Pierre Cottard
Pierre Cottard, ou Cottart, est un architecte français, né vers 1620, mort en 1701. Il a aussi été graveur.
Pour les articles homonymes, voir Cottard.
Pierre Cottard | |
Présentation | |
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Naissance | Paris |
Décès | Paris |
Nationalité | Royaume de France |
Œuvre | |
Réalisations | Hôtel Amelot de Bisseuil Hôtel de ville de Troyes, Château de Villacerf Logis des gouverneurs du château de Caen |
Biographie
Architecte, il a laissé plusieurs ouvrages gravés, dont, au début de sa carrière, Recueil de plusieurs pièces d'architecture, de 1650.
Il a construit l'hôtel Amelot de Bisseuil dit des Ambassadeurs de Hollande, entre 1657 et 1660. L'hôtel a la particularité d'avoir deux cours[1].
Il donne en 1665 un plan pour la façade orientale du palais du Louvre[2].
Il a travaillé pour la famille Colbert. Quand Édouard Colbert de Villacerf a acquis, en 1667, la seigneurie de Villacerf de la famille de Louis Hesselin, il a demandé à Pierre Cottard de lui construire un nouveau château. Louis Hesselin, maître de la chambre aux deniers et surintendant des Plaisirs du roi, avait fait construire un nouveau château par Louis Le Vau. Le château de Le Vau n'a pas été détruit, mais il a été enveloppé par le nouveau château[3]. Le château a été détruit.
En 1669, les édiles troyens choisissent pour terminer leur hôtel de ville un architecte parisien qui vient de travailler pour Édouard Colbert, à Villacerf, Pierre Cottard. La construction de l'hôtel de ville neuf avait été commencé en 1624 sur les plans de le maître-maçon Louis Noblet mais avait été interrompus faute de moyens financiers en 1626. L'architecte a réalisé une façade originale et contrastée présentant un premier étage orné de colonnes taillées dans la pierre noire de Tournai, d’un aspect noir et brillant, sur une façade en pierre blanche de Tonnerre, et surmonté de combles à la Mansart (brisis et terrassons). Certains éléments du décor avaient été laissés inachevés faute d'argent. La construction sous la direction de Pierre Cottard s'est terminée en 1672. L'architecte a respecté l'œuvre de son prédécesseur. La seule modification a été de réaliser un toit brisé surmonté d'un campanile à dôme[4]. François Mignot[5], artiste local, a livré en 1687 la statue de Louis XIV dui se trouvait au-dessus du portail.
Entre 1680 et 1682, il intervient à la demande de Robert-Jean-Antoine de Franquetot, comte de Coigny, gouverneur du château et bailli de Caen, pour restaurer et reconstruire le Logis du roi ou du gouverneur du château de Caen. Il a construit une longue façade à fronton classique et grand escalier à terrasse[6].
Sur la foi de gravures de Pierre Cottard, des historiens lui ont attribué l'église des Pères de la Mercy, à Paris[7]. En fait, elle doit être attribuée à Charles Chamois[8].
Il figure comme architecte du roi dans les comptes de la surintendance des bâtiments. Louis Hautecœur signale qu'on ne connaît pas sa date de naissance, mais qu'il devait être fort vieux en 1697 quand le roi décida de lui verser une pension de 300 livres pour lui permettre de subsister (Histoire de l'architecture classique en France - Le règne de Louis XIV, p. 133, A. Picard, Paris, 1948).
Œuvres gravées
Pierre Cottard a réalise plusieurs œuvres gravées[9] :
- Recueil des œuvres de dessins faits pour Sa Majesté & autres seigneurs, 1686
- Suite de vases
- Portail des Pères de la Mercy
- Suite de portes, chez Mariette
- Nouveaux dessins de lambris, chez J. Mariette
- Quatre vues de Bourdeaux d'après le chevalier de Bassemont
Notes et références
- Jacques-François Blondel, Architecture françoise, ou Recueil des plans, élévations, coupes et profils des églises, maisons royales, palais, hôtels & édifices les plus considérables de Paris, tome 2, p. 153-155, chez Charles-Antoine Jombert, Paris, 1752-1756 [lire en ligne]
- Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries, architectures de papier, p. 70, Pierre Mardaga éditeur, Liège et Bruxelles (ISBN 2-87009-282-2)
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Champagne Ardenne, p. 396, Hachette, Paris, 1995 (ISBN 978-2-01-0209871)
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le guide du patrimoine Champagne Ardenne, p. 380-381
- François Souchal, Le vandalisme de la Révolution, p. 236, Nouvelles éditions latines, Paris, 1993 (ISBN 2-7233-0476-0) [lire en ligne]
- Joseph Decaëns, Adrien Dubois, Micaël Allainguillaume, Le château de Caen: mille ans d'une forteresse dans la ville, p. 95-97, CRAHM, Caen (ISBN 978-2-902685-71-4)
- Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville, Voyage pittoresque de Paris ou Description de tout ce qu'il y a de plus beau dans cette ville, en peinture, sculpture & architecture, p. 236-237, chez de Bure père, Paris, 1770 [lire en ligne]
- Sous la direction de Anne-Marie Cocula, Josette Pontet, Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe: mélanges offerts à Philippe Loupès, Tome 1, p. 186-187, Presses universitaires de Bordeaux, Bordeaux, 2005 (ISBN 2-86781-369-7) [lire en ligne]
- Karl-Heinrich von Heinecken, Dictionnaire des artistes, dont nous avons des estampes, avec une notice détaillée de leurs ouvrages gravés, volume 4, p. 369, chez Jean Gottlob Immanuel Breitkopf, Leipzig, 1790 Modèle:Liren en ligne
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Pierre Babelon, Demeures parisiennes sous Henri IV et Louis XIII, p. 144, 203, 250, Hazan, Paris, 1991 (ISBN 978-2-850252518)
Liens externes
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