Phare du cap Fréhel
Le phare du cap Fréhel[alpha 1] est un phare maritime des Côtes-d'Armor (France). Le phare actuel, construit de 1946 à 1950 sur la pointe du cap Fréhel, à près de 70 m au-dessus des flots, succède à deux constructions plus anciennes implantées sur les mêmes lieux. Il éclaire et sécurise fortement le passage de la baie de Saint-Brieuc vers la rade de Saint-Malo très difficile d'accès car battue par les vents. Le phare fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Coordonnées |
48° 41′ 03″ N, 2° 19′ 08″ O |
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Baigné par | |
Adresse |
Architecte | |
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Construction | |
Mise en service | |
Électrification | |
Automatisation |
Oui. Le phare est télécommandé depuis la subdivision de Lézardrieux. |
Patrimonialité | |
Gardienné |
Non (depuis septembre 2019, Henri Richard, le dernier gardien du phare du Cap Fréhel est parti a la retraite.) |
Visiteurs |
Oui (d'avril à octobre) |
Hauteur |
32,85 m |
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Hauteur focale |
85 m |
Élévation |
85 m |
Marches |
145 |
Matériau |
Granit |
Couleurs |
Lanterne |
Halogénure métallique 1 000 W, 2 éclats groupés toutes les dix secondes |
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Optique | |
Portée |
29 milles |
Feux | |
Aide sonore |
Corne 2 sons 60 s (2, 3, 2, 53) |
ARLHS | |
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Amirauté |
A1698 |
List of Lights | |
MarineTraffic | |
NGA |
Historique
Construction du premier phare
En mai 1694, Vauban inspecte les côtes nord de Bretagne et propose l'édification d'une tour pour avertir des attaques de la flotte anglaise. À cette époque, le commissaire général des fortifications de Louis XIV a déjà fait construire plusieurs phares (le phare du Stiff à Ouessant, le phare des Baleines sur l'île de Ré, le phare de Chassiron à Oléron).
L'ingénieur Siméon Garangeau reprend les plans du phare du Stiff pour construire ce premier phare allumé en 1702 (mais uniquement les mois d'hiver).
Caractéristiques du premier phare
- Construction : 1701-1702
- Allumage :
- Hauteur : 15 m
- Description : tour cylindrique accolée à une tourelle demi cylindrique en pierre maçonnée
- Ingénieur : Siméon Garangeau
- Entreprise : Gilles Martin Frémery
- Coût : 6 890 livres
Histoire du premier phare
De 1702 à 1774, l'éclairage est au charbon à l'air libre.
En 1717, la marine ordonne l'allumage du feu toute l'année. Les dépenses liées à cet allumage sont financées par une taxe, payée par les navires entrant dans les ports qui se situent entre le cap Fréhel et Regnéville.
En 1774, pour remplacer le brasier, sont mis en place des réverbères sphériques de Tourtille-Sangrain à 60 becs sur trois rangs superposés ; le combustible est de l'huile végétale. Placé dans une lanterne, ce système devient rotatif en 1821, et il s'agit de réverbères à 8 réflecteurs paraboliques de Bordier-Marcet, donnant en outre un éclat long toutes les 135 secondes. La portée du feu passe de 15 à 21 milles.
Le deuxième phare
Construction du deuxième phare
Vers 1840, Léonce Reynaud, devant l'état de l'édifice, envisage de construire une nouvelle tour octogonale de 22 m de haut pouvant supporter une optique de Fresnel.
La portée du feu passe à 25 milles.
Caractéristiques du deuxième phare
- Construction : 1845-1847
- Allumage :
- Hauteur au-dessus de la mer : 79 m
- Hauteur : 22 m
- Description : tour octogonale en maçonnerie de pierre de taille centrée à la façade d'un bâtiment rectangulaire.
- Ingénieurs : Boucher et Méquin
- Architecte : Léonce Reynaud
- Entreprise : Ramard et Mercier
- Coût : 85 000 francs
Histoire du deuxième phare
Le , un feu de 1er ordre à éclat long blanc toutes les 30 secondes est mis en fonctionnement, avec une optique de François Soleil à 16 demi-lentilles. En 1875, l'éclairage passe à l'huile minérale. Les projets d'électrification de 1880 sont abandonnés par une décision ministérielle du . Le , est installé un feu à deux éclats blancs toutes les 10 secondes. L'optique est de 0,70 m de focale à quatre panneaux. L'éclairage fonctionne alors aux vapeurs de pétrole.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le phare sert de poste d'observation pour l'armée allemande qui dynamite l'édifice le . Seule la vieille tour Vauban reste debout et supporte un feu provisoire jusqu'en 1950.
Construction du troisième phare
Le deuxième phare ayant été détruit par l'occupant allemand avant de quitter les lieux, la construction d'un nouveau phare commence en 1946.
Les travaux de reconstruction du phare sont conduits par monsieur Jean Boyet, ingénieur TPE, responsable de la subdivision de Matignon.
L'électrification par le réseau de distribution est faite simultanément.[2] L'allumage du feu a lieu le .
Caractéristiques du troisième phare
- Construction : 1946-1950
- Allumage :
- Hauteur au-dessus de la mer : 67,70 m
- Hauteur : 32,85 m
- Hauteur de la focale : 29,60 m
- Description : tour carrée en maçonnerie de pierre de taille centrée à un bâtiment en forme de U
- Architecte : Yves Hémar
- Entreprise : Peniguet
Autre phare
Un petit édifice est également construit tout au bout du cap, il s'agit de la sirène de brume.
Notes et références
Notes
- Typographie correspondant à une dénomination descriptive.
Références
- Notice no PA22000032.
- « Découverte du Fort-La-Latte et du Cap Fréhel - Vos Plus Belles Destinations », Vos Plus Belles Destinations, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice no IA22003017, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne. Phare du Cap Fréhel (Établissement de signalisation maritime n° 547/000) (Fréhel))
- Phare du cap Fréhel sur le site de la direction interrégionale de la Mer « Nord Atlantique - Manche ouest » (DIRM NAMO)
- Phares du cap Frehel (phares et feux des côtes de France)
- Cap Fréhel : un repère, un patrimoine, une vision pour l'avenir
- Les Archives nationales conservent sous la cote CP/F/14/17512/A/6 vingt-neuf plans du phare du cap Fréhel, établis entre 1846 et 1903.
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