Piter de Vries
Piter de Vries est un personnage de fiction issu du cycle de Dune de l'écrivain Frank Herbert. Il apparaît brièvement à plusieurs reprises dans le premier tome, Dune.
Pour les articles homonymes, voir de Vries.
Piter de Vries | |
Personnage de fiction apparaissant dans Dune. |
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Emblème de la Maison Harkonnen (griffon bleu) | |
Décès | Arrakis |
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Sexe | Homme |
Espèce | Humain |
Activité | Mentat-assassin « tordu » du baron Vladimir Harkonnen |
Caractéristique |
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Arme favorite | Armes blanches, poison |
Affiliation | Maison Harkonnen |
Entourage | Vladimir Harkonnen, Feyd-Rautha, Glossu Rabban |
Ennemi de | Maison Atréides |
Créé par | Frank Herbert |
Films | Dune (1984) |
Romans | Dune |
Séries | Dune (2000) |
Personnalité
Antithèse du mentat-assassin Thufir Hawat de la Maison Atréides, Piter de Vries est le mentat-assassin du baron Vladimir Harkonnen, chef de la Maison Harkonnen.
Piter est une création des maîtres généticiens du Bene Tleilax, un mentat « tordu » (corrompu, altéré, dégénéré)[1], et drogué à l’Épice que, selon le baron, il « savoure […] comme une friandise ». Bien qu’il ait les yeux bleus sur bleus de l’Ibad (signe de sa consommation d'Epice), il n’est pas un natif d’Arrakis). Selon le baron, il a les yeux de quelqu'un qui récole tous les jours de l’Épice.
Il est décrit comme un homme de grande taille, élancé, « gracile, aux traits efféminés », avec « une voix de stentor enrichie d’une qualité musicale et douce ». Il apparaît aux yeux du baron comme « efficace mais aussi émotif, enclin à des crises de colère. Efficace mais capable d’erreur »[2]. Dans ses échanges avec le baron, Piter se montre d’une surprenante familiarité. Le baron explique à Feyd-Rautha les limites de son mentat, et dit que peut-être nos ancêtres auraient dû utiliser des ordinateurs, pas des Mentat. Piter rétorque que c'étaient des jouets par rapport à lui, que même le baron pourrait faire mieux qu'elle.
Comme tout bon serviteur des Harkonnen, De Vries est un être rusé et malveillant, mais également diaboliquement intelligent. Il n’hésite pas non plus à montrer une certaine ironie mordante, quand il le juge bon[3]. Il est également sadique[4].
Son insolence est d’autant plus remarquable qu’il est parfaitement conscient d’être éminemment remplaçable, à la merci d’une nouvelle commande de son maître au Bene Tleilax lorsqu’il aura « fait son temps », ce qui chez les Harkonnen n’implique sans doute pas qu'il fasse de vieux os.
Biographie du personnage
Dans Dune, Piter de Vries est l'instigateur du plan visant à subvertir le docteur Wellington Yue de la Maison Atréides, le médecin personnel du duc Leto et de sa famille, les ennemis mortels de la Maison Harkonnen.
Il imagine l'enlèvement de l’épouse de Yueh, Wanna, et n’hésite pas à la torturer pour forcer le docteur de l’école Suk à trahir son duc, réussissant à venir à bout de son conditionnement impérial qui normalement l’empêcherait de faire ainsi. Yueh accepte de trahir quand le baron Vladimir Harkonnen lui promet la libération de sa Wanna adorée. Il fournit aux Harkonnen le corps inconscient de Leto, après avoir ouvert les défenses pour l'assaut Harkonnen sur Arrakis.
Piter de Vries est aussi un inventeur talentueux ; il imagine des amplificateur de souffrances, des instruments de torture qui serviront sur Wanna, mais est aussi le créateur du « poison résiduel », une substance toxique qui ne s'active pas tant que l'on prodigue à la victime l'antidote, permettant de contrôler un individu sans coup férir.
On lui attribue également le plan qui vise à incorporer clandestinement les soldats d'élite Sardaukar de l’empereur Shaddam IV sous l’uniforme Harkonnen (fausse bannière), pour aider à la défaite de la Maison Atréides.
Avant la réalisation des plans Harkonnen, Piter montre qu'il convoite dame Jessica, la concubine du duc Leto. Mais il y renoncera quand le baron l'appâtera avec la promesse de lui laisser le contrôle d'Arrakis, peu après la victoire des Harkonnen. Piter ne vivra cependant pas assez longtemps pour profiter du triomphe de sa maison: Leto libère le gaz toxique dans une fausse dent creuse: le baron repère de la nervosité et s'enfuit immédiatement. Mais Piter ne s'en est pas aperçu et donc meurt.
Le mentat des Atréides, Thufir Hawat, capturé lors des affrontements, le remplace bientôt. Mais ce dernier n’oubliera pas son ancienne allégeance aux Atréides, bien qu'il soit piégé par le poison résiduel, implanté sur ordre du baron, qui finira par le tuer à la fin du roman.
Notes et références
- Jessica : « ce n’est [Piter] qu’un mentat dégénéré ». Dune, tome I, édition Pocket, page 257.
- Dune tome I, édition Pocket, page 30.
- « Je suis donc en scène en quelque sorte, dit Piter. Faut-il que je danse ? Peut-être devrais-je accomplir quelques-uns de mes tours pour l’éminent Feyd-Rautha ? ». Dune, tome I, édition Pocket, page 31.
- « tu aurais dû être Bashar d’un corps de Sardaukar. Le sang et la souffrance te sont si agréables, dit le Baron ». Dune, page 29, édition Pocket.
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