Pierre Grosjean (médecin)
Pierre Grosjean, né le à Remiremont[1] dans les Vosges et mort assassiné le au Nicaragua, est un médecin français.
Pour les articles homonymes, voir Grosjean et Pierre Grosjean.
Naissance | |
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Décès |
(à 30 ans) Matagalpa |
Nom de naissance |
Pierre Jean Michel Grosjean |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Fratrie | |
Conjoint |
Rosangela MESQUITA |
Distinction |
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Biographie
Les parents de Pierre Grosjean tenaient une quincaillerie à Vagney et avaient cinq enfants. Il avait fait ses études de médecine à l'université Louis Pasteur de Strasbourg et les a terminées en en soutenant sa thèse de doctorat Conditions générales de santé dans les favelas de Rio de Janeiro ville où il a séjourné au tout début des années 1980 et où il s'est marié avec une Brésilienne.
Au mois d', Pierre Grosjean part en mission au Nicaragua dans le cadre d’accords entre l'hôpital Bichat-Claude-Bernard (Paris), le Comité de coopération scientifique et technique France-Nicaragua, l'Université Paris XI Orsay et la faculté de médecine de León (Nicaragua) et de contrats de coopération entre les gouvernements français et nicaraguayen.
Ayant réalisé avant son départ une formation en médecine tropicale à l’hôpital Bichat-Claude Bernard à Paris, sous la direction du docteur Willy Rozenbaum, Pierre Grosjean est chargé de cours à la faculté de médecine de León et mène en parallèle un travail de recherche et de prévention sur les maladies endémiques qui sévissent au Nicaragua : la malaria, la tuberculose, le paludisme, la leishmaniose ou lèpre des montagnes.
Pour réaliser les enquêtes et prélèvements nécessaires à l'étude de cette dernière maladie, Pierre Grosjean s'était rendu avec trois autres médecins biologistes (Zeno Bisoffi, Idalia Castro, William Morales) dans la région de Matagalpa, dans la municipalité de Rancho Grande où des cas de leishmaniose étaient signalés.
Le matin du , vers 5h30, le groupe de médecins est réveillé par une explosion et des tirs. Ils se sont tous couchés à terre et Pierre Grosjean ne s'est pas relevé. Il a été tué d'une balle dans la nuque dix minutes après le début de cette attaque menée par les contras sur le village de Rancho Grande. Ce compte-rendu a été donné à la famille de Pierre Grosjean par ses collègues présents lors de cette attaque.
Le docteur Pierre Grosjean a été nommé chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume par le Président de la République François Mitterrand.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- « Communiqué du quai d’Orsay sur le décès du docteur Pierre Grosjean », Paris,
- Pierre Grosjean, médecin au Nicaragua, Comité de coopération scientifique et technique France-Nicaragua, 1983.
- Docteur Pierre Grosjean, Conditions générales de santé dans les favelas de Rio de Janeiro, Université Louis Pasteur de Strasbourg (thèse de doctorat en médecine), Strasbourg, 1982
Articles de presse
- « En mission officielle de recherches sur la lèpre, jeune médecin vosgien tué au Nicaragua », dans L'Est Républicain, .
- « Nicaragua, Les autorités rendent hommage au médecin français tué près de la frontière du Honduras », dans Le Monde, .
- « Le premier mort de la Médecine sans frontières », journal La Croix, .
- « Au terme d’émouvantes obsèques le docteur Pierre Grosjean fait chevalier de la Légion d’honneur », dans Liberté de l’Est, .
Articles connexes
Liens externes
- « Déclaration de M. Pierre Mauroy, Premier ministre, à la suite de la mort du Docteur Grosjean en mission au Nicaragua, le 29 mars 1983. », sur vie-publique.fr (consulté le ).
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