Place Beauvau

La place Beauvau est une place située dans le quartier du Faubourg-du-Roule du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Place Beauvau

La place Beauvau en 2011.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Faubourg-du-Roule
Voies desservies Voir texte
Géocodification
Ville de Paris 0795
DGI 0799
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
Images sur Wikimedia Commons

Par métonymie, la Place Beauvau[alpha 1] désigne aussi le ministère de l’Intérieur, qui est installé à l'hôtel de Beauvau.

Situation et accès

La place est située à l’intersection de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, de l’avenue de Marigny et de la rue de Miromesnil. Elle est située à quelques pas seulement du palais de l'Élysée, résidence officielle et bureau du président de la République.

Le quartier est desservi par les lignes de métro à la station Miromesnil et par la ligne de bus RATP 52.

Origine du nom

Cette place doit son nom à l'hôtel Beauvau devant lequel elle est située.

La métonymie, l'expression « la Place Beauvau », est fréquemment employée par les médias français pour désigner le « ministère de l'Intérieur ». Le bloc d'immeubles au nord de la place est en effet occupé par différents services de ce ministère.

Historique

La place Beauvau, en 1911.

La place est essentiellement connue pour l'hôtel de Beauvau, construit par l'architecte Nicolas Le Camus de Mézières vers 1770 pour le prince Charles Juste de Beauvau-Craon[1].

Il abrite notamment le ministère de l’Intérieur depuis 1861[2].

En 1879, un double assassinat est commis dans la pharmacie alors située sur la place[3].

La place est envahie à plusieurs reprises par des manifestants, comme en mars 1883 lors de la manifestation dite des sans-travail[4],[5] et en février 1934 lors des émeutes des ligues d’extrême droite[6],[7].


Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 88 : la femme du monde et salonnière Aimée de Coigny (1769-1820) occupe un appartement à cette adresse à la fin de sa vie, qu’elle loue 1 800 francs et où elle est victime d’un incendie qui « détruit ou endommage ces restes de luxe et d’art qui défendaient, de leur élégant et frêle rempart, la grande dame contre les vulgarités de la vie pauvre »[8],[9].
  • No 92 (rue du Faubourg-Saint-Honoré, place Beauvau) : en 1926 se trouve à cette adresse le restaurant Le Beauvau, ayant pour spécialité culinaire les rognons[10].
  • No 94 : galerie Aveline, spécialisée dans le mobilier du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. En 1999, l’antiquaire Jean-Marie Rossi (1930-2021) y installe sa galerie dans un espace de 700 m2[11]. À ce même emplacement se trouve dans les années 1950 la galerie Doucet[12].
  • No 96 : hôtel de Beauvau, siège du ministère français de l'Intérieur.
  • No 98 : ancien hôtel d'Orgemont[13]. En 1879, il est le théâtre d’un double assassinat sur les personnes d’un pharmacien et de sa bonne ; le rez-de-chaussée est alors occupé par trois magasins : une boutique de curiosités, une pharmacie et un salon de coiffure[3]. L'hôtel est remplacé par un nouveau bâtiment dans les années 1915[14]. Aujourd’hui, on y trouve une galerie de peinture et de sculpture fondée en 1965, la galerie de Souzy, et un magasin d’antiquités créé en 1987, la galerie Perrin.

Annexes

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

  • Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens, Place Beauvau. La face cachée de la police, Robert Laffont, 2006, 407 p. (ISBN 9782221103845).

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Dans ce cas, écrit avec une majuscule au mot « place ».

Références

  • Portail de Paris
  • Portail de la route
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