Pilosité des aisselles

La pilosité des aisselles ou pilosité axillaire est la présence de poils sous les aisselles.

Pilosité sous les aisselles
Détails
Type
Anatomical set type (d)
Système
Identifiants
Nom latin
hirci
TA98
A16.0.00.021
TA2
7061
FMA
70756

Développement et fonction

La pilosité des aisselles fonctionne comme le reste de la pilosité humaine : elle commence à apparaître au début de la puberté et sa croissance s'arrête vers la fin de l'adolescence.

La classification de Wolfsdorf.

Elle passe par 4 phases de développement, causées par les androgènes et par la testostérone[1]. Comme la classification de Tanner pour la pilosité pubienne, la pilosité axillaire se définit par la classification de Wolfsdorf[2].

  • Phase 1 : aisselles glabres
  • Phase 2 : aisselles légèrement poilues, généralement au début de la puberté
  • Phase 3 : poils présents sous les bras
  • Phase 4 : pilosité adulte

Un médecin peut évaluer le développement d'un enfant à l'aide de sa pilosité axillaire.

L'utilité des poils sous les bras est toujours matière à débat chez les médecins. Une possibilité est que les poils puissent naturellement séparer la transpiration et toute autre forme d'humidité de la peau, ce qui aide à sa ventilation. Les bactéries s'éloignent donc elles aussi de la peau[3].

Perception culturelle

Épilation

Sénèque le Jeune suggère que l'épilation des poils des aisselles est une pratique commune dans la Rome antique : « Ici l’on affiche trop d’apprêt, là, trop de négligence ; l’un s’épile jusqu’aux jambes, l’autre néglige même ses aisselles. »[4]

Il est commun en Occident que les femmes s'épilent les poils axillaires. Les hommes des générations plus âgées ne coupent ou rasent généralement pas leurs aisselles, mais la pratique prend en ampleur chez les hommes plus jeunes : par exemple, aux États-Unis, % des hommes de 45 à 60 ans se rasent ou coupent leur pilosité des aisselles, pour 73 % des hommes de 15 à 20 ans[5].

Il s'agit parfois de raisons religieuses : par exemple, dans certaines cultures musulmanes, les hommes et les femmes ôtent leurs poils d'aisselles pour atteindre les recommandations d'hygiène. Le retrait des poils d'aisselles fait partie des recommandations hygiéniques et esthétiques de Mahomet (570-632)[6].

Des sportifs de haut niveau ôtent aussi leur pilosité : par exemple, les nageurs enlèvent une grande partie de leurs poils, y compris ceux de leurs aisselles, pour être plus lisses pendant les courses[réf. souhaitée].

Pour des raisons cosmétiques, il est d'usage de s'épiler chez les bodybuilders et catcheurs. La motivation esthétique prend de l'ampleur vers 1915 aux États-Unis et au Royaume-Uni, quand plusieurs magazines commencent à montrer des femmes en robe avec des aisselles épilées. Le rasage fréquent devient possible avec le rasoir de sûreté au début du XXe siècle. Il est rapidement adopté par certains pays anglophones, en particulier en Amérique du Nord, mais ne devient une généralité en Europe qu'après la Seconde Guerre mondiale[7],[8].

Teintures

Certaines personnes choisissent de teindre leurs poils axillaires[9].

Dans l'art

La pilosité pubienne gagne en popularité dans les œuvres d'art avec le temps : c'est le contraire pour la pilosité des aisselles, les poils apparaissant de moins en moins dans l'art moderne[10].

Notes et références

  1. Richard J. Auchus et William E. Rainey, « Adrenarche - physiology, biochemistry and human disease », Clinical Endocrinology, vol. 60, no 3, , p. 288–296 (ISSN 0300-0664, PMID 15008992, DOI 10.1046/j.1365-2265.2003.01858.x)
  2. pubmeddev, « Wolfsdorf, Joseph - PubMed - NCBI », sur www.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
  3. Marc Paye, Howard I. Maibach et André O Barel, Handbook of cosmetic science and technology, Informa Health Care, , 600 p. (ISBN 978-1-4200-6963-1 et 1-4200-6963-2), p. 703
  4. Sénèque le Jeune, « Lettres à Lucilius/Lettre 114 », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  5. « Shaving Tips », WebMD
  6. « Compendium of Islamic Texts », USC (consulté le )
  7. Christine Hope, « Caucasian Female Body Hair and American Culture », Journal of American Culture, vol. 5, no 1, , p. 93–99 (DOI 10.1111/j.1542-734X.1982.0501_93.x)
  8. Cecil Adams, « Who decided women should shave their legs and underarms? », sur The Straight Dope, (consulté le )
  9. Andrew Adam Newman, « Women Who Dye Their (Underarm) Hair », The New York Times,
  10. Ann Owens Weekes, « Students' Self-Image: Representations of Women in "High" Art and Popular Culture », Woman's Art Journal, vol. 13, no 2, , p. 32–38 (DOI 10.2307/1358151, JSTOR 1358151)
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