Pierre Saloff-Coste

Pierre Saloff-Coste né le à Paris, est un auteur réalisateur, photographe, moniteur de ski diplômé de l’école nationale de ski et d’alpiniste de Chamonix.

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Pierre Saloff-Coste
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités

Auteur et réalisateur de plusieurs documentaires dont quatre films avant-gardistes sur le ski extrême entre 1975 et 1981, où il met en scène le skieur alpiniste Patrick Vallençant : Les grands couloirs de l’Oisans, Peuterey la Blanche[1], El gringo Eskiador[2] ou encore La pente[3].  Considéré comme l'un des cinéastes de montagne le plus emblématique des années 1980, Pierre Saloff-Coste révolutionne le cinéma de montagne avec ses reportages fiction. Il reçoit le diable d’or au festival du film Alpin des Diablerets[4] en Suisse et le grand prix du festival de Trento en Italie pour le film Peuterey la blanche en 1977.

Biographie

Au commencement

Du côté du père de son père, Pierre Saloff-Coste puise ses origines chez les Cosaques Zaporogue[5] des plaines sauvages d’Ukraine.

1948 - 1959

Il grandit à Montbard, second d’une fratrie de 5 enfants.

1959 - 1966.

De la classe de sixième au baccalauréat, Pierre et son frêre ainé Nicolas étudient à l’école de Saint-Martin de France chez les pères oratoriens à Pontoise «J’étais marqué par leur ouverture d’esprit, ça nous donnait des ailes ». Pensionnaires,  Pierre et Nicolas ne voient leurs parents qu’à l’occasion des grandes vacances : Noël, Paques et les vacances d’été, essentiellement du côté des montagnes.


Ils sont élevés par leurs grands-parents maternels Suzanne et Roger Chastel[2] qui résident à St germain en Layes. Roger Chastel est le second mari de Suzanne. Il est peintre, professeur à l’école des beaux-arts de Paris et académicien.

L’enfance de Pierre Saloff-Coste, nourrie par les peintures de son grand père et les récits d’aventures guerrières de ses aïeux, va irriguer son œuvre cinématographique.

« J’ai grandi au milieu des peintures de mon grand-père…mon ADN, sans lesquelles je ne serais pas devenu cinéaste et réalisateur. J’avais du mal à écrire et je trouvais dans l’image un moyen d’expression où je me sentais à l’aise. »

1973

« Pour la tranquillité d’esprit de mes parents je suis devenu ingénieur ESTP architecte mais j’étais convaincu que je ferai du cinéma ! » Pierre s’inscrit au cours du soir au Conservatoire Libre du Cinéma Français (CLCF) poussé par son ami Francois Rouan[6], un jeune artiste peintre, élève de son grand-père Chastel, pensionnaire de la villa Médicis en Italie, le rêve de tout jeune artiste.

« C’était un peu mon grand frère on était amis, on se voyait souvent, on parlait peinture, long métrage, film… ça me plaisait tellement que François m’a dit - ça t’irait bien de faire du cinéma.  J’ai répondu pourquoi pas… je n’ai plus pensé à être architecte. » Pierre devient diplômé du CLCF mention très bien : directeur du jury Henri Verneuil.


La montagne, le ski, une passion.

Pierre Saloff-Coste découvre le ski puis la montagne avec Robert Blanc créateur de la station des arcs et guide de haute montagne, son mentor qu’il qualifiera de père spirituel. A Noël 1970, Robert Blanc lui présente Patrick Vallencant, le skieur de l’extrême, leader de sa génération, avec qui il réalisera son rêve de cinéaste et de montagnard.

Quelques années plus tard, Pierre Saloff-Coste offrira au grand public quatre réalisations majeures qui révèleront cette nouvelle pratique de l’alpinisme, le ski extrême : Les grands couloirs de l’Oisans, Peuterey la Blanche, El Gringo Eskiador et La Pente.

Reconnaissance internationale

Expéditions Vallençant et reportages fiction 

Interview Pierre saloff-Coste.

- En 1978 , pour le tournage du Gringo Eskiador et en 1979 pour le tournage de La pente, j’expérimentais ce que j’appelle le reportage fiction :

j’écrivis un scénario mettant en scène Patrick Vallençant dans un personnage qui pouvait  faire penser à Don Quichotte et aussi aux conquistadors qui avaient  colonisé les Incas et qui étaient perçus par eux comme des demi-dieux. Il y avait quelque chose comme ça chez Patrick Vallençant. Il fallait donc un peu de fiction et un peu de cinéma. Le tout filmé lors d’une véritable ascension, c’était un challenge à la hauteur de l’exploit ! (rire). Je ne souhaitais pas filmer cette performance exceptionnelle avec le seul souci d’en rendre compte le plus fidèlement possible, il s’agissait de faire exister un personnage avec ses motivations ses peurs et ses fantasmes…

Nous étions amenés parfois à réaliser plusieurs fois la descente, ce qui redoublait les risques. Ce souci de mise en scène ne fut pas compris tout de suite en France, certains criaient à l’imposture. Nous n’eûmes pas le moindre prix au festival d’aventure vécue de la Plagne, très en vogue à l’époque.  C’est vrai qu’il était difficile d’obtenir un prix sans avoir été produit par la télé. Le festival d’aventure vécue de la Plagne était à la fois juge et parti. Nous décrochâmes les meilleurs prix dans les festivals européens.


Cette exigence de mise en scène posait aussi la question des risques que je faisais prendre à mon personnage… pas d’assurance, beaucoup de temps passé à faire des plans, sans compter les risques, bien sûr,  que je prenais personnellement.


Dans le film La Pente… le Yerupaja culminait  à 6500 m,  65° de pente, 1500 m de vide,  la peur de Patrick et la mienne… sa chute. Je décidais d’en rester là.

Voilà pour moi les limites de cette pratique que j’appelle le reportage Fiction.

Filmographie / Auteur réalisateur


- 1975 Les grands couloirs de l’Oisans - ski de sixième degré. Reportage fiction 60 minutes avec Patrick Vallençant Production Patrick Vallencant

- 1976 Peuterey la Blanche avec Patrick Vallencant et Anselme Baud 27 minutes

Production Patrick Vallencant

- 1978 El gringo Eskiador film conférence 1h15 Version courte 47 minutes pour la TV. Production ALPA SPORT

Diable d’or au festival des Diablerets (Suisse)

Grand prix du festival de Trento (Italie)

- 1979  La pente - 47 minutes avec Patrick Vallencant. Production ALPA SPORT Prix du public au festival de San Sebastien

- 1981 Ski  extrême - avec Patrick Vallencant 47 minutes Production ALPA SPORT

- 1984 les skis au bout des doigts : court-métrage réalisé à l’occasion du challenge des Moniteurs. Poème filmé sur le slalom. Production : APSC

Articles connexes

Références

  1. « Peuterey La Blanche - Pierre SALOFF-COSTE - 1978 - Films de montagne - Cinémathèque d'images de montagne », sur Peuterey La Blanche - Pierre SALOFF-COSTE - 1978 - Films de montagne - Cinémathèque d'images de montagne (consulté le )
  2. « El Gringo Eskiador - Pierre SALOFF-COSTE - 1978 - Films de montagne - Cinémathèque d'images de montagne », sur El Gringo Eskiador - Pierre SALOFF-COSTE - 1978 - Films de montagne - Cinémathèque d'images de montagne (consulté le )
  3. (es) « Mountain Film Database », sur Mountain Film Database (consulté le )
  4. « FIFAD », sur www.fifad.ch (consulté le )
  5. Zaporoguie
  6. François Rouan

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