Pierre Dumoulin-Borie
Pierre Dumoulin-Borie (né le à Beynat, décapité le au Tonkin) est un saint catholique, canonisé en 1988 en même temps que les Martyrs du Viêt Nam, il est fêté le 24 novembre.
Pour les articles homonymes, voir Borie (homonymie) et Saint Pierre.
Pierre Dumoulin-Borie | |
Peinture contemporaine de la mise à mort | |
Saint | |
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Naissance | Beynat (France) |
Décès | Đồng Hới au Tonkin |
Nationalité | française |
Vénéré à | Salle des Martyrs du séminaire des Missions étrangères de Paris |
Béatification | 27 Mai 1900 par Léon XIII |
Canonisation | 19 Juin 1988 par Jean-Paul II |
Fête | 24 novembre |
Biographie
Pierre Dumoulin-Borie est né le dans le moulin de Cors à Beynat (Corrèze)[1]. Il est le sixième des douze enfants de Guillaume Borie et de son épouse Rose Labrunie.
La famille Borie est une famille bourgeoise du Bas-Limousin, dont les membres eurent des destins contrastés. Ainsi saint Pierre Dumoulin-Borie eut pour parrain son oncle Pierre Borie, prêtre réfractaire pendant la Révolution, puis curé de Sionac, alors que l'ainé de ses oncles Jean Borie, fut administrateur du département de la Corrèze, député à l'Assemblée législative et à la Convention et vota la mort de Louis XVI.
C'est son oncle et parrain qui se chargea des premiers rudiments de son éducation. Pierre hésite sur son orientation de vie, et envisage d'être religieux trappiste, puis médecin. Finalement, il opte pour prêtre diocésain et part pour le Petit Séminaire de Servières en 1824. Le il entre aux Missions étrangères de Paris. Présent à Paris lors des Trois Glorieuses de 1830, il manque de se faire lyncher par la foule qui le prend pour un suisse. Il est sauvé par son accent (qui détrompe les émeutiers). Il est ordonné prêtre à Bayeux le . Après cela, il embarque au Havre sur le navire La France et part pour l'Asie. Il arrive à Macao le [1],[2].
Entre 1830 et 1832, Dumoulin-Borie apprendra à parler le chinois mandarin, et surtout le vietnamien, pour communiquer avec les "indigènes", ou les habitants locaux, pour parfaire sa mission de prêtre.
Débarqué à Saïgon avec l'aide de contrebandiers chinois, il rejoint le Sud-Tonkin en 1832. Il est bientôt poursuivi par la persécution. Il n'en continue pas moins de remplir sa tâche pastorale dans la région qui lui est confiée. En trois ans, il reconstitue deux couvents, plusieurs collèges, et entend 4 500 confessions. Il est arrêté en 1838 après sa dénonciation par un de ses amis. Il apprend dans sa prison qu'il vient d'être nommé évêque et vicaire apostolique du Tonkin occidental. Il est condamné à mort et exécuté le 24 novembre de la même année à Đồng Hới, au Tonkin[1]. Le bourreau qui devait le décapiter, éprouve une grande estime pour lui. Alors, pour se donner courage au moment de l'exécuter, le bourreau boit et c'est complètement ivre qu'il se présente devant sa victime. Incapable de faire son office, il doit s'y reprendre sept fois avant de réussir l'exécution[2].
Ses restes sont exhumés secrètement onze mois après son exécution. Ils reposent aujourd'hui dans la Salle des Martyrs du séminaire des Missions étrangères de Paris[2].
Béatification
Pierre Dumoulin-Borie est béatifié le par le pape Léon XIII[3], il est canonisé avec les 117 Martyrs du Viêt Nam le par le pape Jean-Paul II[4].
Notes et références
- « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Pierre Dumoulin-Borie », Magnificat, no 240, , p. 330.
- « Saint Pierre Dumoulin-Borie, Martyr à Dong-Hoï, au Tonkin (✝ 1838) », sur Nominis (consulté le ).
- (en) « Martyrs of Vietnam [2],(† 1745-1862) », sur Hagiographie Circle (consulté le ).
- (en) « Martyrs of Vietnam [1], († 1745-1862) », sur Hagiography Circle (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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