l'adoption de certains feux de lampe à niveau constant.

En 1902, un nouveau programme d'amélioration de l'éclairage côtier, par la mise en place d'une Commission nautique spéciale, adopte un programme de réalisations prévoyant entre autres la substitution des feux fixes existants par des feux à éclats — ou à occultations — avec ou sans secteurs colorés. Le programme fut entièrement réalisé de 1904 à 1908 à l'exception de la jetée nord du port d'Alger. L'électrification des feux principaux et des feux de ports fut poursuivie activement à compter de la mission scientifique en Algérie, en 1924, dirigée par un ingénieur en chef du Service central des phares.

En outre, quatre radiophares furent mis en service : 1º au phare de l'Amirauté à Alger (1931) ; 2º au cap de l'Aiguille (1938) ; 3º au cap Caxine (1938) ; 4º au cap Matifou (1942). Les services techniques prévirent également l'établissement dans des délais proches de quatre ouvrages supplémentaires aux caps Ténès, Bengut, Bougaroun et au cap de Garde.

Considérations spécifiques au cap Carbon

Le rapport de la Commission nautique de 1843 recommandait l'amélioration des dispositifs existants et la création d'installations nouvelles. En 1849, le phare de cap Carbon consistait en l'allumage d'un feu à éclipses de premier ordre, avec une portée de vingt-sept milles, dans un local provisoire. Ce n'est qu'en 1854 que fut mis en place un phare définitif.

Une Commission nautique spéciale chargée d'étudier les améliorations à apporter au système d'éclairage des côtes algériennes fut instituée en 1902. Cette commission prévoyait l'installation d'un feu auxiliaire au cap Carbon pour parer à l'embrumage du feu principal et pour signaler par un secteur rouge les rochers des Moules. Le phare, construit par une société italienne, fut allumé le [2].

Caractéristiques

Le phare est situé sur un éperon rocheux à l'extrémité de la presqu'île du cap Carbon dans le prolongement du parc national de Gouraya. Un chemin touristique, tracé sur la crête et fréquenté par des singes magots, en permet l'accès[3].

Le phare est constitué d'une tour cylindrique en verre reposant sur la terrasse d'une bâtisse en maçonnerie. Une plaque en cuivre avec l'inscription suivante « Sautter, Harlé et Cie - 1905 » est apposée sur la lanterne. La tour a une hauteur de 14,60 m et culmine à une altitude de 224,10 m[2].

Le feu, de couleur blanche à trois éclats survenant toutes les vingt secondes, a une portée de 29 milles nautiques, soit 54 km environ[2].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Zinedine Zebar, Mohamed Balhi, Les Phares d'Algérie, Casbah éditions, Alger, 2015.

Liens externes

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