Pierre-François Gossin

Pierre-François Gossin est un avocat et homme politique français, né le à Souilly et mort le à Paris.

Pierre-François Gossin
Fonctions
Procureur-syndic
à partir d'
Député aux États généraux de 1789
-
Député de l'Assemblée constituante
à partir du
Biographie
Naissance
Décès
(à 40 ans)
Paris
Nom dans la langue maternelle
Pierre François Gossin
Nationalité
Activités
Autres informations
Membre de
Condamné pour

Biographie

Franc-maçon de Bar-le-Duc (initié de la loge L’Amitié Bienfaisante), Gossin est député du Tiers état aux États généraux de 1789 pour le baillage de Bar-le-Duc[1]. Il prend part à de nombreuses et importantes réformes, notamment l'organisation territoriale. Le 11 novembre 1789, l’Assemblée Constituante s’accorde pour une division du royaume comprise entre soixante-quinze et quatre-vingt-cinq départements dotés de six à neuf districts. Le 4 décembre suivant, l’ensemble des paroisses du royaume deviennent juridiquement des communes. Puis Gossin succède au jurisconsulte Thouret à la tête du comité de réorganisation territoriale[2], et au terme de discussions enflammées, portant sur le fait que certains départements perdent le nom de la province à laquelle ils étaient rattachés, la division de la France en 83 départements est votée le 4 mars 1790.

Au terme de son mandat de député, Gossin retourne à Longwy et est élu Procureur-général syndic[3] du nouveau département de la Meuse. Lorsque, le 19 août 1792, les troupes austro-prussiennes s'emparent de Longwy, Gossin est poussé par les membres du conseil départemental à se rendre à Verdun pour parlementer avec les autorités d'occupation[2].

Au début de l'été 1794, il est cité devant le Comité de Salut Public pour justifier sa démarche, et détenu à la prison du Luxembourg. Il est condamné à mort pour s'être rendu de lui-même auprès de l'ennemi, et d'avoir négocié sans mandat avec lui[2].

Notes et références

  1. Fiche
  2. Serge Piel, « Pierre François Gossin, père des départements et franc-maçon résigné », Chroniques d'histoire maçonnique, vol. 81, no 1, , p. 89-94.
  3. Cette fonction de représentant local de l'exécutif, qui anticipe celle de préfet, est créée par la loi des 22 décembre 1789 et 8 janvier 1790. Ces représentants sont élus pour quatre ans. Sans pouvoirs réels, la Convention Nationale les remplace le 4 décembre 1793 par des Agents Nationaux.

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