Po Saktiraydapatih

Po Saktiraydapatih (?-1727) ou Po Saktiray Depatih, Po Saktiray Da Patih ou encore Po Saktiraydaputih, mentionné dans les sources vietnamiennes sous le nom de Kế Bà Tử (繼婆子), est un souverain vassal du Champā de la dernière dynastie Cham, il règne de 1695 à 1727.

Po Saktiraydapatih
Fonction
Roi
Principauté de Thuận Thành
-
Biographie
Naissance
ファンリ (d)
Décès
Activité
Père
Fratrie
Enfant

Origine

Po Saktiraydapatih est le frère cadet de Po Saut[1]. En 1692, Po Saut se révolte contre les seigneurs Nguyễn et il est capturé. Le royaume de Champa est annexé par les Vietnamiens et devient la province vietnamienne de Bình Thuận phủ (平順府, actuellement Bình Thuận et Ninh Thuận); Po Saktiraydapatih est nommé gouverneur de Bình Thuận avec le titre de « khám lý » (勘理).

Règne

Les Chams reçoivent l’ordre de s'habiller avec des vêtements de style vietnamiens et sont contraints d'adopter leurs coutumes. En 1693, un aristocrate Cham, Oknha Dat (Ốc nha Thát, 屋牙撻), se révolte contre les seigneurs Nguyễn. Il obtient l'appui d'un émigrant chinois, A Ban (阿班)[2].

Bien que la rébellion soit écrasée, Nguyễn Phúc Chu décide de restaurer l'autonomie du Champa sous la forme de la principauté de Thuận Thành, car une épidémie de peste éclate à Panduranga. En 1694, Po Saktiraydapatih est couronné « roi de Champa », par le seigneur Nguyễn avec le titre de « Thuận Thành trấn vương » (順城鎮王, "roi de Thuận Thành trấn")[2], bien qu'il n'ait pas autorité sur les vietnamiens établis dans la région. Le palais royal se situait à Băl Canar, pas très loin de Phan Rí[3]. Le roi disposait d'une compagnie de 30 soldats vietnamiens pour assure sa protection personnelle[2].

En 1712, Po Saktiraydapatih obtient un « Traité sur cinq points » (Ngũ điều Nghị định) des Vietnamiens[4]. Cet accord demeurera, du moins en théorie, valable jusqu'à l'abolition du royaume indigène des Chams en 1832[5].

Po Saktiraydapatih entretient des relations étroites avec les seigneurs Nguyễn jusqu'à sa mort en 1728[5]. Après sa disparition une rébellion anti-vietnamienne éclate, mais elle est rapidement vaincue[6]. Toutefois des membres de sa famille seront autorisés à lui succèder pendant plusieurs générations[5].

Notes et références

  1. Biên Niên Sử Champa (Sakkarai Dak Rai Patao)
  2. 大南寔錄前編 • Đại Nam thực lục tiền biên ( q.07-09), page 5–10
  3. Vietnam-Champa Relations and the Malay-Islam Regional Network in the 17th–19th Centuries
  4. 大南寔錄前編 • Đại Nam thực lục tiền biên ( q.07-09), page 41
  5. K. W. Taylor, A History of Vietnamese, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-87586-8), p. 321–322
  6. Danny Wong Tze Ken, Champaka Monograph 5: The Nguyen and Champa during 17th and 18th Century - A Study of Nguyen Foreign Relations, (lire en ligne [archive du ]), p. 124
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