Philippe de Thurey
Philippe de Thurey (né ? - mort à Lyon le ) était un archevêque de Lyon.
Philippe de Thurey | |
Biographie | |
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Naissance | ? |
Ordination sacerdotale | ? |
Décès | Lyon |
Évêque de l'Église catholique | |
Consécration épiscopale | |
Dernier titre ou fonction | Primat des Gaules |
Fonctions épiscopales | Archevêque de Lyon de 1389 à 1415 |
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Neveu de Guillaume II de Thurey, lui-même archevêque de Lyon, il est né à Narbonne vers 1335, de Girard de Thurey et de Jeanne de la Palud. Il est le frère de Pierre de Thury, évêque de Maillezais, et d'un dénommé Renaud, doyen du chapitre Saint-Jean.
Biographie
Il commence sa carrière religieuse comme chanoine-comte du chapitre de la cathédrale Saint-Jean en 1364. Il est fait chantre du chapitre en 1372, et cumule la même année avec le titre de prévôt de Fourvière. En 1376, il devient également chanoine du chapitre de Saint-Just.
Élu archevêque de Lyon en 1389, il poursuit immédiatement la lutte de ses prédécesseurs contre l'influence des officiers du roi et de leur justice dans la ville. En particulier, il proteste contre leur présence au sein de la ville, dans la Maison de Roanne. Il obtient gain de cause en 1393, mais une manifestation populaire excessive vexe l'entourage du roi. L'arrêt est cassé et les officiers reviennent.
Son droit de battre monnaie est aboli.
En revanche, il a confirmation auprès des autorités de la primatie de l'Église de Lyon sur celles de Rouen et Paris.
En 1409, il assiste au Concile de Pise.
En 1415, Philippe de Thurey nomme abbé de Savigny un de ses propres neveux (Les moines l’ayant refusé, l’archevêque excommunia tous les moines)[1]
À sa mort, il est probablement enterré dans la chapelle Saint-Sépulcre de la cathédrale lyonnaise[2].
Ses armes sont : De gueules au sautoir d'or. L'écu placé sur la croix épiscopale, qui dans quelques cas charge l'écu.
Épisode de l'expulsion des officiers du roi
Des lettres patentes du l'ayant autorisé à chasser de la ville et du palais de Roanne les officiers du roi, Philippe de Thurey fit mettre ces lettres à exécution par un nommé Givry. Celui-ci, précédé de plusieurs ecclésiastiques portant des falots, s'était rendu à l'hôtel de Roanne et en avait expulsé le sénéchal. Il avait ouvert les prisons à deux criminels, enlevé de la salle des plaidoiries le tableau des ordonnances royales, permis à un nommé Cartula de monter à reculons sur un âne et de traîner dans les rues, en criant "tout est gagné, nous n'avons plus de roi!", un panonceau où étaient peintes les armes du roi. Plainte fut déposée au Parlement de Paris qui, par arrêt du , cassa les lettres patentes du , punit Givry et Catula, et condamna l'archevêque à payer des dommages et intérêts aux officiers du roi, qui furent immédiatement rétablis. Malgré cet arrêt, Philippe de Thurey troubla encore plus d'une fois les officiers royaux dans l'exercice de leurs fonctions[3]".
Réalisations
Il soutient financièrement la fin des travaux de la voûte de la cathédrale Saint-Jean. Il dirige des rénovations intérieures dans l'Église Saint-Étienne.
Notes et références
- J. Beyssac : Les prévôts de Fourvière, p. 131-161
- L'original de ce testament écrit en bas-latin sur un parchemin est visible aux archives départementales du Rhône, à Lyon.
- A.P. (A. Péricaud) : Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon, Bibli. universelle Michaud
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Michel Francou, Armorial historique des archevêques de Lyon, René Georges ed., 2002, Lyon, 177p., (ISBN 2-909929-11-6)
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