Pierre Falcone

Pierre-Joseph Falcone, connu sous le nom de Pierre Falcone, né le à Alger (Algérie), est un homme d’affaires français aujourd'hui président du conseil d’administration de la société Pierson Capital, entreprise spécialisée dans le conseil stratégique et financier.

Pour les articles homonymes, voir Falcone (homonymie).

Pierre Falcone
Pierre Falcone sur le chantier à Kilamba Kiaxi (Angola), mars 2012.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Homme d'affaires, marchand d'armes, diplomate

Proche de Charles Pasqua, dont il sert d’intermédiaire dans plusieurs affaires, il est impliqué dans le scandale des frégates de Taïwan et dans le commerce d'armes vers l'Angola en pleine guerre civile.

Jeunesse et études

La famille Falcone s'installe en Algérie en 1880. Pierre Falcone est le fils de Pierre Falcone (père), un entrepreneur français qui crée la marque "Papa Falcone", une entreprise de pêcherie industrielle en Algérie. À la suite de l'indépendance de l'Algérie, la famille quitte le pays en , Pierre Falcone arrive en France à l'âge de 8 ans.

En 1973, il obtient son baccalauréat option Philosophie. Il poursuit ses études à la faculté de droit et sciences économiques à l'Université d'Aix-Marseille.

Une carrière internationale

En , Pierre Falcone arrive au Brésil. Il apprend rapidement le portugais et obtient l’autorisation d’entreprendre. Bénéficiant du dynamisme et des opportunités de l’économie brésilienne, il crée alors une société de vente et d’exportation de cœurs de palmiers.

Brenco

En 1985, Pierre Falcone fonde la société Brenco Trading International Limited, immatriculée aux îles Vierges britanniques et à l’île de Man. Dans un premier temps, l’activité de Brenco consiste essentiellement en la construction d’hôpitaux, d’autoroutes et d’écoles dans les pays en voie de développement[1].

De 1989 à 1997, Pierre Falcone, via Brenco, deviendra un interlocuteur et conseiller privilégié de la Sofremi (Société Française d’Exportation des matériels et systèmes du ministère de l’Intérieur).

Brenco s'implante en Chine en 1988. Pierre Falcone y négocie l’installation des premiers panneaux publicitaires électrifiés dans les rues et aide Axa à obtenir sa première licence d’assureur AXA-UAP Branche Vie dans le pays. Il fut également consultant auprès de Costind pour de grandes entreprises françaises et a participé, en tant que consultant pour Aerospatiale, au programme satellites Sinosat ainsi qu’à la vente de Sinosat 1[2].

Pierson Capital Group

Pierre Falcone est à la tête du groupe Pierson Capital, créé dans le but de développer des entreprises dans les marchés émergents à forte croissance. L'entreprise est spécialisée dans la réalisation et l’accompagnement de projet de travaux publics de grande ampleur:

  • La ville Luanda 2: création d’un complexe immobilier social comprenant 20 000 appartements, 6 667 maisons individuelles, 17 écoles, 24 jardins d’enfants ainsi qu’un centre commercial[3],[4].
  • Le programme de création de logements sociaux au Venezuela: construction de 20 000 appartements dans six parties du pays ainsi que les routes connexes, les services publics et les centres éducatifs, sportifs et récréatifs[2],[5].
  • L’autoroute allant de Pointe-Noire à Brazzaville au Congo[2].

Avec Pierson Capital, Pierre Falcone est reconnu comme un acteur central du développement commercial de la Chine en Afrique[6].

Vie privée

Pierre Falcone se marie en 1994 avec Sonia Montero, ancienne Miss Bolivie 1988 et très active dans les domaines de l'art et de la philanthropie[7]. Ensemble, ils ont trois enfants.

Controverses

Pierre Falcone a été condamné à deux reprises par la justice française.

En , Pierre Falcone est condamné par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison ferme pour détournement de fonds dans l’affaire de la Sofremi[8].

En , il est condamné pour fraude fiscale à payer une amende et à 4 ans de prison (réduit à 2 ans et demi en appel), alors même qu’il se défendra de ne pas être imposable en France à ce moment-là[9].

En 2009, Pierre Falcone est impliqué dans l'affaire dite de l'Angolagate. Il fut relaxé lors de son procès en appel le [10],[11], la justice française s'étant retrouvée coupable de vouloir juger une affaire qui ne concernait pas l'État français[12].

En 2003, il est nommé ministre de l'Angola à l'UNESCO, ce qui lui permet de se soustraire à son contrôle judiciaire [13].

Bibliographie

  • Gilles Gaetner, Le Piège : Les Réseaux financiers de Pierre Falcone, Plon () (ISBN 2259195636)
  • Fabrice Lhomme, Angolagate, Denoël () (ISBN 2207252906)

Notes et références

  1. Gilles Gaetner, Angolagate, le grand déballage, L'Express, 6 octobre 2008
  2. Angolagate : l'autre vie de Pierre Falcone, Le Point, 2 novembre 2008
  3. (en)ANGOLA: Luanda Diversifies Its Portfolio, Buziness Africa, 26 septembre 2009
  4. Angole: Puissance africaine en devenir, Économie Afrique, 11 mai 2012
  5. Venezuela : retour sur la révolution du logement, Capital
  6. Adam Sandle, Partenariat sud-sud: L’émergence d’un leadership chinois en Afrique, Journal de Bangui, 13 aout 2012
  7. Sonia Falcone fait sensation à Monaco lors de son vernissage, Nouvel Obs, 30 avril 2012
  8. Affaire Sofremi : prison ferme requise pour Pierre-Philippe Pasqua et Pierre Falcone, Le Monde, 22 octobre 2007
  9. Thierry Dupont, Pierre Falcone n'est pas traité comme un justiciable normal, L'Express', 14 décembre 2010
  10. Yves Thréard, L'honneur retrouvé de Pierre Falcone, Le Figaro, 29 avril 2011
  11. (en) Chris Sessel, Pierre Falcone: the man who was wrongly labeled as an arms’ dealer, Allvoices, 13 juin 2012
  12. Chris Sessel, Pierre Falcone, victime collatérale du système Courroye, Visionsmag, 8 mars 2013
  13. , Le Monde, 20 septembre 2003

Liens externes

  • Portail du droit
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.