Photowatt
Photowatt International est une société française spécialisée dans la fabrication de cellules photovoltaïques, en activité de 1979 à 2012.
Photowatt | |
Création | 13 avril 1979[1] |
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Forme juridique | Société par actions simplifiée[1] |
Slogan | Créateur de systèmes solaires |
Siège social | Bourgoin-Jallieu |
Direction | Vincent Bès[1] |
Activité | Fabrication de composants électroniques
APE 2611Z |
Produits | Fabricant de cellules photovoltaïques |
Société mère | EDF Renouvelables |
Effectif | 430 |
SIREN | 315 493 510 |
Site web | photowatt.com |
Chiffre d'affaires | 160 millions d'euros (2011) |
Résultat net | - 82 millions d'euros (2011) |
Ses actifs sont repris par la société EDF ENR PWT, filiale d'EDF énergies nouvelles en 2012 à la suite de la faillite de l'entreprise. En 2013, Photowatt relocalise à Vaulx-Milieu l'assemblage des panneaux, qui avait été délocalisé en Chine en 2011, et modernise son usine de cellules de Bourgoin-Jallieu.
En 2021, EDF, ayant investi un total de 360 millions d'euros dans Photowatt depuis 2012 sans réussir à stopper ses déficits, cherche à se désengager de Photowatt.
Activités
L'entreprise, sise à Bourgoin-Jallieu[2], produit des panneaux photovoltaïques[3]. Elle mène aussi des activités de recherche, notamment avec ECM Greentech, pour proposer des panneaux plus performants que le marché, essentiellement chinois[3],[2]. Elle dispose d'une usine en Ontario[4].
Histoire
L'entreprise est créée en 1979 par Philips[3].
Claude Rémy achète Photowatt à la CGE en 1987[5].
En 1997, elle est achetée par le canadien Automation Tooling Systems (en) (ATS)[4].
Peu après, en 1999, Pechiney restructure son usine d'Aluminium à Lannemezan (Hautes-Pyrénées). Alcan en hérite au moment du rachat de Pechiney en 2003, mais la fermeture définitive intervient en 2008[6]. Dans le même temps, en 2001, Pechiney arrête l'activité de production de magnésium de l'usine de Marignac (Haute-Garonne)[7], la dernière en Europe, avec une production de 15 000 tonnes de lingots et de poudre par an. La raison en est que la division Pechiney Électrométallurgie (PEM), qui compte 12 usines et 1 700 salariés, accuse une perte de 7 millions d'euros en 2000 sur un chiffre d'affaires de 385,2 millions d'euros, en raison de la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières mais surtout en raison de l'essor inexorable de la fabrication en Chine importée en Europe à des coûts défiant toute concurrence.[pas clair]
En 2008, PV Alliance, un groupement de recherche composé d'EDF ENR et du CEA est créé au sein de Photowatt, qui emploie en 2011 le tiers des salariés de ce dernier[2].
Le , le leader et seul fabricant français du photovoltaïque fait l’objet d’une demande de mise en redressement judiciaire devant le tribunal de commerce de Vienne (Isère)[2] et le la société est placée en liquidation judiciaire[8]. Sans surprise, EDF est retenu pour reprendre Photowatt. Certains actifs, dont la marque Photowatt[9] sont repris au sein de la société EDF ENR PWT, filiale d'EDF énergies nouvelles[10], dans une opération « pilotée par l'Élysée[3] » sur fond de campagne d'élections présidentielles.
EDF Energies Nouvelles s'étant engagé à injecter 75 millions d'euros en deux ans pour renouveler l'outil, colmater les pertes prévisionnelles et financer le besoin en fonds de roulement, Photowatt relocalise à Vaulx-Milieu l'assemblage des panneaux, qui avait été délocalisé en Chine en 2011, et modernise son usine de cellules de Bourgoin-Jallieu. Photowatt n'est pas fournisseur exclusif d'EDF EN, mais tente de conquérir de nouveaux marchés dans les pays à fort ensoleillement (Moyen-Orient, Chili, Afrique...) qui s'ouvrent au photovoltaïque et où le solaire a atteint la « parité réseau »[11].
En 2021, EDF, engagé dans des cessions d'actifs non stratégiques, cherche à se désengager de Photowatt. EDF aurait investi un total de 360 millions d'euros dans Photowatt depuis sa reprise en 2012. Une offre de reprise est en discussion avec la PME grenobloise ECM Technologies , spécialisée dans la fabrication de fours utilisés dans l'industrie photovoltaïque. Photowatt annonce en 2020 un excédent brut d'exploitation (Ebitda) négatif de −22 millions d'euros, après −36 millions d'euros en 2019, et prévoit −21 millions d'euros pour 2021, pour un chiffre d'affaires de 27,2 millions d'euros[12].
Notes et références
- PHOTOWATT INTERNATIONAL (PHOTOWATT TECHNOLOGIES), societe.com, consulté le 5 mars 2021
- « Photowatt a été placé en redressement judiciaire », sur Les Echos, (consulté le ).
- Véronique Le Billon, « Solaire : Photowatt tente un virage technologique pour sortir de l'ornière », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- ER/GreenUnivers.com, « Solaire : ATS ne parvient pas à revendre Photowatt France », sur latribune.fr, (consulté le ).
- Bruno Declairieux, « Trou noir pour Photowatt », sur Capital.fr, (consulté le )
- « Alcan ferme l'usine d'aluminium de Lannemezan », sur L'Usine nouvelle, (consulté le ).
- consulter https://www.lesechos.fr/2001/04/pechiney-electrometallurgie-va-fermer-son-usine-de-marignac-716154
- « PHOTOWATT INTERNATIONAL identité et liquidation judiciaire », sur www.societe.com (consulté le )
- consultation du registre INPI le 30 novembre 2019
- « EDF reprend Photowatt », sur L'expansion, (consulté le ).
- Ces industriels français qui continuent de croire au solaire, Les Échos, 30 septembre 2013.
- Solaire : EDF cherche à se défaire du fardeau Photowatt, Les Échos, 4 mars 2021.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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