Pierre Descaves (homme de radio)

Biographie

Fils de Lucien Descaves (écrivain) et de son épouse née Françoise Embocheur, Pierre Descaves est du au , fantassin en campagne contre l'Allemagne en guerre. En service commandé en 1917, il est éventré et évacué à l’hôpital de Chalon-sur-Saône le 21 août, avant d'être blessé une seconde fois et atteint par un obus toxique dans la Marne le 22 octobre de la même année ; il est cette fois intoxiqué par les gaz.

Après la guerre, il est cinq ans en Rhénanie, en tant que délégué de la Haute commission interalliée des territoires rhénans. Promu lieutenant le , il est fait chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur le pour actions de bravoure pendant la Première Guerre mondiale et reçoit également la croix de guerre 14-18 avec palme d'argent (deux blessures et cinq citations[1]).

Pierre Descaves fait son entrée à la Radio en 1924 dans le Journal parlé du poste de la Tour Eiffel. Il fonde en 1926 une chronique de critique radiophonique dans l'hebdomadaire Les Nouvelles littéraires. Son premier article sur la Radio parait le dans le Petit Journal, dans le but de soutenir la Société des Nations qui désire s'équiper d'un poste radiophonique. Il est chef du service de politique extérieure du Journal parlé jusqu'en 1928.

En 1937, il est rédacteur en chef de Radio Magazine. Il est promu officier de la Légion d'honneur le .

Mobilisé en tant que capitaine d'infanterie le , il s'engage dans les rangs du réseau F.A. (désignation Dic) le . Du au , Pierre Descaves est lieutenant-colonel dans les services de renseignements des Forces françaises de l'intérieur (Direction générale des Études et Recherches) et cité le . Au cours des deux guerres, il est en tout cité six fois à l'ordre de l'armée.

Il est vice-président de la Société des gens de lettres en 1947. Par décret du , il obtient la médaille d'argent de la Reconnaissance française pour services rendus dans la Résistance. Il succède à Fernand Gregh et devient président de la Société des gens de lettres le . Il est également membre du Comité de lecture des Lettres et dramatiques de la Radio. Le , il est fait commandeur dans l'ordre national de la Légion d'honneur et reçoit ses insignes de Roland Dorgelès, de l'Académie Goncourt.

Pierre Descaves est nommé administrateur général de la Comédie-Française le et conserve cette charge jusqu'au . D' à 1964, il est président du Conseil supérieur de la Radiodiffusion-télévision française (à la suite d'Henry Torrès) puis président du Comité des programmes de la R.T.F. du jusqu'à son décès en août 1966 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Cachan.

Outre ses nombreux romans, pièces, émissions de radio, essais ou biographies, Pierre Descaves est aussi connu pour être mémorialiste de l'Académie Goncourt et historien d'Honoré de Balzac.

Activités annexes

  • Conseiller littéraire des éditions Calmann-Lévy.
  • Président honoraire de l'Association des écrivains combattants.
  • Président d'honneur du Syndicat des écrivains français.
  • Président de la Critique radiophonique française.
  • Membre du jury du Prix Renaudot.
  • Membre de la Commission de la propriété intellectuelle.
  • Membre de la Commission nationale pour la célébration du centenaire de la mort de Balzac.
  • Membre du Comité de lecture des lettres et dramatiques de la Radio.

Diplôme

  • Licence de Droit et Lettres (1914).

Décorations

Publications

(non exhaustif)

Livres
  • 1929 : L'enfant de liaison (roman) éditions Flammarion.
  • 1930 : Avec Étienne Gril, Le placard à la neige (roman) éditions Fayard.
  • 1931 : Avec Étienne Gril, Hans le Fossoyeur (roman) Les éditions de France.
  • 1935 : Hitler, éditions Denoël et Steele.
  • 1946 : Les hommes éparpillés (roman) éditions Lugdunum.
  • 1947 : L'Homme qui n'est pas né (roman) éditions Wallon.
  • 1947 : La Grande aventure de Reginald Thomsom (présenté par) éditions Renaissance et culture.
  • 1949 : Mes Goncourt (mémoire) éditions Berger-Levrault.
  • 1949 : Visites à mes fantômes (mémoire) éditions Denoël.
  • 1950 : Les cent-jours de M. de Balzac, éditions Calmann-Lévy.
  • 1950 : Le trésor des hommes (roman) Éditions Universelles.
  • 1951 : Gaby Morlay, éditions Calmann-Lévy.
  • 1951 : Le président Balzac, éditions Laffont.
  • 1953 : La Femme transparente, éditions Seghers.
  • 1954 : Molière en U. R. S. S., éditions Amiot-Dumont.
  • 1957 : Dix années de collaboration Comédie-Française-Théâtre royal du Parc, éditions Atelier Pierre Blanc.
  • 1958 : Georges Courteline, éditions Europe.
  • 1960 : Mémoires de ma mémoire, éditions Wesmaël-Charlier.
  • 1960 : Balzac, dramatiste, éditions de la Table Ronde.
  • 1961 : Monsieur Thiers, éditions de la Table Ronde.
  • 1962 : Les plus belles lettres de Théophile Gauthier (présenté par).
  • 1963 : Quand la radio s'appelait "Tour Eiffel", éditions de la Table Ronde.
  • 1963 : Le Théâtre, éditions Hachette.
  • 1965 : Avec Albert Victor Jean Martin, Un Siècle de radio et de télévision, O.R.T.F.
Théâtre
  • 1935 : Demandez le causeur (comédie en un acte) L'Est dramatique.
  • 1937 : Avec Étienne Grill, Le Bar des ombres: Les Filles-couleurs (pièce en 1 acte) éditions théâtrales.
  • 1955 : Deux heures à vivre (pièce en 3 actes) France-illustration, le Monde illustré.
  • 1956 : Les Serments indiscrets (comédie en 5 actes) en prose de Marivaux, l'Avant-Scène.
Radio
  • 1938 : La Cité des Voix (pièce radiophonique), Paris PTT et le Poste colonial, 11 mars.
  • 1939 : Les Disciples (pièce radiophonique).
  • 1940 : Le manège retrouvé (jeu radiophonique).
  • Années 1940 à 1950 : L’Heure de la Culture française.
  • 1958 : Ligne n°9.

Bibliographie

  • 2000 : Christopher Todd, Pierre Descaves, témoin et pionnier de la radio, Edwin Mellen Press.
  • 2007 : Robert Prot, Précis d'histoire de la radio et de la télévision, éditions L'Harmattan.
  • 2012 : Christopher Todd et Michel Ferry, Les grandes ondes : Mémoires d'un homme de radio, éditions L'Harmattan.

Liens externes

Références

  1. 1) ordre du 76e régiment d'infanterie n°64 du 15 octobre 1917 ; 2) ordre de la 125e division d'infanterie n°12 du 29 mars 1918 ; 3) ordre de la 125e division d'infanterie n°60 du 9 juin 1918 ; 4) ordre de la VIIIe armée du 13 septembre 1918 ; 5) ordre de la 125e division d'infanterie n°91 du 27 octobre 1918.
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