Pierrot (Maupassant)

Pierrot est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1882. Elle a pour sujet principal l'avarice de la société Normande du XIXe siècle, à travers le personnage de Mme Lefèvre.

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Pierrot
Publication
Auteur Guy de Maupassant
Langue français
Parution
dans Le Gaulois
Recueil
Intrigue
Genre nouvelle
Personnages Mme Lefevre/Rose/L'épicier/Le boulanger/Le puisatier/Pierrot.
Nouvelle précédente/suivante

Historique

Pierrot est initialement publiée dans la revue Le Gaulois du , puis dans le recueil Contes de la bécasse en 1883[1].

La nouvelle est dédiée à Henry Roujon, romancier et haut fonctionnaire à qui l’auteur était redevable d’avoir été affecté au ministère de l’instruction en 1878[2].

Mouvement littéraire

La nouvelle Pierrot s'inscrit dans le mouvement littéraire du réalisme, un mouvement apparu en France vers 1850 et dont Maupassant fut l'un des grands représentants. L’auteur y dénonce plusieurs défauts humains comme l’avarice et la cruauté, ainsi qu’il le fait également dans sa nouvelle Aux Champs.

Résumé

Mme Lefèvre, une veuve riche, mais avare, se fait voler une douzaine d'oignons dans son potager. À la suite du conseil d'un voisin, elle décide d'acquérir un petit chien, car un gros la ruinerait. Le boulanger lui amène un petit bâtard qui ne ressemble à rien, mais qui a l’avantage de ne pas coûter très cher. Il est surnommé Pierrot.

Quand arrive la taxe pour les animaux qui est de huit francs, elle refuse de payer aussi cher et décide de jeter son chien Pierrot dans la marnière, puits dans lequel tous les chiens des environs devenus indésirables sont jetés. Ils y meurent de faim lentement, les derniers entrants mangeant la charogne des plus anciens.

Une nuit, elle fait jeter Pierrot par sa bonne, entend la chute, les jappements du chien, cela lui déchire le cœur et, les nuits suivantes, elle voit en rêve Pierrot. C’en est trop, elle veut le faire remonter.

Mais quand le puisatier lui demande quatre francs pour ce service, elle refuse. Pour apaiser sa mauvaise conscience, elle va alors chaque jour au bord du trou lui jeter du pain. Jusqu’au jour où elle entend dans le puits un deuxième chien, il est hors de question de nourrir un autre chien, elle repart en mangeant le pain et laisse mourir Pierrot.

Personnages

  • Mme Lefèvre
  • Rose
  • Pierrot
  • Le Puisatier
  • Le boulanger
  • Les voisins

Extraits

« Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue. »

Il s'agit des premiers mots de la nouvelle, qui brossent le portrait du personnage principal, Mme Lefèvre. Ce portrait satirique présente Mme Lefèvre comme un être contradictoire et ridicule, l'effet comique étant recherché par les nombreuses antithèses et la comparaison finale. Ce portrait permet de comprendre les choix que fera Mme Lefèvre dans la nouvelle et justifie ses attitudes incohérentes.

Adaptations

Il n’y a pas eu d’adaptation pour cette nouvelle.

Notes et références

  1. Maupassant, contes et nouvelles, tome I, Bibliothèque de la Pléiade, 1974, p. 1464,
  2. Maupassant, contes et nouvelles, p. 1465

Éditions

  • Pierrot, in : volume Maupassant, contes et nouvelles, texte établi et annoté par Louis Forestier, Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1974 (ISBN 978-2070108053).
  • Pierrot, in: Contes de la bécasse, préface de Jacques Chessex, Collection Classiques 1539, Lgf, 1979 (ISBN 2253006777).
  • Pierrot, in : La Ficelle et autres nouvelles des champs, Guy de Maupassant, GF Étonnants Classiques, Flammarion, (ISBN 978-2081385177)

Voir aussi

  • Portail de la littérature française
  • Portail de la France au XIXe siècle
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