Pierre Argoud
Pierre Argoud, né le à Saint-Geoire-en-Valdaine et mort le à Cayenne en Guyane, est un général de la Révolution française.
Pierre Argoud | |
Naissance | Saint-Geoire-en-Valdaine, Isère |
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Décès | (à 41 ans) Cayenne, Guyane |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France République française |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1779 – 1796 |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres de la Révolution française |
Biographie
Fils d'Étienne Argoud et de Marie Rousset, il s'engage à Toulon le , comme soldat au 3e régiment de la marine. Il sert sur Le Triomphant en 1779 et sur Le Souverain en 1781, participant à la guerre d'indépendance américaine, puis est affecté en Martinique, avant de recevoir son congé le .
Adhérant aux idées révolutionnaires, il reprend du service comme capitaine au 1er bataillon de volontaires de l'Ain le , avant d'être élevé au grade de lieutenant-colonel le . Après le déclenchement de la guerre, en , il sert dans l'armée du Rhin. Nommé général de brigade à titre provisoire le , il est affecté à la division Michaud du au , qui appartient au corps du centre de cette armée.
Puis il passe à l'armée de la Moselle : il est affecté à la division Offenstein du au puis à la division Taponnier du à , au sein de laquelle il se distingue à Fischbach le et à Trippstadt le 13, avant de rejoindre la 8e division de au , commandée par le général Tugnot, sous les ordres duquel il participe au siège de Mayence. Enfin, le , il prend le commandement de la 1re brigade de la 1re division (division du général Reneauld). Toutefois, le , il reçoit quatre blessures, dont une à la tête, devant Mayence, et doit abandonner son unité.
Non compris dans la réorganisation des états-majors du , il est réintégré dans ses fonctions et confirmé dans son grade à titre définitif par le Comité de salut public le 1er septembre suivant, avant d'être réformé le . Admis au traitement de réforme le , on le retrouve en mars et , employé au conseil de révision de la division Chambarlhac à Dijon. Il finit par s'installer comme tenancier d'un cabaret à Saint-Florentin.
Le , il est arrêté à Auxerre pour propos séditieux et mis, deux jours après, en surveillance à l'île d'Oléron, où il rencontre une partie des 130 Jacobins condamnés à la déportation après l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Il s'évade et tente de soulever les garnisons de La Rochelle et de Rochefort mais, dénoncé par un traître, il est capturé.
En , il est embarqué à bord de la frégate La Cybèle et déporté en Guyane, et meurt à Cayenne le .
Bibliographie
- Jean-François-Eugène Robinet, Adolphe-Robert-Julien Le Chaplain, Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l'Empire, Librairie historique de la Révolution et de l'Empire, 1899, notice « Argoud (Pierre) »
- Georges Six, Dictionnaire Biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, 2 volumes, Paris, Libr. Saffroy, 1934
- G Dumont : Bataillon de volontaires nationaux
Notes, sources et références
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