Pierre-Gabriel Boulanger
Pierre-Gabriel Boulanger, né le à Saint-Mihiel et mort le à Saint-Jean-de-Verges[2], est un général français.
Pour les articles homonymes, voir Boulanger (homonymie) et Pierre Boulanger.
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(à 95 ans) Saint-Jean-de-Verges |
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Distinctions | Liste détaillée Commandeur de la Légion d'honneur Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 Médaille commémorative de la campagne d'Indochine Silver Star Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite Médaille coloniale Grand officier de l'ordre national du Mérite Croix de la Valeur militaire Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Commandeur de l'ordre de l'Étoile noire |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 14 YD 2427)[1] |
Carrière militaire
Il souscrit un engagement spécial de huit ans et entre à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr le et intègre la promotion « maréchal Gallieni ».
À l’issue de la deuxième année, il est affecté au 8e bataillon de chasseurs à pied avec le grade de sous-lieutenant le . Il est promu au grade de lieutenant le .
La Légion étrangère
En 1932, il arrive à Sidi bel-Abbès, pour un premier contact avec la Légion étrangère au sein de la compagnie d’instruction des cadres du 1er régiment étranger d'infanterie. Le , il est affecté au 3e régiment étranger d'infanterie où il sert successivement à la 1re compagnie du 1er bataillon à Fez et à Oujda au Maroc, à la 1re compagnie montée, à la 2e compagnie qu’il commande provisoirement puis à la compagnie hors rang comme officier renseignement. Pendant cette période, il prend part aux combats d’Amalou, de N’ou el-Ghazy, Kouer et Sidi Amanda et il effectue plusieurs stages de renseignement, d’artillerie, de génie, et même d’aviation.
Le , il rejoint le 1er REI où il est promu au grade de capitaine, le . Candidat à l’école supérieure de guerre, il rejoint l’armée de l’air à La Sena en qualité de stagiaire. Le , il retrouve le 1er REI pour commander la 3e compagnie portée. Il sert ensuite à la 3e, la 2e et enfin la 7e compagnie du régiment. En raison de la guerre, il est affecté, le , à la 4e demi-brigade du 1er REI et participe au périple d’Afrique Occidentale Française. Il suit cette unité devenue 4e DBLE au Maroc puis en Tunisie. Le , l’unité change encore d’appellation et devient le 1er REIM puis le Régiment de marche de la Légion étrangère. Il en est le chef d’état major puis le chef du 3e bureau. Ses galons de chef de bataillon lui sont remis le . En septembre, il commande le 3e bataillon. Le , le RMLE re devient 3e régiment étranger d'infanterie, en août, il cesse son commandement, il est alors en Allemagne après avoir fait campagne en Afrique et en France.
Il est mis à la disposition du chef de corps ; puis détaché, le , en qualité de chef de cours « infanterie » à l’école d’application de l’arme blindée et cavalerie. En juin 1946, il est désigné comme chef de la section Légion étrangère de la direction de l’infanterie.
Le chemin des étoiles
Le , il intègre l’école supérieure de guerre en qualité de stagiaire. Il est alors promu au grade de lieutenant-colonel le . À l’issue de son stage, il reste à l’école comme instructeur pour compter du .
Affecté à l’état-major de forces armées en 1951, il sert ensuite au comité militaire intérimaire de la communauté européenne de défense à Paris en mai 1952. Il est promu au grade de colonel le . En mars de cette année, il rejoint les FFA pour deux mois.
L'Indochine et encore la Légion
Désigné pour servir en Extrême-Orient, il est affecté le , à la 71e compagnie du régiment de génie à Saïgon, puis à la 153e compagnie de quartier général pour compter du 1er juin. Le , il est affecté au groupe mobile de sécurité du 5e REI. Chef de corps du Régiment du Tonkin du au , il a l’insigne honneur de commander le 5e régiment étranger d'infanterie durant cette terrible guerre d’Indochine. Combattant à la tête du régiment durant les derniers mois, il est l’homme de la transition après les accords de Genève. Dès le , les troupes françaises commencent à évacuer Hanoi. Les GM 5 et 4 l’ont déjà quitté lorsque vers 16h30, le colonel Boulanger en compagnie du colonel d’Argence se laisse précéder par sa section d’escorte et franchit les 1 200 mètres du pont Paul Doumer à pied. Sur l’autre rive, les troupes du Viêt-Minh attendent avant de rentrer défiler dans la ville « libérée ». Le chef de corps du Régiment du Tonkin écrit à propos de cet épisode : « La section de protection du colonel commandant le 5e REI a, de toutes les troupes de l’Union française, franchi la dernière le pont Long Bien ex pont Paul Doumer, lors de l’évacuation d’Hanoi le . C’est un douloureux privilège qui ne pouvait revenir qu’au régiment de tradition de la Légion étrangère au Tonkin. Par leur dignité et leur attitude, les unités ont montré qu’elles avaient conscience de n’avoir pas été battues ». C’est à Kien An, où le 5e REI stationne depuis le , que le colonel Boulanger remet le le régiment entre les mains du lieutenant-colonel de Boissieu, nouveau chef de corps. Mais c’est sous son commandement qu’une page s’est doucement tournée sur la riche histoire du Régiment du Tonkin.
Les états-majors
Le , il est rapatrié sur la métropole. Il est alors désigné pour la 9e session du Collège de défense NATO au groupement des écoles de l’enseignement supérieur. Le , il est désigné comme chef du bureau « infanterie » à la DPMAT. À l’issue, il sert à l’inspection de son arme puis au CHEM en qualité d’auditeur.
Il retrouve l’Algérie au poste d’adjoint au général commandant la 9e division d’infanterie à Orléansville le .
Officier général
Admis en 1re section du cadre des officiers généraux, il devient le chef de la 9e DI et de la zone Ouest Algérois. En raison de la fin de la guerre en Afrique française du Nord, il quitte l’Algérie et il est nommé commandant d’un groupement à la subdivision de l’Ille-et-Vilaine à Rennes le . En 1963, il est muté à l’État-major des Armées où il est promu au grade de divisionnaire. Le il est adjoint au général commandant la 4e RM et le , il reçoit le commandement de la 44e division militaire territoriale.
Il est placé en 2e section des officiers généraux le , par limite d’âge.
Décorations
- 9 citations dont 6 à l’ordre de l’armée.
- Grand officier de l’Ordre national du Mérite
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de guerre des TOE
- Croix de la Valeur militaire
- Médaille coloniale avec agrafes « EO » « Maroc» - « Tunisie » 1942/1943
- Médaille commémorative de la Guerre de 1939-1945 avec barrettes « Afrique » « Libération » « Allemagne », « Résistance » « Atlantique »
- Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
- Médaille COSMO AFN avec agrafe « Algérie »
- A droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre au titre du RMLE
- Silver Star US
- Distihguished United Badge US
- Commandeur du Ouissam Alaouite
- Commandeur de l’Étoile noire du Bénin
Références
Sources
Répertoire des chefs de corps de Légion étrangère - Centre de documentation de la Légion étrangère
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