Philip Sidney
Philip Sidney, né le à Penshurst (Kent) et mort le à Arnhem[1] (Gueldre) est un noble anglais, officier et poète.
Membre du Parlement d'Angleterre | |
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Membre du parlement d'Angleterre de 1572 à 1583 Shrewsbury (d) | |
Ambassadeur | |
Membre du parlement d'Angleterre de 1584-1585 Kent (d) |
Naissance | |
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Décès |
(à 31 ans) Arnhem (Provinces-Unies) |
Sépulture | |
Domicile |
Essex House (en) |
Formation | |
Activités | |
Père | |
Mère |
Mary Dudley (en) |
Fratrie | |
Conjoint |
Environ Frances Walsingham (environ de à ) |
Enfant |
Elizabeth Sydney (d) |
Surnommé « le plus accompli des gentilshommes d'Angleterre » par ses contemporains, il est le neveu de Robert Dudley, comte de Leicester, favori de la reine Élisabeth.
Il meurt aux Pays-Bas, à la suite de la bataille de Zutphen, membre d'un corps expéditionnaire anglais envoyé pour soutenir les insurgés néerlandais des Provinces-Unies contre le roi d'Espagne Philippe II.
Biographie
Origines familiales et formation
Il est issu d'une famille protestante, confession à laquelle il reste fidèle toute sa vie.
À 14 ans, il part finir ses études à l'université d'Oxford.
De 1572 à 1575, il fait un long voyage sur le continent, le Grand Tour, comme il convient à un jeune homme bien né.
Carrière
À son retour, la reine lui confie une mission diplomatique auprès de Guillaume d'Orange, à la tête de l'insurrection néerlandaise contre Philippe II commencée en 1568. Le Taciturne a son quartier général à Delft.
Il perd la faveur royale en 1580, après avoir écrit à la reine pour lui déconseiller d'épouser[réf. nécessaire] le prince français François, duc d'Anjou, frère du roi Henri III.
En 1585, lorsque la reine s'engage dans un soutien ferme à l'insurrection néerlandaise (traité de Sans-Pareil, 10 août 1585), elle le rappelle au service pour combattre les troupes espagnoles des Pays-Bas, dans un corps expéditionnaire commandé par son oncle Robert Dudley. Aux Provinces-Unies, il est doté de la fonction de gouverneur d'Utrecht. Cette intervention anglaise aux Pays-Bas marque le début de la première guerre anglo-espagnole (1585-1604).
Il est atteint d'une balle à la cuisse le 22 septembre 1586, lors de la bataille de Zutphen, défaite des forces anglo-néerlandaises. Il meurt quelques semaines plus tard de cette blessure, à l'âge de 31 ans.
Son corps est ramené à Londres et il est inhumé dans la cathédrale Saint-Paul en 1587.
Hommages contemporains
Giordano Bruno lui dédicace deux livres.
George Whetstone écrit en son honneur une élégie en 1587.
Œuvres de Philip Sidney
- The Lady of May (1578), divertissement composé pour la visite de la reine.
- The Defence of Poesy (vers 1581), ouvrage dans lequel il affirme que l'invention poétique crée un monde qui surpasse le monde réel.
- Arcadia (1593), roman pastoral inspiré d'Aminta du Tasse, écrit à Wilton House selon Paul Morand (Réflexes et Réflexions, 1939, p.91).
- Astrophel et Stella, recueil de sonnets en l'honneur de Pénélope Devereux, fille de Walter Devereux, 1er comte d'Essex ; ce recueil est considéré comme une œuvre majeure de la littérature anglaise. On y trouve des réminiscences de Pétrarque, mais aussi des sentiments[pas clair]. L'auteur exprime également la rébellion de l'amant et du poète contre les conventions du pétrarquisme.
Un sonnet de Philip Sidney
- Having this day my horse
- « Having this day my horse, my hand, my lance,
- Guided so well that I obtained the prize,
- Both by the judgement of the English eyes,
- And of some sent from that sweet enemy France;
- Horsemen my skill in horsemanship advance
- Townfolks my strength; a daintier judge applies
- His praise to sleight which from good use doth rise;
- Some lucky wits impute it but no chance;
- Others, because of both sides I do take
- My blood from them who did excel in this,
- Think Nature me a man-at-arms did make.
- How far they shot awry! The true cause is,
- Stella looked on, and from her heavenly face
- Sent forth the beams which made so fair my race. »
- Du recueil Astrophel and Stella (1591)
Notes et références
- Lieu de décès : La page nl Philip Sidney indique Arnhem comme lieu de décès. Comme il n'a pas été fait prisonnier par les Espagnols, il n'a pas pu mourir à Zutphen, ville tenue par les troupes de Philippe II, dont justement il s'agissait de s'emparer.
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