Pierre Sylvain Dumon

Pierre Sylvain Dumon, né le à Agen et mort le à Paris, est un homme politique français.

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Pierre Sylvain Dumon
Lithographie de Dumon par Auguste Charpentier (1865).
Fonction
Député français
Biographie
Naissance

Agen
Décès

Paris
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Membre de
Distinction
Signature de Dumon.

Biographie

Pierre Sylvain Dumon fit ses études au lycée Napoléon à Paris avant de faire son droit et de s'inscrire au barreau en 1820[1]. D'opinions très libérales, il plaida, sous la Restauration, dans l'affaire du complot de Saumur[2].

Le , il fut élu député par le 1er collège électoral de Lot-et-Garonne (Agen) en remplacement de M. Teulon, démissionnaire (150 voix sur 269 votants et 549 inscrits contre 116 à M. de Lacuée Saint-Just). Il siégea dans l'opposition libérale et vota l'adresse des 221[3].

Sous la monarchie de Juillet, il se vit offrir le poste d'avocat général à Agen, qu'il refusa. Réélu le (120 voix sur 198 votants et 253 inscrits contre 52 à M. de Lacuée Saint-Just), il fut nommé conseiller d'État en service extraordinaire (1832). Soumis de ce chef à réélection, il fut réélu le (156 voix sur 162 votants et 265 inscrits). Son mandat législatif lui fut renouvelé successivement le (148 voix sur 228 votants et 256 inscrits), le (149 voix sur 239 votants et 289 inscrits), le (151 voix sur 235 votants et 291 inscrits), le (163 voix sur 254 votants et 309 inscrits contre 81 voix à Jacques Laffitte)[3]. Il avait également été nommé conseiller général de Lot-et-Garonne en novembre 1831[4].

Siégeant avec les doctrinaires, il parla contre la presse, défendit l'hérédité de la pairie, soutint comme rapporteur le projet de réforme des lois pénales, vota pour la loi contre les associations, pour les lois de septembre, pour l'impôt sur le sucre indigène, pour la dotation du duc de Nemours, pour les fortifications de Paris, contre l'incompatibilité des fonctions et contre l'adjonction des capacités[3].

Guizot le fit nommer ministre des Travaux publics dans le troisième ministère Soult le en remplacement de Jean-Baptiste Teste, nommé à la Cour de cassation. De ce fait, Dumon fut soumis à réélection et ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance le . Il fut réélu le (207 voix sur 212 votants et 301 inscrits).

Ayant investi une grande partie de sa fortune personnelle dans des entreprises ferroviaires, en particulier la Paris-Lyon-Méditerranée, il fut, comme ministre, vigoureusement opposé à l'exploitation des chemins de fer par l'État[2]. Naturellement très hostile à l’étatisation de celles-ci, il favorisa ainsi le monopole des grandes compagnies, ce qui lui valut de violentes attaques de l'opposition[3].

Lors du remaniement ministériel du , il prit le portefeuille des Finances, qu'il conserva dans le ministère Guizot[3].

La Révolution de 1848 mit fin à sa carrière politique[3]. Après l’abdication et la fuite de Louis-Philippe, il quitta, comme Guizot, la France, craignant un procès des ministres comme en 1830, pour se réfugier en Angleterre. Rentré en France après l’élection à la présidence de la République de Louis-Napoléon Bonaparte, fin décembre 1848, il s’installa à Agen, retournant de temps à autre en Angleterre visiter la famille royale[2].

Chevalier de la Légion d'honneur depuis 1834, il fut élevé à la dignité de grand officier le . Il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1866[3].

Notes et références

  1. Ferdinand Höfer, Nouvelle biographie universelle générale, t. 15, Paris, Firmin Didot, , 959 p. (lire en ligne), p. 189.
  2. Guy Antonetti, « Dumon (Pierre-Sylvain) », dans Les Ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire (II) : Dictionnaire biographique 1814-1848, Vincennes, Institut de la gestion publique et du développement économique, (ISBN 978-2-82182-826-1, DOI https://doi.org/10.4000/books.igpde.910, lire en ligne), p. 581-599.
  3. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, t. II. Cay-Fes, Paris, Bourloton, 1889-1891, 640 p., 5 vol. ; in-8° (OCLC 763812351, lire en ligne sur Gallica), p. 480.
  4. « Pierre, Sylvain Dumon : 1797-1870 », sur Sycomore (consulté le ).

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