Phare de Kéréon

Kéréon est un phare qui s'élève sur le récif de Men Tensel (« pierre hargneuse » en breton) entre Ouessant et Molène sur le passage du Fromveur en mer d'Iroise.

Phare de Kéréon
Localisation
Coordonnées
48° 26′ 14″ N, 5° 01′ 32″ O
Adresse
Histoire
Construction
Électrification
Télécontrôlé
Automatisation
Patrimonialité
Gardienné
non
Visiteurs
non
Architecture
Hauteur
48 m
Hauteur focale
38 m
Élévation
44 m
Matériau
Équipement
Lanterne
lampe à Led de 35 watts
Optique
Portée
17 milles (blanc)
7 milles (rouge)
Feux
feu à secteurs blanc et rouge à (2+1) occultations 24 s
Aide sonore
3 sons (2+1), 120 secondes
Identifiants
Amirauté
A1850
NGA
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte du Finistère

Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1]. Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la culture et de la communication a, le , classé au titre des monuments historiques le phare de Kéréon[2].

Histoire

Construit de 1907 à 1916, il a été financé en partie par un don de 585 000 francs d'Amicie Lebaudy (à comparer à un coût total de construction de 941 000 francs). Il porte donc le nom de son grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon[3], un officier de marine guillotiné à l'âge de 19 ans pendant la Terreur. Ce don a aussi permis d'en faire le dernier phare-monument : son intérieur est luxueux, avec de la mosaïque dans la cage d'escalier, du parquet en chêne orné d'une rose des vents marquetée en acajou et ébène, ainsi que des lambris en chêne de Hongrie[4].

Son feu est allumé pour la première fois en 1916. Il fonctionne au pétrole jusqu'en 1972, date de son électrification. Dès cette période, le feu s'allume en fonction de la luminosité, grâce à une cellule, et est alimenté par deux groupes électrogènes et une éolienne, mais les gardiens restaient chargés de veiller à son bon fonctionnement et de l'entretenir.

Il fut le dernier « enfer » (phare isolé en pleine mer) à être automatisé, le , par la mise en place d'un télécontrôle depuis le phare du Créac'h. Depuis, ses planchers marquetés et ses lambris ne sont plus entretenus par les gardiens (il y eut un gardien jusqu'en 2004), mais il reste chauffé et déshumidifié entre les visites d'entretien qui ont lieu par beau temps[5].

Notes et références

Bibliographie

  • Philip Plisson, Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, Éditions du Chêne, [détail de l’édition] (ISBN 2842774035), p. 192-193.
  • Daniel Courton, Cent bougies sur l'eau : un souvenir éclairé de Fernand Crouton, pour des phares de légende, 2012.
  • Louis Cozan, Un feu sur la mer, Editions Les Oiseaux de papier 2010.
  • Garrot-Hascoet Amélie, Le Berre Sarah, Phare de Kéréon, 1916-2016 un siècle dans le courant, Éditions Snoeck, 2016.

Audiovisuel

  • Il était un phare, documentaire de 52 min réalisé par Thierry Marchadier, produit par 1+1 Production en 2000. Avec notamment la vie des gardiens au phare de Kéréon.

Notes

  1. Préfecture de région Bretagne : Arrêté n° 2016-12339 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de Kéréon (Finistère)
  2. Notice no PA29000082, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Charles-Marie Le Dall de Kéréon, né le paroisse Saint-Sauveur à Quimper, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Brest le et guillotiné le lendemain (ce fut le premier guillotiné du Finistère) car il avait été aspirant sous les ordres de Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de Rivière, lequel s'était opposé aux Révolutionnaires dans les Antilles Françaises.
  4. Fiche histoire de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.
  5. Fiche Contexte de l'automatisation de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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