Piencourt
Piencourt est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Piencourt | |
Manoir daté de 1502. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge |
Maire Mandat |
Loïse Vermeulen 2020-2026 |
Code postal | 27230 |
Code commune | 27455 |
Démographie | |
Gentilé | Piencourtois |
Population municipale |
165 hab. (2019 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 04″ nord, 0° 24′ 00″ est |
Altitude | Min. 125 m Max. 171 m |
Superficie | 8,7 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Beuzeville |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Piencourt est une commune de l'Ouest du département de l'Eure, limitrophe de celui du Calvados. Selon l'atlas des paysages de Haute-Normandie, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1]. Toutefois, l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère chargé de l'agriculture, la classe au sein du pays d'Auge (en tant que région agricole)[2].
Communes limitrophes
Hydrographie
Une petite rivière, la Paquine, affluente de la Touques, passe sur le territoire de Piencourt. Elle marque la limite entre celle-ci et une de ses communes voisines, Marolles (et également entre les départements du Calvados et de l'Eure). Toutefois, sur cette partie, la rivière est le plus souvent asséchée et n'est véritablement fonctionnelle que lors des fortes pluies[5].
Urbanisme
Typologie
Piencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), prairies (37,3 %), forêts (7,8 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Pes in curte (cartulaire du prieuré de Beaumont) et de Pede in curta en 1142[13], Piencort en 1175 (charte de Rotrou, archives de Rouen), Pieenchiæ en 1248 (cartulaire de l’Estrée)[14].
La forme latinisée de Pede in curta de 1142 n'est pas à retenir, il s'agit d'une traduction fantaisiste[13]. L'élément Pien- s'explique par un anthroponyme germanique, possiblement Badinus cité par Marie-Thérèse Morlet[15],[16], à moins d'y voir le nom d'homme germanique Piezi ou de femme Peza[17], que l'on déduit à partir du nominatif de pede, c'est-à-dire pes.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court, appellatif dont le sens primitif est « cour de ferme, ferme » et qui a donné le français moderne cour (anciennement cort), issu du bas latin cōrtem. Ces formations toponymiques en -court sont caractéristiques de l'extrême Nord de la France et révèlent la trace des premiers établissement francs, ils n'ont pas été employés au-delà du IXe siècle[18]. -court est généralement précédé en composition d'un nom de personne germanique au cas régime.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 165 habitants[Note 2], en augmentation de 2,48 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le manoir de style normand datant du XVIe siècle est situé au centre du village et est bâti sur une ancienne motte féodale. La trace des anciennes douves est encore visible. Il s'agit d'un édifice comprenant un premier niveau en pierre calcaire et silex, et un second, en colombage construit en encorbellement.
- L'église Saint-Saturnin est un édifice largement repris aux XVIIe – XVIIIe siècles, mais dont certains éléments de la construction antérieure ont été préservés : tour-clocher carrée d'époque romane, portail roman en plein-cintre avec des chapiteaux carrés, grande fenêtre gothique sur la façade et porche normand en chêne datant du XVe siècle. Une toile de Jean Nicolle y est recensée à titre d'objet monument historique : une pietà [23], datée de 1639.
Mairie et école. Monument aux morts. Statue de la Vierge. Église Saint-Saturnin, porche du XVe siècle. Croix de cimetière.
ZNIEFF de type 1
- La Paquine et ses principaux affluents-frayères[24].
Personnalités liées à la commune
- Loel Guinness (1906-1988), politicien et banquier britannique, propriétaire du haras de Piencourt.
- André Rossignol, pilote de course français, vainqueur des 24 heures du Mans, enterré à Piencourt où il possédait un manoir.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Zonages », sur Agreste (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « La Paquine », sur Syndicat mixte du bassin versant de la Touques (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 157.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 167.
- NPAG, I, p. 49b.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 530b.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 29.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Vierge de Pitié », notice no PM27001248, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « La Paquine et ses principaux affluents-frayères », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Paquine », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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