Pixmania

Pixmania est une marque commerciale de commerce électronique dans 4 pays européens dont la France, créé en 2000. Son cœur de métier est la distribution de produits techniques (Smartphone, Photo numérique, électronique, informatique, électroménager, jeux vidéo) vendus à travers un site web.

Pixmania

Logo Pixmania

Création
Dates clés  : Relancement de la marque
Disparition
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Tout pour le mobile
Siège social Paris
 France
Activité Vente à distance sur catalogue général (E-commerce)
Produits Smartphone, smartphones reconditionnés, accessoires dédiés, accessoires compagnons
SIREN 352236244[1]
Site web www.pixmania.com

Racheté par DSG International en 2006, le groupe s'est alors diversifié dans toute l'informatique et dans le matériel électronique. En 2012 Pixmania connait une série de restructurations, et est racheté en 2014 par le groupe Mutares. En la société Pixmania est placé en redressement judiciaire et est partiellement racheté par VDD SAS le mois suivant. L'enseigne appartient depuis le à la société Newpix&co sans rapport juridique ou financier avec Pixmania ni VDD.

Le 10 mars 2022, lancement du nouveau site Pixmania par Steve et Jean Émile Rosemblum qui reprennent l’entreprise.

Histoire

Le groupe, premièrement nommé Fotovista, est à l'origine spécialisé dans la prise de vue scolaire et post-natale. Les jeunes frères Rosenblum ont repris l'entreprise familiale en en réalisant un LBO avec le Fonds d'investissement LMBO finance.

Ayant d'abord envisagé de développer les photos à distance, ils se sont orientés vers la distribution des produits de prise de vue numérique, tout nouveau à l'époque en 2000. S'appuyant sur le rachat d'un grossiste en photographie Japan Diffusion, ils ont développé l'entreprise sur cette niche, aujourd'hui devenue un marché de masse.

Croissance

En 2002, myPIX.com, site permettant de développer ses photos en ligne, est créé, et couvre également plusieurs pays d'Europe. Jusqu'à fin 2007 myPix.com est dirigé par Sacha Doliner.

En 2004, le groupe ouvre PIXmania-PRO.com, site consacré au marché professionnel B2B.

En 2005, Pixmania acquiert Webhallen, site suédois de premier plan spécialisé dans la vente de jeux vidéo et produits culturels. Le site est l'un des premiers à intégrer de la vidéo dans ses pages (à cette époque, YouTube venait de naître). En forte croissance, Pixmania décide également de déménager sa centrale logistique en la rapprochant d'Orly, afin de pouvoir desservir plus facilement tous les pays européens. Sur l'exercice clos au , le chiffre d'affaires atteint 245 millions d'euros (+96 %).

En 2006, le groupe Pixmania est implanté dans 26 pays européens et opère plus de 60 sites de vente en ligne dont PIXmania.com, myPIX.com, primashop.com, apache.fr, etreenceinte.com, japan-difussion.com, webhallen.com, pixmania-pro.com, foci.fr, ideacard.fr, etc. Il décide alors de se lancer sur le créneau de la prestation de services en commerce électronique (via son activité e-merchant)[2].

Prise de contrôle par Dixons

En , le groupe britannique DSG International (devenu Dixons) reprend 77 % du capital du groupe Fotovista, maison mère de Pixmania, pour 266 millions d'euros, valorisant ainsi la société à 345 millions d'euros[3]. Steve et Jean-Emile Rosenblum signent pour rester 3 ans au sein du groupe et vendent 60 % des titres qu'ils détiennent. Un plan ambitieux de synergies avec Dixons voit le jour.

En 2007 le groupe revend ses activités prises de vues comprenant l'activité photo scolaire Studio National et l'activité de développement photo en maternités Primaphot à un fonds d'investissement pour se concentrer sur son métier de Commerce électronique.

En , Pixmania ouvre sa place de marché (Pixplace) sur son site, ce qui lui permet d'élargir son catalogue tout en permettant à d'autres marchands de vendre leurs produits dans toute l'Europe via le site de PIXmania.com. Ainsi, de nouveaux espaces apparaissent sur le site : Mode, maison, gros électroménager, etc.

En 2009, après trois ans de vente de produits d'occasion sur eBay, via sa nouvelle activité Comme Neuf !, Pixmania commence à vendre ses produits d'occasion directement sur son site. La même année Pixmania annonce le lancement de la catégorie Gros Électroménager[4].

E-merchant, la filiale du groupe Pixmania, annonce le lancement de la boutique S.T. Dupont[5].

En 2010, Pixmania lance la catégorie bagagerie[6]. Sur l'exercice clos au , la société a réalisé un chiffre d'affaires de 897 millions d'euros (+15 %) et un bénéfice de 10 millions d'euros (+43 %). La société ambitionne un CA d'un milliard d'euros à horizon 2014[7].

En 2011, Pixmania ouvre le rayon sport et lance aussi sa propre marque de literie Sombed[8],[9]. C'est la première fois que Pixmania commercialise ses propres produits. En , le groupe annonce la création de sa propre agence de communication Pix Agency[10]. Une équipe est opérationnelle à Brno (République tchèque), où se situe son siège pour l’Europe Centrale et Orientale qui gère le marketing, la communication... . Mais aussi la maintenance de ses sites clients (à l’origine développé et maintenu par e-merchant) tel que Carrefour, S.T. Dupont, Sud-Express, A.P.C, ... et bientôt Celio*[11].

En , Carrefour signe un accord avec Pixmania pour développer son site de vente de produits non alimentaires[12]. Selon Lars Olofsson, PDG de Carrefour, il s'agit d'un partenariat important dans le développement de la stratégie multi-canal du groupe.

En , Pixmania ouvre le rayon mobilier avec des canapés, tables, chaises, etc. Le même mois, Pixmania ouvre un Love Shop, une catégorie de produits sexy chic avec plus de 400 références[13]. Le , Pixmania lance sa ligne de joaillerie: Rose & Kara. Pour le lancement, Rose & Kara propose une sélection de 500 modèles parmi une gamme de bagues, boucles d’oreille, bracelets, pendentifs et colliers. Tous les bijoux vendus sur Pixmania.com sont empierrés à 80 % de diamant et à 20 % de pierres précieuses et semi-précieuses.

En , dans une entrevue au Figaro, François Grazuit ambitionne l'ouverture d'une centaine de boutiques dans les 5 années à venir[14].

Le , Dixons Retail, actionnaire majoritaire à hauteur de 77 % depuis rachète pour 10 millions d'euros le reliquat des actions détenues par Steve et Jean-Émile Rosenblum, ce qui valorise l'entreprise à 100 millions d'euros (en prenant en compte la valeur nette de l'entreprise (Valeur= enterprise value - debts), malgré une augmentation du chiffre d'affaires de 354 m€ en 2006 lors du rachat par Dixons à 898 million d'euros de CA en 2012. Steve et Jean-Émile quittent leurs fonctions dans l'entreprise lors de la cession du reliquat de leurs actions dans le groupe.

Au second semestre 2012, Dixons décide de recentrer l'activité de Pixmania sur la vente en ligne uniquement et dans les pays les plus importants.

En , Pixmania ferme toutes ses boutiques en France (Lille, Rosny, Paris, Boulogne, Lyon, Rennes, Toulouse, Marseille et Nice) en Belgique (Bruxelles), au Portugal (Porto et Lisbonne) et en Espagne (Xanadû, Madrid, Vaguada, Valence, Maquinista et Barcelone) à la suite des mauvais résultats[15] enregistrés (-10 % du chiffre d'affaires à 843 millions d'euros en 2012 et à la perte annuelle de 25 millions d'euros). Cent cinquante personnes sont licenciées dans le cadre du plan social[16],[17].

En , les ventes de Pixmania chutent encore, accusant un recul de 36 % : les 2/3 de la baisse provenant de la fermeture des magasins et des pays non-core sur la période février-avril (en Espagne, les magasins représentaient 30 % du chiffre d'affaires, en France, 20 %). Dixons annonce son intention de vendre la société en n'excluant pas une fermeture définitive si la cession venait à échouer. À cette date, le groupe emploie 850 personnes[18].

Reprise par Mutares

En , Pixmania est revendu par Dixons à un fonds de retournement allemand Mutares. Afin de consolider le rachat, Dixons versera 69 millions d'euros à Mutares en plus de la cession de Pixmania. Le rachat est effectif en pour le groupe allemand Mutares[19],[20].

En , Mutares et Pixmania font une offre d'achat du site GrosBill à Auchan, pour un montant indéterminé[21].

A partir d', un plan de sauvegarde a été initié afin de trouver un modèle économique viable. Depuis 2011, le site a vu son chiffre d'affaires divisé par plus de 4 (passant de 950 millions € en 2011 à moins de 200 millions d'euros en 2015). Le site envisageait de se convertir en une plateforme de mise en relation entre les vendeurs et les acheteurs, mais l'actionnaire allemand Mutares écarte cette possibilité[22].

Le , la société est placée en redressement judiciaire[23] puis en liquidation judiciaire le .

Reprise par VDD

La société VDD, propriétaire du site "vente-du-diable" se propose de reprendre une partie des activités[24] :

Le rachat est confirmé le [25].

Mais VDD décide de se recentrer sur le reconditionnement informatique et revend l'enseigne à la société Newpix & Co[26],[27], crée pour cet usage par Daniel Saada, ancien directeur commercial associé chez le distributeur B2B Extenso Telecom.

Reprise par Newpix

Pixmania, qui est revenu aux origines du site avec une concentration sur l’électronique au sens large, compte désormais une vingtaine d'employés. Parmi les autres axes stratégiques cités par Sébastien Ouhioun, COO de Pixmania, il est question notamment de "réduire le nombre de pays où le marchand est présent en passant de 14 à 4 (France, Espagne, Portugal et Belgique), sélectionner des vendeurs uniquement européens pour assurer une bonne qualité de service et travailler les offres exclusives."[15]

En 2019, Pixmania décide d'augmenter le poids des ventes faites par Pixmania directement. La marketplace continue d'exister mais Pixmania souhaite pousser un maximum d'offres en direct afin d'augmenter la qualité de service pour ses clients.

Le 12 mai 2020, la société NewPix & Co est liquidée[28]. Le site Pixmania est mis en sommeil en attendant une reprise d'activité par son nouveau repreneur, sans que celui-ci ne donne de détails sur son identité[29].

Références

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  2. Activité E-merchant
  3. Lancement de la catégorie Gros Electroménager
  4. E-merchant- lancement boutique S.T. Dupont
  5. Lancement bagagerie
  6. « Pixmania vise le milliard et demi d'euros de revenus en 2014 », sur journaldunet.com (consulté le ).
  7. Ouverture rayon sport
  8. Lancement de la marque Sombed
  9. Création de l'agence de communication
  10. « Carrefour s'allier à Pixmania pour doper ses ventes en ligne », Le Figaro, (lire en ligne).
  11. « Pixmania veut ouvrir une centaine de magasins », Le Figaro, (lire en ligne).
  12. « Info JDN : Pixmania revendu par Vente du diable », sur www.journaldunet.com (consulté le )
  13. Pixmania a fermé ses 10 boutiques françaises
  14. Le mot de Phil Birbeck, PDG de Pixmania
  15. « Le site Pixmania bientôt fermé », Le Figaro, (lire en ligne).
  16. Dixons sells loss making PIXmania to mutares
  17. mutares acquiert PIXmania
  18. Après Pixmania, le groupe allemand Mutares veut avaler Grosbill, Sébastien Gavois, Next Inpact, 12 juin 2015
  19. « Pixmania bientôt en redressement judiciaire », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  20. « Société PIXMANIA à  ASNIERES SUR SEINE (Chiffre d'affaires, bilans, résultat) avec Verif.com - Siren 352236244 », sur www.verif.com (consulté le )
  21. « Pixmania placé en redressement, le site Vente-du-diable en lice pour le reprendre », sur lexpansion.lexpress.fr (consulté le )
  22. « Vente-du-diable reprend le site d'e-commerce Pixmania », sur https://www.lemonde.fr/ (consulté le )
  23. Flore Fauconnier, « pixmania... », lsa conso,
  24. https://www.pixmania.fr/edito/communique-de-presse/5b3a21575800b120141597de
  25. « NEWPIX & CO (PARIS 16) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 839608080 », sur www.societe.com (consulté le )
  26. « Pixmania.com », sur www.pixmania.com (consulté le )

Liens externes

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