Piège (jeux)
Un piège est aux échecs et dans d'autres jeux de stratégie combinatoires abstraits une manœuvre anticipant une faute de l'adversaire. Jouer un piège lorsqu'il ne constitue pas un bon coup si l'adversaire joue au mieux est un pari risqué.
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Les pièges peuvent être classés selon la nature de la « provocation » : certains sont conçus pour que l'adversaire réponde par un coup erroné, d'autres pour qu'il joue un coup d'aspect « particulièrement rentable ». Certains pièges constituent un risque si l'adversaire trouve la réponse adéquate. Certains pièges ciblent une catégorie particulière d'adversaire, notamment dans le cas de tactique anti-ordinateur (en).
Aux échecs
Exemples de pièges dans le début d'une partie classés par ouverture :
- Contre-gambit Albin – Piège de Lasker
- Gambit Blackmar-Diemer – Piège de Halosar
- Défense Bogo-indienne – Piège de Monticelli
- Gambit de Budapest – Piège de Kieninger
- Partie italienne – Piège de Blackburne (gambit Shilling)
- Défense russe – Piège de Marshall
- Défense Philidor – Mat de Legal
- Gambit dame refusé – Piège de l'éléphant, Piège de Rubinstein
- Partie espagnole – Piège de Mortimer, Piège de l'arche de Noé, Piège de Tarrasch
- Défense sicilienne – Piège de Magnus Smith
- Gambit viennois – Piège de Würzburger
Aux dames
Au jeu de dames, la prise de pions à l'adversaire est obligatoire lorsqu'elle est possible. Cela offre donc des possibilités de combinaisons, suites de coups forcés à l'issue desquelles le joueur ayant initié la combinaison obtient un avantage matériel ou positionnel. Cependant il arrive que la position à l'issue de la combinaison laisse elle-même la place à une combinaison adverse[1],[2]. Très occasionnellement la contre-combinaison peut être suivie d'une contre-contre-combinaison, si bien que la victime du piège est celle qui croyait le tendre[1],[2].
À Othello
À Othello l'un des pièges les plus classiques est le piège de Stoner, qui permet de forcer la capture d'un coin et d'un bord ; si l'adversaire tente de s'y opposer il tombe dans le piège et perd un coin de plus[3].
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Références
- Fédération française de dames, « Tactique - Les pièges », sur ffjd.fr.
- Luc Guinard, Les Dames : le jeu des combinaisons, éditions du Rocher, (1re éd. 1984), chap. 10 (« Les pièges »).
- Fédération française d'Othello, « À la découverte d'Othello : Tactique (bord de cinq, piège de Stoner) », sur ffothello.org.
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