Philippe Sauzay
Philippe Sauzay, né le à Bône (Algérie) est un haut fonctionnaire français.
Biographie
Jeunesse et études
Philippe Sauzay vient d'une famille de pieds-noirs[1]. Il suit ses études secondaires au lycée Lakanal, puis au lycée Michelet de Vanves. Une fois le baccalauréat obtenu, il suit des études de droit et obtient successivement une licence de droit et un diplôme d'études supérieures de droit public. Il est lauréat de l'Institut d'études politiques de Paris[2]. En 1961, il entre à l'École nationale d'administration[3].
Parcours professionnel
Philippe Sauzay sort de l'ENA en tant qu'administrateur civil au ministère de l'Intérieur[2]. Il est alors affecté au service de l'action économique à la Direction générale des Collectivités locales au ministère de l'Intérieur[4].
Bien qu'il ne soit pas gaulliste, il est recruté au sein du cabinet d'André Malraux, ministre des Affaires culturelles, comme chargé de mission, puis à partir de 1967, comme conseiller technique. Durant les évènements de Mai 68, il doit gérer l'évacuation de plusieurs sites relevant du ministère, comme l'École nationale des chartes[5].
En 1969, il quitte le cabinet et travaille à la préfecture du Doubs, où il est directeur de cabinet du préfet avec le grade de sous-préfet[2]. En 1970, Valéry Giscard d'Estaing l'appelle alors au sein de son cabinet en tant que ministre de l’Économie et des Finances. Pendant l'élection présidentielle de 1974, il est chargé de l'organisation des déplacements et de la logistique[6].
Après l'élection, l'ancien ministre de l’Économie élu président de la République l'appelle au sein du cabinet présidentiel. Il y reste jusqu'en 1978 comme chef de cabinet. Il est chargé de l'organisation de l'investiture du nouveau président[1]. Le président le charge par ailleurs d'organiser les chasses présidentielles et la mise en valeur des domaines présidentiels[7]. En 1978, il est nommé préfet de la Sarthe[8].
Il s'implique dans la campagne présidentielle à l'élection présidentielle de 1981[9]. Après l'échec à l'élection, Valéry Giscard d'Estaing lui demande de diriger son cabinet de la rue de Marignan, ce qu'il accepte[3]. Lors de l'investiture de François Mitterrand, Giscard d'Estaing demande à ce que Sauzay soit nommé préfet hors cadre, ce qui lui est accordé[10]. En 1986, il est nommé au Conseil d'État, où il reste jusqu'en 2004[11].
Philippe Sauzay est commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur, et officier de l'Ordre national du Mérite[3]. Il a publié dans la revue Commentaire[11].
Notes et références
- Eric Roussel, Valéry Giscard d’Estaing, Humensis, (ISBN 979-10-329-0251-6, lire en ligne)
- « Philippe Sauzay », sur el.enc.sorbonne.fr (consulté le )
- « Archives de Philippe Sauzay », sur FranceArchives (consulté le )
- « M. Philippe SAUZAY - Conseiller d'Etat honoraire - Biographie mise à jour le 29 janvier 2021 - LesBiographies.com », sur www.lesbiographies.com (consulté le )
- Agnès Callu, Le Mai 68 des historiens: Entre identités narratives et histoire orale, Presses Univ. Septentrion, (ISBN 978-2-7574-0151-4, lire en ligne)
- Bernard Lecomte et Christian Sauvage, Les Giscardiens, Albin Michel (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-226-34510-3, lire en ligne)
- Fabien Oppermann, Dans les châteaux de la République: Le pouvoir à l'abri des regards, Tallandier, (ISBN 979-10-210-2274-4, lire en ligne)
- Pierre Favier, Dix Jours en mai, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-104986-2, lire en ligne)
- Michèle Cotta, Cahiers secrets de la Ve République, tome 2 (1977-1988), Fayard, (ISBN 978-2-213-65940-4, lire en ligne)
- Yves Mossé, Avec Giscard en Auvergne, Anovi, (ISBN 978-2-38067-203-9, lire en ligne)
- Revue Commentaire, « Commentaire », sur www.commentaire.fr (consulté le )
- Portail de la politique française