Pierre à lécher
Une pierre à lécher, ou bloc à lécher, ou pierre à sel, est un complément alimentaire pour animaux se présentant sous la forme d'un bloc de quelques kilogrammes, composé principalement de sels minéraux, en particulier de chlorure de sodium. Elle est mise à la disposition des animaux d'élevage comme les ruminants et les équidés pour satisfaire leurs besoins en minéraux et favoriser leur abreuvement. Certains chasseurs les utilisent aussi pour le grand gibier.
Différentes types de pierres sont commercialisées ; selon les espèces auxquelles elles sont destinées, leurs formules peuvent différer. Elles sont si attractives pour certaines espèces qu'elles servent parfois à appâter des pièges.
Remarque : le nom de "pierre à sel" a autrefois été donné à certains types roches[1]
En agriculture et élevage
La pierre à lécher est un moyen simple d'apporter aux animaux un complément de sels minéraux ou d'oligo-éléments destiné à pallier ou éviter d'éventuelles carences en sels minéraux, en particulier dans le cas des animaux en pâture non approvisionnés en aliments composés équilibrés.
Parfois le « sel de bétail », une alternative à la pierre à lécher, est mélangé aux pommes de terre afin de préparer un repas servi aux animaux de la famille porcine. Ce stimulus permet d'induire la soif chez l'animal. Cette mixture, d'origine anglaise, est mieux connue sous le nom de Blind Pig.
Pour la chasse
La pierre à sel est aussi utilisée en complément de l'agrainage pour le grand gibier (cerf, chevreuil, sanglier). Elle est parfois disposée en hauteur, par exemple sur un tronc, hors d'atteinte, de façon que l'eau de pluie ruisselle en se chargeant de sel et que tous les animaux puissent en profiter sans excès.
Comme certaines zones herbacées attractives (cultures cynégétiques parfois) et certains points d'eau, la pierre à sel contribue aussi à fixer certains animaux sur le territoire (des observations faites en Bourgogne indiquent que les sangliers sont plus attirés par les points d'eau, les blaireaux par les mangeoires au pâturage (Payne, 2014) alors que les cervidés le sont par les pierres à sel, avec l'inconvénient qu'attirer des animaux en un même lieu peut aussi favoriser la transmission de maladies ou parasitoses[2].
Références
- Bruno Robert et Jean Luc Landreat, « Les meules rotatives en calcaire à glauconie grossière et l'atelier de Vauxrezis (Aisne). Un état de la question », Revue archéologique de Picardie, vol. 22, no 1, , p. 105–114 (DOI 10.3406/pica.2005.2723, lire en ligne, consulté le )
- Véron, L., Cavalerie, L., Chevalier, F., Jabert, P., Tourette, I., Durand, B., & Bronner, A. Biosécurité en élevage bovin vis à vis de la Tuberculose en France : revue des facteurs de risque de contamination des élevages et des mesures de prévention disponibles ; Anses | date=2018-08-13|consulté le 30 avril 2022
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Ginane, C., Dumont, B., Baumont, R., Prache, S., Fleurance, G., & Farruggia, A. (2008). Comprendre le comportement alimentaire des herbivores au pâturage: intérêts pour l'élevage et l'environnement. Rencontres Rech. Ruminants, 15, 315-322.
- Morand-Fehr, P., Hervieu, J., & Sauvant, D. (1980). Contribution à la description de la prise alimentaire de la chèvre. Reproduction Nutrition Développement, 20(5B), 1641-1644.
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