Pierre David (1886-1918)
Pierre David, né le 6 décembre 1886 à Paris[1] et mort pour la France le 1er août 1918 à Grand-Rozoy[2], est un journaliste et un sympathisant de l'Action française d'origine juive[3].
Pour les articles homonymes, voir Pierre David.
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(à 31 ans) Grand-Rozoy |
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Biographie
Ancien élève au lycée Janson-de-Sailly, Pierre David entama une carrière de journaliste auprès de plusieurs périodiques financiers et économiques dont L'Information et la Cote Vidal[4]. Pendant la Première Guerre mondiale, il continue d'écrire des articles notamment auprès du journal La Journée Industrielle[5]. En octobre 1915, il écrit une lettre testamentaire destinée à Charles Maurras au cas où il devait mourir au front[6],[7]. L'historienne Catherine Nicault émet l'hypothèse que Pierre David ait rallié les thèses de Charles Maurras avant la Première Guerre mondiale[3].
Pendant la guerre, Pierre David est mobilisé au même bataillon de chasseurs que Marius Plateau, secrétaire général de la Ligue d'Action française[8]. Les deux hommes entretiennent une correspondance pendant le conflit.
Citations militaires
Pierre David fait preuve de bravoure au combat. Il obtient trois citations dont une posthume[4].
« Volontaire pour toutes les missions périlleuses, notamment pendant la période de novembre 1915 à juillet 1916. A toujours été pour ses chefs un précieux auxiliaire. Gradé d'un sang-froid et d'un dévouement absolu, ayant au plus haut degré le sentiment du devoir. »
26 juillet 1917
« Sous-officier d'un grand mérite, joignant une compétence professionnelle étendue à une bravoure que rien n’émeut. Au cours des combats du 1er au 6 avril 1918, a effectué personnellement la surveillance d'un réseau téléphonique dans une zone violemment bombardée. Le 4 avril, a donné l'exemple à son personnel en établissant une ligne à travers un violent barrage d'artillerie. »
24 avril 1918
« Sous-officier d'une grande valeur morale, modèle de devoir hautement compris, précieux auxiliaire pour ses chefs. A donné en toutes circonstances l’exemple du, dévouement le plus absolu. Glorieusement tombé à son poste de combat le 1er août 1918. »
Citation posthume
Hommages
Après son décès survenu le 1er août 1918, Charles Maurras lui rend hommage en première page de L'Action française dans un article intitulé "Un héros juif d'Action française" ainsi que dans son livre Tombeaux publié en 1921[4],[9]. La Journée industrielle lui adresse également un hommage dans ses colonnes[10].
Notes et références
- « Acte de naissance no 2300 (vue 27/31) de Pierre David du registre des naissances de l'année 1886 du 9e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris (consulté le )
- « DAVID Pierre, 06-12-1886 », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Catherine Nicault, « Les « Français israélites » et la ligue d’Action française. Des années 1900 à 1940 », dans L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 185–202
- « Les plumes fauchées - Pierre DAVID », sur www.lestrompettesmarines.com (consulté le )
- « Journée industrielle », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le )
- L’Action française, (lire en ligne)
- Eugen Weber, L'Action Française, Paris, Stock, coll. « Nouvelles études historiques », , p. 228-229
- Laurent Joly, « D'une guerre l'autre. L'Action française et les Juifs, de l'Union sacrée à la Révolution nationale (1914-1944) », Revue d’histoire moderne & contemporaine, , p. 97-124 (DOI https://doi.org/10.3917/rhmc.594.0097, revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2012-4-page-97.htm )
- Eugen Weber, L'Action Française, Paris, Stock, coll. « Nouvelles Études Historiques », , p. 224
- La Journée industrielle, (lire en ligne)
Bibliographie
- Catherine Nicault, « Les « Français israélites » et la ligue d’Action française. Des années 1900 à 1940 », dans L’Action française : culture, société, politique, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », (ISBN 978-2-7574-2123-9, lire en ligne), p. 185–202
- Eugen Weber (trad. de l'anglais par Michel Chrestien), L'Action française [« Action française, Royalism and Reaction in Twentieth-Century France »], Paris, Fayard, coll. « Nouvelles études historiques », 1985 (1re éd. 1965, Éditions Stock), 665 p.
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