Place au soleil
« Une place au soleil » (Platz an der Sonne, en allemand) est une expression utilisée pour désigner les nouvelles ambitions coloniales de l'Empire allemand, au début du XXe siècle. Cette expression a été utilisée le par le ministre des Affaires étrangères (et futur chancelier) Bernhard von Bülow et le par le kaiser Guillaume II.
Pour l’article homonyme, voir Une place au soleil.
Contexte et conséquences
Alors que la France et la Grande-Bretagne se partagent les terres coloniales, l'Allemagne reste à l'écart de ce jeu de puissances. Bien que la population prussienne soit totalement focalisée sur le contentieux lancinant avec la France, le nouveau Kaiser Guillaume II a compris l'enjeu économique, militaire et diplomatique que recouvre la question coloniale. C'est donc au cours des années 1890 que l'Allemagne va s'établir en Chine et au Moyen-Orient et commence à nouer des relations privilégiées avec l'Empire ottoman qui aboutissent en 1914 au ralliement de ce dernier aux puissances centrales.
Conséquences
En réclamant « une place au soleil », le prince Von Bülow (et le Kaiser Guillaume II par la suite) illustre la nouvelle diplomatie allemande : plus ambitieuse et plus revendicatrice. Cette nouvelle politique internationale amènera notamment à trois crises européennes majeures du début du XXe siècle : le plan Tirpitz, la crise de Tanger et le coup d'Agadir. Elle culminera en 1914 avec l'embrasement du jeu des alliances et le déclaration de la première guerre mondiale.