Piscine de la Butte-aux-Cailles
La piscine de la Butte-aux-Cailles est l'une des plus anciennes piscines de Paris, en France. Elle est située au 5, place Paul-Verlaine, dans le quartier de la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement.
Type |
Piscine |
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Architecte | |
Construction |
1922 |
Propriétaire |
Propriété communale |
Patrimonialité |
Inscrit MH () |
Pays | |
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Région | |
Arrondissement | |
Commune | |
Adresse |
5-7 place Paul-Verlaine , 49bis rue Bobillot , 50-52 rue du Moulinet et 38 rue du Moulin-des-Prés |
Coordonnées |
48° 49′ 38″ N, 2° 21′ 09″ E |
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Description
Architecture
En 1866 a été découverte une nappe d’eau chaude souterraine qui a été à l'origine de la construction des bains-douches en 1908.
La piscine était alimentée par un puits artésien conçu par François Arago et creusé en 1893, donnant accès à une eau à 28 °C[1]. La piscine fut conçue par l'architecte Louis Bonnier[2],[3] et construite entre 1922 et 1924 en adjonction d'anciens bains-douches datant de 1908. Les considérations sanitaires et d'hygiène, nouvelles à cette époque, furent prises en compte, avec par exemple le passage obligé des baigneurs par des douches et un pédiluve[4].
La façade de la piscine est en briques rouges, matériau inhabituel à Paris pour ce type d'établissement, dans un style Art nouveau. Son intérieur est formé d'une voûte en béton supportée par sept arches légères.
Logistique
La piscine de la Butte-aux-Cailles compte trois bassins, un en intérieur (bassin de natation de 33 m de long) et deux en extérieur (25 m et 12 m de long), ainsi qu'un solarium. La piscine utilise le chauffage urbain pour chauffer l'eau de ses bassins[5]. Début 2016, un partenariat a été annoncé avec la société Stimergy pour le chauffage d'une partie de l'eau avec la chaleur produite par des serveurs installés dans les sous-sols de la piscine[5]’[6]. Cela a permis de supprimer la climatisation du datacenter, qui consommait 250 MWh[7] et émettait 45 tonnes de dioxyde de carbone par an[5].
Fréquentation
Au plus fort de la canicule de 2003, la piscine connaît une affluence record, de 1 600 à 2 400 entrées par jour[8].
Conservation
Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis un arrêté du [1].
Utilisation dans l'art
La piscine est un lieu de tournage du film d'Arnaud Desplechin, Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)[9].
Galerie
- Nouvelle piscine de la Butte-aux-Cailles (1924).
- Élément de la façade.
- La piscine en 2017.
Accès
La piscine de la Butte-aux-Cailles est desservie à proximité par les lignes à la station Place d'Italie.
Notes et références
- Notice no PA00086605, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Secondé par Émile Bois.
- « Fiche biographique de Louis Bonnier », sur archiwebture.citedelarchitecture.fr (consulté le ).
- Olivier Pisella, « Piscine de la Butte-aux-Cailles », sur www.linternaute.com (consulté le ).
- « Nager en plein air toute l'année, c'est désormais possible… », sur www.paris.fr, (consulté le ).
- Alexis Piraina, « Une piscine parisienne sera chauffée grâce à un datacenter », sur www.numerama.com, (consulté le ).
- Céline Lison, « Une piscine chauffée par des ordinateurs », National Geographic, France, .
- Philippe Baverel, « De l'eau à tout prix », sur www.leparisien.fr, (consulté le ).
- Comparaison d'un extrait du film et d'une photographie.
Annexes
Article connexe
Liens externes
Image externe | |
Photographies de presse (1921-1928), sur le site de la Bibliothèque nationale de France BnF | |
- Ressources relatives à l'architecture :
- « Le renouveau de la piscine de la Butte-aux-Cailles », sur bybeton.fr (consulté le ).
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